Département Empreintes Digitales (DED)
- Par Contributeur 384507
- Publié le 23 juin 2016, mis à jour le 08 juillet 2024
Parmi le panel de traces matérielles susceptibles d’être collectées sur une scène de crime, il en est une ancrée dans nos esprits : la trace digitale. Véritable « doyenne des preuves », elle permet depuis plus d’un siècle de confondre les criminels par les traces latentes qu’ils laissent sur les lieux de leurs méfaits.
Le département Empreintes Digitales travaille sur tous les sujets en lien avec les traces papillaires (c’est-à-dire digitales, palmaires ou plantaires). Cela inclut la recherche et la révélation des traces mais également l’analyse et la comparaison de ces traces avec des empreintes.
Qu'est ce qu'une trace papillaire ?
On désigne sous le nom de traces papillaires la reproduction des empreintes, localisées au niveau des extrémités des doigts, des phalanges, des paumes des mains et plantes des pieds. La trace résulte donc de l’apposition d’une de ces surfaces, sur un objet.
Les dessins papillaires sont visibles au niveau du derme et de l’épiderme. Ils sont fixes quant à leur forme, depuis la naissance puis tout au long de la vie. Leur apparition se fait au cours de la vie intra-utérine. En effet, des coussinets apparaissent sur les doigts du fœtus dès la 7e semaine après la fécondation. À l’issue d’un processus chaotique de genèse des crêtes, le dessin papillaire est, à la 24e semaine, finalisé dans le derme, l’épiderme étant une projection de ce dessin.
La révélation des traces
Les sécrétions papillaires sont composées chimiquement d’un mélange de substances organiques et inorganiques issu des glandes sudoripares présentes à la base des pores.
Le département Empreintes Digitales dispose d’un large panel de méthodes de recherche et de révélation optiques, physiques, physico-chimiques et chimiques qui vont cibler les composés des sécrétions papillaires. Selon la nature du support, des séquences de traitements spécifiques sont choisies. Ces traitements et séquences ont tous fait l’objet d’une validation technique au laboratoire du département.
La comparaison des traces : une approche qualitative et quantitative
L’exploitation de traces papillaires se fait sur la base de la recherche de caractéristiques analytiques sur trois niveaux de détails :
- Le premier niveau consiste à relever la forme générale du dessin papillaire (flux des crêtes), communément appelé « groupe de forme » lorsque l’information est suffisante. Les noms de boucle, verticille ou arc peuvent leur être donnés pour les classer en famille.
- Le deuxième niveau repose sur le positionnement de caractéristiques dites de niveau 2, appelées minuties ou points. Les crêtes, séparées par des sillons, se rejoignent parfois, se séparent, s’interrompent pour reprendre, ou encore s’arrêtent, formant ainsi plusieurs formes différentes qui prennent les noms d’arrêt de ligne, bifurcation, lac, îlot… Leur nature et positionnement relatif prennent l’aspect d’une « constellation » de points.
- Le troisième niveau consiste à explorer « l’infiniment petit », en analysant entre autres la forme des bords de la crête ainsi que les orifices qui la composent, appelés pores. Le positionnement de ces derniers par rapport à ceux présents sur les crêtes adjacentes, ainsi que la forme des bords de la crête, sont des éléments visibles uniquement lorsque la trace est de très bonne qualité.
Recherche et développement
Le département contribue à l’amélioration des procédés existants et au développement de nouvelles techniques lors de l’acquisition d’équipements, aussi bien pour le laboratoire à l’IRCGN qu’au profit des Cellules d’Identification Criminelle (CIC).
Le département propose d’ailleurs plusieurs stages de recherche et développement chaque année, qui peuvent intéresser les étudiants de bac à bac +5. Pour consulter les offres de stage, cliquez ici.
Identification des victimes de catastrophes
Les empreintes digitales, les empreintes génétiques et l’odontologie médico-légale sont les trois moyens d’identification primaire d’un individu (protocole Interpol).
Le département Empreintes Digitales se rend sur les scènes de catastrophes au sein de l’Unité Gendarmerie d’Identification des Victimes de Catastrophes (UGIVC) en France ou à l’étranger, pour procéder aux relevés des empreintes digitales post-mortem des victimes et ainsi permettre leur identification formelle.
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