Crash d’un aéronef en Loire-Atlantique : des recherches des victimes et de l’avion à l’enquête, les gendarmes en première ligne

  • Par la lieutenante Floriane Hours
  • Publié le 17 août 2023
Gendarme en polo avec dossard "Gendarmerie des transports aériens - enqueteur aéro"
Image d'illustration
© Gendarmerie nationale

Mercredi 16 août, après une vingtaine d’heures de recherches, l'aéronef et les corps des trois victimes du crash d’avion, le journaliste Gérard Leclerc, Michèle Monory, fille de l’ancien ministre de l'Économie René Monory, et l’une de ses amies, ont été retrouvés. Cette manœuvre, complexifiée par un terrain marécageux, a nécessité l’engagement de nombreux moyens de la gendarmerie, issus notamment d’unités spécialisées.

Mardi 15 août, 11 h 07 du matin, alors que les conditions météo sont favorables, l’avion piloté par le journaliste Gérard Leclerc décolle de l’aéro-club de Loudun en direction de La Baule. Peu après, alors qu’il se trouve à hauteur de l’estuaire de la Loire, l’aéronef disparaît des écrans radar.

Vers 14 heures, le centre de coordination et de sauvetage en charge de la mission Search and rescue (SAR) lance l’alerte. Grâce aux données d’aviation, un périmètre de recherche est défini dans la zone marécageuse située sur les communes limitrophes de Bouée et Lavau-sur-Loire. Un premier dispositif de plusieurs gendarmes départementaux issus notamment de la communauté de brigades de Pontchâteau, est envoyé sur place. Il sera rapidement renforcé.

Une grande interopérabilité

Si dans cette zone complètement plate, le relief ne semble pas être un obstacle à la recherche de personnes, le site présente en revanche une autre difficulté de taille : l’eau. Situées en zone inondable, le long de la Loire, les étendues d’herbes marécageuses où l’avion se serait écrasé, sont, en effet, régulièrement submergées, notamment par les marées de l’Atlantique qui remontent l’estuaire, provoquant des courants particulièrement forts.

Pour retrouver au plus vite l’aéronef et ses passagers, la gendarmerie de la Loire-Atlantique déploie alors rapidement un dispositif plus important et plus complet. En plus des gendarmes de la compagnie de Saint-Nazaire qui appuieront sur place l'ensemble des forces spécialisées, sur l’eau, plusieurs militaires du Peloton de sûreté maritime et portuaire (PSMP) de Saint-Nazaire sont engagés, soutenus par des plongeurs des sapeurs-pompiers. Dans les airs, les gendarmes déploient deux drones de reconnaissance et un hélicoptère EC 145 de la Section aérienne de la gendarmerie (SAG) de Saint-Nazaire. La Gendarmerie des transports aériens (GTA), chargée de la police judiciaire dans le domaine aéronautique, projette sur zone, sous le commandement de la compagnie GTA de Brest, des gendarmes de la brigade GTA de Nantes et deux militaires de la Section de recherches des transports aériens(SRTA).

Cette dernière, en charge de ce type d’enquête, mobilise également en base arrière, à Paris, cinq personnels supplémentaires sur les premières investigations. À la sous-préfecture de Saint-Nazaire, le plan SATER (pour Sauvetage Aéroterrestre) est activé. Un poste de commandement est alors immédiatement mis en place sur la commune de Lavau-sur-Loire pour coordonner les opérations et les moyens humains et matériels engagés.

Vers 17 h 30, grâce au travail coordonné de l’ensemble des personnels, de premiers débris sont repérés. Une heure et demie plus tard, juste avant que la marée montante n'interrompe les recherches pour la nuit, les plongeurs de la gendarmerie retrouvent l’épave. Les trois corps seront retrouvés et identifiés le lendemain, en début, puis en fin d’après-midi, par les plongeurs techniciens en identification subaquatique de la Brigade fluviale de gendarmerie (BFG) de Nantes.

Plus de 50 gendarmes déployés

Au total, ce sont ainsi cinquante militaires de la gendarmerie qui ont été engagés sur cette opération.

Des femmes et des hommes issus des différentes brigades de la compagnie de gendarmerie départementale de Saint-Nazaire, de son Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) et de sa Brigade de recherches (B.R), de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR), de la cellule d’identification criminelle du groupement de gendarmerie départementale de la Loire-Atlantique, de la brigade fluviale de gendarmerie de Nantes, renforcée par celle de Saint-Pierre-des-Corps, des unités de la Gendarmerie maritime (GMAR) et de la Gendarmerie des transports aériens (GTA), dont le travail a permis de retrouver les corps des victimes avant qu’ils ne soient happés par la mer.

Le temps de l’enquête

Alors que le temps du recueillement débute pour les familles endeuillées, les gendarmes eux, vont poursuivre leur travail d’investigation afin de déterminer les causes de l’accident. L’enquête, ouverte par le parquet de Saint-Nazaire, a été confiée à la GTA, spécialisée dans ce type d’investigations techniques.

 

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