Dans un contexte terroriste prégnant dans la sous-région sahélienne, la menace djihadiste reste pour l’heure relativement contenue en Côte d’Ivoire, même si celle-ci recense quelques incursions meurtrières de groupes terroristes en 2020 et 2021, ayant causé la mort de plusieurs gendarmes.

La frontière nord est plus particulièrement sensible, avec le Mali d’une part, mais surtout avec le Burkina Faso. La frontière ouest est également fragilisée, mais dans un contexte de grand banditisme lié aux divers trafics et à l’orpaillage illégal.

Dans un souci d’anticipation, le haut commandement de la gendarmerie territoriale ivoirienne a donc souhaité former six de ses personnels aux méthodes d’exploitation techniques contre les IED (Improvised Explosive Device, ou engins explosifs improvisés / EEI), sollicitant pour ce faire son homologue française dans le cadre d’une action de coopération bilatérale. Porté par le conseiller français au commandement supérieur de la gendarmerie ivoirienne, le colonel Dominique W., en lien avec le Service de sécurité intérieure officiant auprès des ambassades de France en Côte d’Ivoire et au Liberia, commandé par le colonel Christophe M.-V., ce projet a pu voir le jour grâce au financement de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE).

Coopération bilatérale : renforcer la sécurité intérieure

La gendarmerie nationale joue un rôle clé dans la coconstruction et la mise en place des...

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Ainsi, du 2 au 13 octobre 2023, l’adjudant-chef Guillaume C., instructeur au Pôle interarmées MUNEX (PIAM), renforcé par l’adjudant Nicolas F., prévôt en mission de courte durée et qualifié EOR (Explosive Ordnance Reconnaissance) et par un démineur du 43^e Bataillon d'infanterie de marine (BIMa), a délivré une formation « Weapons Intelligence Team (WIT) » au sein de l’école de gendarmerie d’Abidjan.

Un enseignement adapté à ces sous-officiers qualifiés TIC (Technicien en Identification Criminelle), qui se sont vu dispenser des cours sur l’identification des munitions, la menace liée aux IED et les méthodes d’investigations dans un contexte dégradé. Afin d’amener les apprenants à l’autonomie dans ce cadre particulier d’enquête, les instructeurs ont alterné phases théoriques et pratiques.

Après deux semaines denses, les six gendarmes ivoiriens, affectés en brigades et en sections de recherches, ont reçu leur diplôme de qualification WIT en présence des hautes autorités locales et du conseiller français au commandement supérieur de la gendarmerie ivoirienne, le colonel Dominique W.