Un 14 Juillet en hommage à tous les acteurs mobilisés durant la crise sanitaire
- Par le commandant Céline Morin
- Publié le 14 juillet 2020
Cette année, la cérémonie du 14-Juillet a rendu un double hommage : d’une part, comme il est de tradition, aux forces armées et de sécurité intérieure, en soulignant particulièrement leur engagement dans la lutte contre le coronavirus et, dans un temps distinct, aux personnels soignants et autres acteurs mobilisés sur le front de la Covid-19.
La pandémie de Covid-19 affecte encore de nombreux pans de notre vie quotidienne. Ainsi, la traditionnelle commémoration du 14-Juillet a arboré cette année une tonalité bien différente. Au regard des mesures sanitaires toujours en vigueur pour éviter la propagation du virus, c’est en effet dans un format réduit, dans le temps et l’espace, que la fête nationale a été célébrée.
Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, il n’y a pas eu de défilé militaire sur les Champs-Élysées, ni de public, mais une cérémonie d’1 h 15 sur la place de la Concorde, qui a mis à l’honneur quelque 2 000 militaires de toutes les armées et agents des ministères l’Intérieur, de la Justice et de l’Économie, auxquels s’est ajouté un défilé aérien de 52 appareils.
Organisé sur le thème d’« une Nation engagée, unie et solidaire », ce 14-Juillet a été l’occasion de rendre hommage aux engagements des armées françaises, en métropole et en outre-mer, en mettant particulièrement en lumière leur participation à la lutte contre le coronavirus à travers l'opération Résilience, ainsi qu’aux forces de sécurité intérieure, fortement mobilisées tout au long de la crise, à l’image des militaires de la gendarmerie qui, dans le cadre de l’opération #RépondrePrésent, sont allés au-delà de leur mission de protection, afin d’accompagner et de rassurer la population, particulièrement les plus fragiles et les plus vulnérables, et ce, dans tous les territoires. Dans un temps distinct, un hommage soutenu a également été rendu aux personnels soignants.
Répondre présent pendant la crise
Dans ce contexte de crise sanitaire inédite, et sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur,...
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Le président de la République, Emmanuel Macron, a fait son arrivée sur la place de la Concorde vers 10 h 40, après avoir traversé le pont du même nom, passant entre une haie d’honneur formée par les cavaliers de la garde républicaine.
À l’issue de la revue des troupes, composées des délégations étrangères invitées (Allemagne, Autriche, Luxembourg et Suisse), du Service de santé des armées, des détachements des écoles militaires, des formations « résilience » des armées, du bloc multi-missions de la gendarmerie, illustrant son engagement dans le cadre de l’opération #RépondrePrésent, ainsi que des différentes unités représentant les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de l’Économie, le président de la République s'est vu rendre les honneurs militaires par le 1er régiment d'infanterie de la garde républicaine.
Une première animation a rendu hommage aux années De Gaulle, avant que le ciel de Paris ne s’offre au défilé aérien, ouvert par la patrouille de France et son panache tricolore, suivie d’une cinquantaine d’appareils de l’armée de l’Air, de la Marine et de la Sécurité civile.
Une deuxième animation a ensuite permis d’assister aux évolutions de la musique de la Légion étrangère, avant qu’une fois encore l’attention ne soit portée vers le ciel, traversé cette fois par une vingtaine d’hélicoptères, parmi lesquels un EC 135 et un EC 145 des forces aériennes de gendarmerie, largement mobilisées pendant la crise sanitaire.
Un passage qui a donné le coup d’envoi aux troupes à pied, lesquelles, tour à tour, emmenées par la musique de la garde républicaine, sont passées devant la tribune présidentielle. Parmi ces formations, la gendarmerie était représentée par le 1er régiment d’infanterie de la garde, suivi peu après par une cinquantaine d’élèves officiers de la 126e promotion de l’EOGN, baptisée « Légion d’honneur », accompagnés de plusieurs cadres, puis, quelques instants plus tard, par un détachement équivalent d’élèves gendarmes de l’école de Tulle. Pendant la crise, la gendarmerie a opéré une manœuvre d’une ampleur inédite, déployant sur le terrain près de 3 700 élèves.
Point d’orgue du « défilé » pour la gendarmerie : la présence de ce bloc multi-missions, formé par 48 militaires, officiers et sous-officiers, venus de toute la France et de toutes les subdivisions, spécialités et technicités (gendarmerie départementale, mobile, réserve opérationnelle, gendarmerie maritime, gendarmerie de l’air, gendarmerie des transports aériens, garde républicaine et unités de la direction générale).
La formation, commandée par le lieutenant-colonel Nicolas Parra, commandant la compagnie de gendarmerie Palaiseau (91), témoigne parfaitement de la mobilisation générale qui s’est opérée au cours de ces derniers mois, pour répondre à la crise sanitaire et assurer les missions de maintien de l’ordre public, le respect des mesures de confinement, la continuité des services publics et vitaux, ainsi que le soutien à la population, notamment aux seniors et aux personnels soignants.
La cérémonie s’est achevée par une animation d’une quinzaine de minutes rendant hommage à la Nation, et plus particulièrement à l'ensemble des personnels soignants, également représentés sur la place de la Concorde et longuement applaudis. Pour son passage de clôture, la patrouille de France, qui transportait à son bord trois personnels soignants, leur a également rendu hommage en libérant au dessus de la capitale des panaches de fumée blanche.
Avant de quitter la place de la Concorde, Emmanuel Macron est notamment allé saluer les familles éprouvées ainsi que des blessés des ministères des Armées et de l’Intérieur.
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Bien évidemment, comme chaque année, la cérémonie était retransmise en direct sur la plupart des chaînes de télévision. À cette occasion, les chaînes d’information, comme BFM et CNEWS, ont diffusé plusieurs reportages sur l’action de la gendarmerie durant la crise de la Covid-19.
Les chaînes généralistes ont, pour leur part, opté pour des interviews et des séquences en direct, à l’instar de TF1, sur laquelle était présent un parterre de gendarmes, venus d’horizons variés, chacun avec leurs matériels spécifiques, mais tous acteurs de terrain durant la crise. Les téléspectateurs ont notamment pu voir deux gendarmes du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Bourg-Saint-Maurice avec un quad, deux cavaliers de la garde républicaine, deux motocyclistes, ainsi que la Cellule nationale nucléaire radiologique biologique et chimique (C2NRBC) en démonstration dynamique.
Sur France 2, c’est le laboratoire mobile du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN), déployé pour l’occasion à Satory, qui était à l’honneur, avec démonstration et interviews d’experts à l’appui. La chaîne a également fait un retour sur la mission de protection des masques, mettant en lumière le travail des motocyclistes de la gendarmerie départementale et des militaires de la gendarmerie des transports aériens.
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