Devoir de mémoire : les gendarmes tombés pendant la Libération du Morbihan

  • Par SHD
  • Publié le 10 mai 2025
Découverte des charniers à Lorient.
© D.R.

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Alors que les troupes progressent en France, libérant successivement Paris en août puis Strasbourg en novembre, leur déploiement à l’ouest est bloqué à Hennebont, Pont-Scorff, Caudan et Quéven par les Allemands qui défendent le site stratégique de Lorient.  Il faudra attendre le 10 mai 1945 pour que la poche de Lorient soit libérée. Les combats pour la Libération du Morbihan occasionnèrent de nombreux morts, parmi lesquels on compta de nombreux gendarmes servant dans les Forces françaises de l’Intérieur du Morbihan.

Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie. Alors que les troupes progressent en France, libérant successivement Paris en août puis Strasbourg en novembre, leur déploiement à l’ouest est bloqué à Hennebont, Pont-Scorff, Caudan et Quéven par les Allemands qui défendent le site stratégique de Lorient. D’août 1944 à mai 1945, la poche de Lorient est ainsi tenue par 26 000 soldats allemands. Ils sont encerclés par les forces alliées. De moins de 10 000 hommes issus des troupes américaines et des résistants français, ils sont plus de 20 000 dès décembre 1944, intégrant des fusiliers marins, les troupes des Forces françaises de l’ouest (FFO) et des bataillons des Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan, des Côtes du Nord et du Finistère, sous les ordres du général Borgnis Desbordes de la 19e DI. 

Le 1er mai 1945, à 22 heures, l’annonce de la mort d’Hitler est faite à la radio allemande. Le 7 mai, à 20 h 50, les Allemands signent la capitulation dans le Café Breton à Étel. La reddition est actée le 10 mai, à 16 heures, dans une prairie de Caudan, marquant la fin de 277 jours de siège. Les troupes américaines et les FFI entrent dans la poche de Lorient dans l'après-midi du 10 mai. 24 441 hommes sont faits prisonniers, dont 2 000 blessés et 800 malades. Groix et Belle-Île seront libérées le 11 mai. Au cours de la Libération du Morbihan, de nombreux gendarmes servant dans les FFI du Morbihan perdirent la vie. Leurs noms restent gravés sur les monuments aux morts de plusieurs communes de Bretagne pour que leur mémoire et celle de leur sacrifice perdurent. (Source dossier de presse Lorient Agglomération).


Bénoni Joseph Marie Caradec. 

Né à Carnac, canton de Quiberon (Morbihan), le 18 juillet 1905, ce gendarme affecté à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan) a été tué par les Allemands au combat de Kergars, commune d’Hennebont (Morbihan), le 11 août 1944, alors qu’il servait dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) du Morbihan (Organisation de Résistance de l’Armée - 7e bataillon, 3e compagnie) depuis le 1er mai 1944 (grade d’assimilation dans les FFI de sous-lieutenant, à compter du 1er juin 1944, le 8 mai 1947). 
Titulaire de la médaille militaire (à titre exceptionnel) le 24 décembre 1943, il a été fait chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur « pour services de guerre exceptionnels » et a reçu la Croix de guerre 1939-1945 avec palme (à titre posthume) le 27 novembre 1946 pour les faits suivants : « Inscrit à la Résistance depuis le 1er avril 1943, a rejoint le maquis le 12 juin 1944. A participé aux combats de Saint-Marcel. A pris part, avec éclat, aux opérations de guérillas après le 2 août 1944. Tué au combat à la tête de son groupe dans le secteur du château de Kergras*, près d’Hennebont, lors de la violente attaque déclenchée contre cet objectif dans la journée du 11 août 1944. » (*en réalité, Kergars).
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Carnac, dans le Morbihan.

Sources : SHD/GD : 2007 ZM 1 / 191 536 ; SHD/DAD/DAVCC : 21 P 38 129 ; SHD/DIMI/Cellle Résistance : 16 P 105 662.

Antoine Marie Dagorne. 

Né à Persquen, canton de Guémené-sur-Scorff (Morbihan), le 1er décembre 1912, ce gendarme affecté à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan) est fait prisonnier par les Allemands près de Locminé (Morbihan), puis emprisonné « dans les sous-sols de l’école publique » de cette commune le 9 juillet 1944. Il a été fusillé puis « brûlé vif » par les Allemands à « la ferme de la Petite Métairie », à Saint-Jean-Brévelay (Morbihan), le 11 juillet 1944. Le gendarme Dagorne a servi dans les Forces françaises de l’intérieur du Morbihan (Francs Tireurs et Partisans Français – 4e bataillon, commandant Rucard, état-major, canton de Locminé) du 1er juin 1944 au 9 juillet 1944 (grade d’assimilation dans les FFI de sergent, à compter du 1er juin 1944, le 7 octobre 1947). Par décision ministérielle du 9 juin 1955, il a été reconnu « interné de la Résistance » du 9 juillet 1944 au 11 juillet 1944. Il a été décoré de la médaille militaire pour « faits exceptionnels de guerre et de résistance » (à titre posthume) le 30 mars 1949 et de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent (à titre posthume) le 1er août 1946 pour les faits suivants : « Patriote sincère ; a rejoint le camp des Forces Françaises de l'Intérieur de Saint-Marcel avec la moto de la brigade. A participé au combat du 18 juin contre les forces allemandes supérieures en nombre et est resté à son poste jusqu’au bout. Capturé par les Allemands le 9 juillet 1944, a été torturé et fusillé le 11 juillet. » 
La médaille de la Résistance française et la médaille de la déportation et de l’internement « pour faits de résistance » lui ont été décernées à titre posthume, respectivement le 23 février 1959 et le 9 juin 1955. 
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Lignol, canton de Guémené-sur-Scorff, dans le Morbihan.

Sources : SHD/GD : 2007 ZM 1 / 191 541 ; SHD/DAVCC : 21 P 111 438 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 154 313.

Adolphe Joseph Gabellec. 

Né à Locmiquélic, canton de Port-Louis (Morbihan), le 17 juillet 1902, Adolphe Gabellec a été tué par les Allemands à Saint-Servant, canton de Josselin (Morbihan), le 19 juin 1944. Adjudant à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan), il a servi dans les FFI du Morbihan (Organisation de Résistance de l’Armée - 8e bataillon, 8e compagnie, ex-compagnie de Josselin) du 1er janvier 1944 au 19 juin 1944 (grade d’assimilation dans les FFI d’adjudant, à compter du 1er juin 1944, le 7 octobre 1947). 
Le gendarme a reçu la médaille militaire (à titre normal) le 22 juin 1939. Le 21 juillet 1949, il a été fait chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur à titre posthume « pour faits exceptionnels de guerre et de résistance » et s’est vu décerner la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil à titre posthume, le 21 mars 1949, pour les faits suivants : « Résistant sincère, a rejoint le camp de Saint-Marcel le 10 juin 1944. Attaché comme adjudant à la 3ème compagnie des Forces françaises de l'intérieur, a participé au combat du 18 juin contre des forces allemandes écrasantes. A fait preuve de courage et d’abnégation au cours de la lutte et est resté à son poste jusqu’au bout. Dans le courant de la nuit du 18 au 19, après le décrochage de son unité, s’est spontanément proposé pour accompagner son officier en mission au poste de commandement supposé aux mains de l’ennemi. Tombé dans une embuscade tendue par des parachutistes ennemis, a été mortellement blessé au cours d’un bref engagement. »
Le 23 juillet 1965, la médaille de la Résistance française lui a été décernée à titre posthume. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Josselin, dans le Morbihan.

Sources : SHD/DAVCC : 21 P (pas de dossier) ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 237 385 ; SHD/DGN : « Fiche d’affectations successives dans la gendarmerie ».

Raymond Mathurin Marie Gloux. 

Né à Saint-Maudan, canton de Loudéac (Côte-d’Armor), le 21 décembre 1912, Raymond Gloux a été arrêté par la milice au cours du sabotage d’installations électriques allemandes à Josselin, dans le Morbihan, le 23 juillet 1944, et fusillé par les Allemands sur la place Saint-Martin, à Josselin, le 3 août 1944. Ce gendarme de la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan), a servi dans les FFI du Morbihan (Organisation de Résistance de l’Armée - 8e bataillon FFI, 8e compagnie de Josselin, maquis de Saint-Marcel) du 1er mars 1944 au 3 août 1944 (*en réalité, le 23 juillet 1944), au grade d’assimilation de lieutenant, à compter du 1er juin 1944 (8 mai 1947). 
Fait Chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur à titre posthume pour « faits exceptionnels de guerre et de résistance », le 30 mars 1949, il reçu la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent à titre posthume le 1er août 1946 pour les faits suivants : « Résistant de la première heure, a coopéré à l’organisation et au recrutement des unités FFI de la région de Malestroit. A hébergé et soustrait aux recherches allemandes des aviateurs alliés sinistrés. A pris le maquis dès le 6 avril 1944 pour prendre le commandement d’une section. Arrivé avec son unité à Saint-Marcel dès le 7 juin, a participé à de nombreux parachutages et au combat du 18 juin. A repris le maquis par la suite à la tête de sa section qu’il commandait avec beaucoup de décision. Capturé par les Allemands le 13 juillet*, a été torturé et fusillé à Josselin, le 3 août 1944. » (*en réalité, le 23 juillet 1944).
La médaille de la Résistance française lui a été décernée à titre posthume le 23 juillet 1965. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Saint-Maudan, dans les Côtes-d’Armor.

Sources : SHD/GD : 2007 ZM 1 / 191 548 ; SHD/DAVCC : 21 P 195 425 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 259 817.

Emmanuel Mathurin Marie Jaffre. 

Né à Saint-Thuriau, canton de Pontivy (Morbihan), le 14 mai 1900, Emmanuel Jaffre a été arrêté par la Gestapo à Sarzeau, dans le Morbihan, le 31 mars 1944. Libéré le 29 août 1944, il est torturé par les miliciens et les Allemands dans la prison de Rennes (Ille-et-Vilaine) le 30 août 1944 et succombe des suites de mauvais traitements au Bindo, commune de Sarzeau (Morbihan) le 1er septembre 1944. Gendarme à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan), il a servi dans les FFI du Morbihan (Armée secrète – 1er bataillon – Canton de Sarzeau) du 1er mars 1944 au 30 mars 1944. 
Par décision ministérielle du 9 avril 1951, il est recconnu « Interné de la Résistance du 31 mars 1944 au 28 août 1944 ». La médaille militaire (à titre normal) lui a été décernée le 19 décembre 1934. La médaille de la Résistance française et la médaille de la déportation et de l’internement « pour faits de résistance » lui ont été décernées à titre posthume, respectivement le 6 septembre 1945 et le 9 avril 1951. 
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Sarzeau, dans le Morbihan. 

Sources : SHD/DAVCC : 21 P 259 001 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 304 952.

Jean Louis Jamet. 

Né à Lanvénégen, canton de Le Faouët (Morbihan), le 24 juin 1908, Jean Louis Jamet a été arrêté par les Allemands « alors qu’il effectuait un transport d’armes pour le compte de la Résistance » à Bubry, canton de Plouay (Morbihan), le 27 juin 1944. Interné à Pontivy (Morbihan) le 28 juin 1944, il a été fusillé par les Allemands à Pluméliau, canton de Baud (Morbihan), le 29 juillet 1944. 
Lieutenant à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Finistère), il a servi dans les FFI du Finistère (Armée secrète - Bataillon de Quimperlé) du 1er janvier 1943 au 27 juin 1944 (grade d’assimilation dans les FFI : capitaine, à compter du 1er juin 1944, le 8 mai 1947), ainsi que dans les Forces françaises combattantes (réseau Confrérie Notre-Dame-Castille) du 1er janvier 1943 au 30 juin 1944, puis du 1er juillet 1944 au 29 juillet 1944 (grade d’assimilation dans les FFC : lieutenant, à compter du 1er juin 1944, le 12 février 1947).
Par décision ministérielle du 3 novembre 1954, il est reconnu « Interné de la Résistance du 28 juin 1944 au 29 juillet 1944 ». Il est fait Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur et reçoit la Croix de guerre 1939-1945 avec palme, à titre posthume, le 23 juin 1945 pour les faits suivants : « Officier animé d’un beau courage et d’un sens élevé du devoir patriotique. S’est consacré, dès 1941, au service de la Résistance, avec une foi et une audace admirables. A effectué fréquemment des liaisons et des transports d’armes pour le compte des patriotes, constitué des dépôts et participé personnellement à des parachutages. Arrêté le 29 juin 1944* au cours d’une mission particulièrement périlleuse, est mort en héros, le 29 juillet 1944, fusillé par les Allemands » (*en réalité, le 27 juin 1944.) 
La médaille de la Résistance française et la médaille de la déportation et de l’internement « pour faits de résistance » lui ont été décernées à titre posthume, respectivement le 23 février 1959 et le 3 novembre 1954.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Lanvénégen (Morbihan). 

Sources : SHD/GR : 8 Ye 66 560 ; SHD/GD : 2007 ZM 1 / 191 551 ; SHD/DAVCC : 21 P 259 107 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 305 681.

Louis Marie Le Bouedec. 

Né à Ploërdut, canton de Guémené-sur-Scorff (Morbihan), le 10 décembre 1910, Louis Marie Le Bouedec a été tué par les Allemands « à la défense du camp de Saint-Marcel », à Bohal, canton de Malestroit (Morbihan), le 18 juin 1944. 
Gendarme à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan), il a servi dans les FFI du Morbihan (Organisation Civile et Militaire - 12e bataillon FFI, 2e compagnie de La Trinité-Porhoët) du 1er mars 1944 au 18 juin 1944 (grade d’assimilation dans les FFI : lieutenant, à compter du 9 juin 1944, le 30 décembre 1952). 
Il a été fait Chevalier de l’ordre de la Légion d’Honneur pour « faits exceptionnels de guerre et de résistance » à titre posthume, le 30 mars 1949. Il s’est également vu décerner, à titre posthume, la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil le 14 janvier 1946 (pas d’information au CAPM), ainsi que la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d’argent le 1er août 1946, pour les faits suivants : « Patriote sincère, a organisé et recruté une unité des Forces françaises de l’intérieur dans la région de La Trinité-Porhoët au courant du dernier trimestre 1943. A procédé à l’instruction de la section qu’il a conduite en armes au camp de Saint-Marcel, le 10 juin 1944. A participé au combat du 18 juin contre les forces allemandes supérieures en nombre et en armement. A été tué à la tête de sa section au cours du décrochage ordonné par ses chefs. » Le 23 juillet 1959, la médaille de la Résistance française lui a été décernée à titre posthume. 
Son nom est gravé sur le monument aux morts de La Trinité-Porhoët, dans le Morbihan. 

Sources : SHD/DAVCC : 21 P 70 263 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 347 337 (avec un rapport sur sa mort).

Joseph Louis Marie Le Bourges. 

Né à Saint-Pierre-Quiberon, canton de Quiberon (Morbihan), le 12 août 1901, Joseph Le Bourges a été fait prisonnier de guerre par les Allemands « après le combat de Saint-Marcel », à Brandivy, canton de Grand-Champ (Morbihan), le 20 juin 1944, puis fusillé par les Allemands à Landordu-en-Berne, commune de Berné, canton du Faouët (Morbihan), le 6 juillet 1944. 
Gendarme à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan), il a servi dans les FFI du Morbihan (Organisation de Résistance de l’Armée - 2e bataillon FFI) du 1er juin 1944 au 18 juin* 1944 (grade d’assimilation dans les FFI : sergent, à compter du 1er juin 1944, le 13 juin 1946). 
Par décision ministérielle du 10 avril 1951, il est reconnu « Interné de la Résistance du 19 juin* 1944 au 6 juillet 1944 » (*en réalité, le 20 juin 1944). 
La médaille militaire et la Croix de guerre avec palme lui sont décernées à titre posthume le 2 septembre 1952 pour les faits suivants : « Membre des Forces Françaises de l'Intérieur, a quitté volontairement la brigade de gendarmerie de Pluvigner pour servir dans le 2e bataillon du Morbihan, dès juin 1944. Arrêté par les Allemands le 20 juin 1944, après la dissolution du maquis de Saint-Marcel, a été fusillé à Landordu-en-Berne (Morbihan), le 6 juillet 1944. » 
La médaille de la Résistance française et la médaille de la déportation et de l’internement « pour faits de résistance » lui ont été décernées à titre posthume, respectivement le 2 septembre 1952 et le 10 avril 1951.
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Pluvigner, dans le Morbihan.

Sources : SHD/DAVCC : 21 P 261 808 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 347 488.

Albert Jean Lescoat. 

Né à Plévin, canton de Maël-Carhaix (Côtes-d’Armor), le 24 mai 1921, Albert Lescoat a été arrêté par la Gestapo à la caserne de gendarmerie de Cléguérec (Morbihan), le 28 avril 1944, puis fusillé par les Allemands à la citadelle de Port-Louis (Morbihan) en juin 1944 (date exacte inconnue). Son cadavre a été retrouvé au stand de tir de la citadelle de Port-Louis le 18 mai 1945. 
Gendarme stagiaire à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Morbihan), il a servi dans les FFI du Morbihan (Francs-Tireurs et Partisans Français - 11e bataillon FFI) du 1er janvier 1944 au 28 avril 1944 (grade d’assimilation inconnu). 
Par décision ministérielle du 12 octobre 1959, il est reconnu « Interné de la Résistance du 1er mai 1944 au 19 mai 1945 », c’est-à-dire le lendemain de la découverte de son cadavre (grade d’assimilation attribué : « soldat de 2e classe » pour la période de son internement). 
La médaille militaire pour « faits exceptionnels de guerre et de résistance » lui a été décernée à titre posthume le 25 octobre 1950, ainsi que la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze à l'ordre de la brigade, le 1er août 1946, pour les faits suivants : « Patriote fervent, a adhéré à la Résistance dès son arrivée dans le Morbihan et a participé à de nombreux actes de sabotage. Arrêté par la Gestapo le 1er avril 1944*, a été conduit à Locminé où il a été sauvagement torturé, sans qu'un seul aveu soit obtenu de lui. Emprisonné au fort de Penthièvre, y a été assassiné par les Allemands. » (*en réalité, le 28 avril 1944). 
La médaille de la Résistance française et la médaille de la déportation et de l’internement « pour faits de résistance » lui ont été décernées à titre posthume, respectivement le 8 février 1962 et le 12 octobre 1959. 
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Plévin, dans les Côtes-d’Armor. 

Sources : SHD/GD : 2007 ZM 1/ 191 556 ; SHD/DAVCC : 21 P 76 530 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 367 057.

Pierre Maurice Mourisset. 

Né à Saint-Laurent-Médoc (Gironde), le 11 septembre 1899, Pierre Maurice Mourisset a été arrêté par les Allemands « alors qu’il effectuait un transport d’armes pour le compte de la Résistance » à Bubry, canton de Plouay (Morbihan), le 27 juin 1944. Interné à Pontivy (Morbihan) le 28 juin 1944, il a été fusillé par les Allemands à Rimaison, commune de Bieuzy, canton de Baud (Morbihan), le 18 juillet 1944. 
Gendarme à la légion de gendarmerie de Bretagne (compagnie du Finistère), il a servi dans les FFI du Morbihan (Armée secrète - 1er bataillon FFI, état-major) du 1er mai 1944 au 27 juin 1944 (grade d’assimilation dans les FFI : adjudant, à compter du 1er juin 1944, le 8 mai 1947). 
Par décision ministérielle du 22 juillet 1952, il est reconnu « Interné de la Résistance du 27 juin 1944 au 18 juillet 1944 » (grade d’assimilation attribué : adjudant pour la période de son internement). *
Titulaire de la médaille militaire, décernée à titre normal le 20 décembre 1935, il a été fait Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur et a reçu la Croix de guerre avec palme à titre posthume, le 28 décembre 1945 pour les faits suivants : « Gendarme d'une haute valeur morale qui est entré dans la Résistance dès mars 1943. A rendu les plus grands services aux organisations de la Résistance par son activité et les liaisons souvent dangereuses qu'il devait établir. A été fait prisonnier le 27 juin 1944 par les troupes d'occupation au retour d'un voyage de liaison au poste de commandement du Morbihan, alors que sa voiture contenait, avec le chef départemental de la Résistance du Finistère, des armes parachutées. Emprisonné et martyrisé, a été fusillé par l'ennemi le 18 juillet 1944. » 
La médaille de la déportation et de l’internement « pour faits de résistance » lui a également été décernée à titre posthume le 22 juillet 1952. 
Son nom est gravé sur le monument aux morts de Quimperlé, dans le Finistère.
Sources : SHD/GD : 2007 ZM 1/ 191 561 ; SHD/DAVCC : 21 P 102 482 ; SHD/GR/Cellule « Résistance » : 16 P 435 140.


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