Gendarmes blessés : la gendarmerie et l'ONACVG signent une nouvelle convention
- Par Pablo Agnan
- Publié le 31 mai 2021
La gendarmerie et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) ont signé, ce 25 mai, une nouvelle convention de partenariat. Celle-ci vise à optimiser la prise en charge, dans la durée, des familles de militaires décédés en mission, ainsi que des blessés.
Fin décembre 2020, trois gendarmes étaient tués par un forcené dans le Puy-de-Dôme, portant à sept le nombre de militaires décédés au cours de cette année. En 2019, six d’entre eux avaient perdu la vie. Le nombre de blessés en mission reste, quant à lui, aussi stable qu’impressionnant : 3 818 en 2019 contre 3 284 en 2020.
Ces chiffres s’expliquent en partie par l’engagement soutenu et répété des forces de gendarmerie. À titre d’exemple, le taux d’emploi de la gendarmerie mobile est passé de 69 EGM (Escadron de Gendarmerie Mobile) par jour en 2019, à 75 en 2020.
Quoi qu’il en soit, « l'identification et la prise en compte des blessés au sein de l'Arme sont une priorité pour la gendarmerie », signifiait à Gend’Info, le colonel Laurent Lecomte, chef du Bureau de l'action sociale (BAS). «Ils s’appuient sur les Bureaux d’accompagnement du personnel (BAP) des régions pour le suivi de proximité, la Cellule d’aide aux blessés (CABGN) agissant au sein du BAS, en liaison avec les autres bureaux de la Sous-direction de l’accompagnement du personnel (SDAP). »
La position de la gendarmerie sur le sujet est toujours restée la même, comme en témoignent les nombreuses initiatives portées par le BAS, avec notamment la reconstruction des blessés par le sport, ou le sport à visée thérapeutique et sociale (Rencontres militaires blessures et sport – RMBS, challenge Ad Victoriam avec blessés et valides, Invictus Games, journée nationale des Phénix, stage Ad Refectio associant blessés et familles…).
Les initiatives personnelles ne sont pas en reste. Une démarche similaire de reconstruction par le sport a ainsi été initiée cette année par le gendarme Nicolas et l’adjudant Frank.
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Outre ces initiatives, l’accompagnement des gendarmes blessés avait déjà fait l’objet d’une convention entre la gendarmerie et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) en 2015. Celle-ci a été réactualisée le 25 mai dernier, afin de permettre notamment une meilleure prise en charge des familles de militaires décédés en mission. Le document a été signé par le général de corps d’armée Bruno Jockers, major général de la gendarmerie, et Véronique Peaucelle-Delelis, directrice de l'Office.
Elle va notamment permettre aux enfants de militaires tués (dans des circonstances où ils seraient éligibles au statut de pupille de la Nation) ou blessés (se trouvant alors dans l'incapacité de gagner leur vie par le travail) d’être placés sous la protection de l’ONACVG. Concrètement, ils pourront bénéficier, en plus d'un accès prioritaire aux lycées militaires, de bourses, d'une exonération des droits d'examen ou des droits de scolarité, ou encore d'une aide financière spéciale en vue de contribuer à leur entretien et à leur éducation, et ce, même après leurs 18 ans.
Des structures d’accompagnement dédiées à la reconversion
Parallèlement à la prise en compte des blessés et de leurs familles par l’ONACVG, le Bureau de la valorisation et de la transition professionnelle (BVTP) de la DGGN, disposant d’antennes régionales, propose des structures d’accompagnement qui peuvent aussi les aider et les soutenir à tout moment dans leurs démarches.
Pour les militaires, « il s’agit de participer à la détermination de leur projet professionnel et de leur faire bénéficier des dispositions du code de la Défense (formation, acculturation en entreprise, accès à la fonction publique, tutorat, réseau d’entreprises), en fonction de leurs aspirations, d’éventuelles restrictions médicales et selon les conditions d’éligibilité », précise le colonel Stéphane Ayzac, commandant le BVTP.
Pour les familles, la gendarmerie dispose d’une convention avec Défense Mobilité, au travers de laquelle sont définies des modalités de prise en compte et d’accompagnement.
Les conseillers de la chaîne reconversion peuvent par ailleurs suivre les candidats qui le souhaitent jusqu’à trois ans après leur départ de l’Institution.
Optimiser les soutiens financiers aux blessés
D'une durée de trois ans, ce partenariat entre l'ONACVG et la gendarmerie s'adresse également aux blessés et vise à continuer à leur fournir un accompagnement lorsqu'ils quittent l'institution. Le soutien apporté par l'ONACVG est, en plus d'être psychologique, pécuniaire, puisque l'organisme financera des prestations d'orientation professionnelle aux blessés réformés pour infirmité imputable au service, dans le cadre de leur recherche d'emploi. Ces financements concernent également les parcours de reconstruction par le sport, permettant, par exemple, de bénéficier d'une aide pour acquérir des équipements sportifs adaptés.
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Enfin, les gendarmes titulaires d’une pension militaire d'invalidité OPEX, ainsi que les gendarmes réformés pour blessure ou maladie survenue en service, leur conjoint et les pupilles de la Nation sont éligibles au dispositif des emplois réservés. Ce dispositif d’accès aux emplois de la fonction publique, auparavant géré par le ministère des Armées, incombe désormais à l’ONACVG.
En contrepartie, la gendarmerie s'engage à participer à la promotion et aux collectes du Bleuet de France.
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