Trois gendarmes de la compagnie d’Ambert décèdent en service
- Par Sirpa Gendarmerie
- Publié le 23 décembre 2020
Ce mercredi 23 décembre, la gendarmerie est endeuillée par la perte de trois de ses camarades, décédés dans la nuit alors qu’ils intervenaient suite à des violences conjugales. Les trois militaires ont accompli leur mission jusqu’au sacrifice ultime.
Le triste événement de ce mardi 22 décembre marquera profondément l’Institution. Cette nuit-là, trois gendarmes de la compagnie d’Ambert sont décédés, abattus par un forcené lors d’une intervention. Un officier, le lieutenant Cyrille Morel, un sous-officier, l’adjudant Rémi Dupuis, et un gendarme adjoint, le brigadier Arno Mavel. Un chef, un gradé et un volontaire. Trois profils différents unis dans l’accomplissement de la même mission : sauver la vie d’une victime. Lors d’une tragédie comme celle qui a touché la compagnie d’Ambert ce soir-là, qu’importe le grade ou la fonction. L’objectif est commun, le sens de l’action est partagé. Allant au bout de leur engagement, les trois gendarmes, trois camarades, n’ont pas failli, au péril de leur vie.
Lieutenant Cyrille Morel, commandant en second de la compagnie d’Ambert
Âgé de 45 ans, il rejoint les rangs de la gendarmerie le 2 novembre 1999, en intégrant l’École de sous-officiers de gendarmerie (ESOG) de Chaumont. Onze mois après, à l’issue de sa formation, il choisit de servir au sein de la dominante sécurité publique générale et est affecté à la brigade territoriale de Tuchan, dans l’Aude. Six ans plus tard, après l'obtention du diplôme d’Officier de police judiciaire, ce Roannais d’origine se rapproche de sa terre natale par une mutation à la brigade de proximité de Saint-Amant-Tallende, dans le Puy-de-Dôme. Il y reste dix ans, avant d’être muté au sein de la brigade de proximité de Combronde, en qualité de commandant de brigade et d’être nommé au grade d’adjudant-chef.
Faisant preuve d’un goût certain pour les responsabilités, Cyrille Morel présente le concours d’Officier de gendarmerie du rang (OGR) en 2017. Il intègre alors l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), au sein de la 122e promotion. Au terme de sa formation, il prend le commandement de la Communauté de brigades (CoB) d’Ambert, où sa manière de servir est appréciée et reconnue.
Après deux ans seulement d’affectation, sa hiérarchie lui propose le poste de commandement en second de la compagnie d’Ambert, qu’il accepte sans hésitation. Officier attaché aux valeurs militaires, il souhaite par la suite pouvoir obtenir le commandement d’une compagnie.
Passionné par son métier, le lieutenant Cyrille Morel acquiert, au cours de sa carrière, de multiples compétences, telles que celles d’enquêteur immigration irrégulière et de technicien d’identification criminelle de proximité.
Il était marié et père de deux enfants, une fille de 15 ans et un fils de 11 ans.
Adjudant Rémi Dupuis, gradé de la brigade de proximité d’Ambert
Âgé de 37 ans, le militaire, originaire de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, intègre les rangs de la gendarmerie à l'été 2007.
À sa sortie de l'école de gendarmerie de Libourne, en 2008, Rémi Dupuis commence sa carrière en gendarmerie mobile, au sein de l'escadron de Saint-Amand-Montrond (18), avec lequel il effectue notamment deux projections outre-mer, en Polynésie, puis en Guyane.
Après presque quatre ans et demi au sein de la gendarmerie mobile, il rejoint la gendarmerie départementale en 2012, avec une première affectation à la brigade de proximité d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, où il reste jusqu'en novembre 2014. Depuis cette date, il est affecté à la brigade de proximité d'Ambert.
Promu au grade d'adjudant en septembre dernier, cet officier de police judiciaire est très polyvalent, formé entre autres aux techniques d'identification criminelle de proximité, aux outils numériques et au certificat élémentaire montagne.
Il venait par ailleurs de suivre, dans le cadre de la formation continue des gendarmes, le recyclage sur la prise en compte des violences intra-familiales.
Rémi Dupuis était pacsé et père de deux enfants, une fillette de 7 ans et un garçon qui aura bientôt deux ans.
Brigadier Arno Mavel, gendarme adjoint volontaire du PSIG d’Ambert
Le brigadier Arno Mavel est la plus jeune victime du forcené de Saint-Just (63), qui a ouvert le feu sur les gendarmes. Âgé de seulement 21 ans, il est engagé avec ses camarades du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Ambert, afin de renforcer les militaires primo-intervenants.
Né à Montpellier, Arno Mavel suit sa formation de gendarme adjoint volontaire agent de police judiciaire adjoint (GAV APJA) à l’école de Montluçon, dans l’Allier. Il rejoint le PSIG d’Ambert le 5 juillet 2018, pour sa première affectation.
Il venait d’apprendre qu’il était admis au concours d’admission dans le corps des sous-officiers de gendarmerie.
Il était célibataire et n’avait pas d’enfant.
La gendarmerie présente ses fraternelles condoléances et s’associe à la douleur des familles et à celles de leurs camarades.
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