Le processus logistique de la livraison des équipements
- Par la capitaine Gaëlle Pupin
- Publié le 15 avril 2017
Le CNSL assure la logistique de la livraison des équipements : recette des produits réceptionnés, gestion des stocks, suivi des matériels, approvisionnement…
Le Blanc, Centre national de soutien logistique (CNSL). Au sein de la zone de tri et de reconditionnement des Gilets pare-balles (GPB) individuels reversés, plusieurs personnels s'activent. Deux zones sont identifiées : un côté gendarmerie et un côté police. Trier les GPB à détruire, répertorier ceux à reconditionner, les contrôler, les nettoyer, les étiqueter et les remettre en stock… « Des actions essentielles pour garantir le suivi et le stockage des GPB individuels dont l’ensemble de la mission logistique au profit des deux forces de la sécurité nationale est assuré par le CNSL, placé pour emploi auprès du Saelsi », explique le lieutenant-colonel Didier Forgues, commandant le centre.
« La logistique c'est avant tout de l'opérationnel. Notre raison d’être est l’unité de terrain, confirme le colonel Xavier Lejeune, chef de la sous-direction de la logistique du Saelsi. Il nous appartient ainsi de garantir l’approvisionnement des formations administratives de la gendarmerie et de la police nationales. La gestion des matériels passe nécessairement par l’identification des besoins du terrain pour recompléter efficacement les stocks et garantir le fonctionnement courant, sans oublier l’anticipation de la mise en œuvre des divers plans de sécurité au niveau gouvernemental. »
Garantir des équipements de bon niveau…
Dans le laboratoire d’expertises balistique et textile, la recette d’une livraison se prépare. « Nous recevons en moyenne 1 000 GPB par semaine, explique le capitaine Lecras, à la tête du service maintenance. Nous prélevons un gilet par lot et celui-ci va faire l’objet d’un contrôle minutieux. Il s’agit de vérifier la conformité selon le cahier des charges des produits livrés ». Flexomètre, dynamomètre, imperméabilimètre… l’enveloppe balistique est soumise à toute une batterie de tests. La fiabilité des plaques balistiques est également éprouvée. De la plastiline, préalablement conditionnée, est utilisée comme matière de référence pour représenter le corps humain. Huit tirs sont effectués sur chaque plaque (9 mm et 12 mm brennec) dans un tunnel de tir. Le calcul de la profondeur des huit cavités apparues sur la plastiline permet de définir la qualité des matériaux.
Les militaires en charge de ces tests doivent être rigoureux : la sécurité des personnels de terrain en dépend. Quelques hangars plus loin, dans le chalet de surveillance technique des munitions, les enjeux sont les mêmes. « Les personnels de la section ont développé des compétences techniques rares, leur permettant d’apporter leur expertise concernant les munitions », précise le commandant Jérôme Brice, chef du service munitions. Armuriers, pyrotechniciens, ils réceptionnent et contrôlent les munitions en provenance des usines, mais également celles reversées, notamment en provenance d’outre-mer.
… Dans des délais contraints
« Outre la gestion de la réserve nationale gendarmerie, des stocks GPB individuels et des munitions pour les deux forces de sécurité intérieure, le CNSL assure également le transport de tous les matériels à destination des formations administratives : régions, écoles ou encore Comsop pour la gendarmerie et Sgami pour la police », explique le LCL Forgues. L’activité incessante sur les trois quais de chargement en est la meilleure illustration. Fluidité, continuité, traçabilité et responsabilité ne sont pas de vains mots ! « Nous assurons le déploiement du fret sur l’ensemble du territoire métropolitain avec nos propres vecteurs, soit près de 500 000 km par an au profit de la gendarmerie et 150 000 km au profit de la police nationale, précise le lieutenant Thierry Parisot, commandant le service logistique. En tout, pas moins de 1 800 missions de transport dans l’année. »
Un seul mot d’ordre : réactivité. « A partir du moment où nous avons réceptionné les stocks, l’intégralité du fret est acheminée en moins de 28 jours. » Mais comme toujours, l’urgence commande : les conducteurs de permanence sont, à ce titre, très régulièrement sollicités. « Notre principal enjeu est de décharger les personnels de terrain des contraintes logistiques afin de renforcer leur capacité opérationnelle » explique, le colonel Lejeune.
Le processus achat de la gendarmerie
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Pour satisfaire à cette ambition, le CNSL agit en véritable base logistique opérationnelle. « En 2016, nous avons distribué pas moins de 40 millions de munitions, ajoute le commandant Brice. Et en termes de réactivité, notre service n’est pas en reste, car nous disposons d’un stock dynamique de munitions de maintien de l’ordre (10 unités feu), prêt à être déployé sans délai sur tout le territoire. »
De plus, un nouveau projet devrait bientôt voir le jour (Distrimun), facilitant la prise de commande des munitions. L’unité bénéficiaire pourra l’effectuer directement. Les délais de traitement et de livraison seront réduits à l’instar des GPB individuels. En effet, depuis l’été 2016, une mesure feuille de route (9.10) prévoit un renouvellement sous 7 jours de ces effets. « C’est un engagement, une vraie dynamique de l’ensemble des personnels, tous statuts confondus, qui permet de tenir ces objectifs, affirme le LCL Forgues. L’expression ‘‘soutien opérationnel’’ prend ici tout son sens ! »
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