Le Commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace (COMCYBER-MI)

  • Par la rédaction du site Gendarmerie nationale
  • Publié le 08 décembre 2023, mis à jour le 08 décembre 2023

Le Commandement du ministère de l’Intérieur dans le cyberespace, COMCYBER-MI, place sous coordination unique (hors opérationnel) tous les services du ministère de l’intérieur traitant de la lutte contre les cybermenaces. Le COMCYBER-MI est chargé d’assurer la cohérence, la performance et la lisibilité du dispositif global du ministère face aux cybermenaces.

Quelles sont ses missions ?

Placé au niveau ministériel, le COMCYBER-MI coordonne l’action du ministère dans la lutte contre les cybermenaces au travers de l’élaboration, l’animation et le suivi de la stratégie cyber ministérielle.  Le COMCYBER-MI participe par ailleurs à l’élaboration de la stratégie interministérielle et représente le ministère de l’intérieur et des Outre-Mer au niveau national et international sur les thématiques cyber.

Le COMCYBER-MI agit aussi sur le plan capacitaire, en structurant le dispositif de réponse contre les cybermenaces dans un but de lisibilité et de performance. Il définit les moyens humains et matériels à mettre en œuvre au sein du dispositif cyber du ministère pour garantir une action performante.

Pas de stratégie sans anticipation, le COMCYBER-MI évalue et analyse l’état de la menace cyber et s’assure du partage de l’information aux unités qui le composent. De la même manière, le COMCYBER-MI participe à l’évolution des cadres juridiques et réglementaires pour s’adapter aux nouvelles formes de cybercriminalité et aux modes d’actions des cybercriminels.


Ayant parmi ses objectifs d’accroitre le niveau de compétence des personnels œuvrant au sein du ministère sur la thématique cyber, le COMCYBER-MI est en charge de développer la formation, initiale et continue, s’appuyant pour cela sur son centre national de formation cyber (CNF-C) ainsi que sur les centres de formation du ministère de l’Intérieur.

Dans une optique de mutualisation des moyens et compétences rares, le COMCYBER-MI dispose en son sein de capacités humaines et techniques de haut niveau qui sont mises à disposition des unités d’enquête avec lesquelles il est co-saisi.

Sur le plan de la prévention des risques cyber et de la lutte contre les différentes formes de cybercriminalité, le COMCYBER-MI est le garant de la cohérence des actions de prévention du ministère auprès des acteurs publics et privés à l‘échelle nationale et internationale.


La coopération internationale entre services judiciaires européens et internationaux est essentielle afin d’appréhender les réseaux cybercriminels de haut spectre. Par ailleurs, dans une démarche inclusive et prospective, le COMCYBER-MI développe des partenariats nationaux comme internationaux avec les acteurs de l’écosystème cyber.

 

Quels sont ses acteurs ?

L’organisation du COMCYBER-MI se veut mixte et pluridisciplinaire, mettant en œuvre un haut niveau d’expertise stratégique et technique, se nourrissant de la diversité des personnels qui le composent.

Le COMCYBER-MI est composé  de personnels de différents corps et services du ministère (gendarmerie, police nationale, direction générale de la sécurité intérieure, préfecture de police de Paris, personnels civils).

L’action du commandement du ministère de l’intérieur dans le cyberespace repose sur une organisation autours de trois divisions, appuyées par un état-major.

 L’État-major

Véritable pierre angulaire, l’État-major est le garant de la performance de l’activité du commandement et de la gestion humaine, logistique et financière du COMCYBER-MI. Le COMCYBER-MI agissant au profit des unités cyber du ministère, la gestion financière confiée à l’état-major garantit de disposer des capacités adaptées à la lutte contre les cybermenaces, par la mise en place d’une politique commune d’acquisition des équipements spécifiques.

L’état-major assure l’articulation des actions  de communication dans un objectif de rayonnement, en valorisant l’action des services du COMCYBER-MI.

La division de la stratégie ministérielle, de l’anticipation et de la gestion de crise

La division de la stratégie ministérielle définie la stratégie nationale et internationale de lutte contre les cybermenaces pour le ministère, en suit la mise en œuvre par les services opérationnels et analyse ses impacts sur l’état de la menace au moyen d’outils statistiques adaptés et d’indicateurs uniformisés.

Intégrée à son environnement interministériel, la division participe, aux côtés des autres ministères, pour le compte du COMCYBER-MI, à l’élaboration de la stratégie interministérielle de lutte contre les cybermenaces. Par ailleurs, la division est chargée de la représentation du ministère et de porter sa position au sein des instances nationales comme internationales en ce qui concerne les thématiques de sa compétence.

La division est garante de la cohérence et de la performance du dispositif du ministère de l‘intérieur face aux cybermenaces en s’assurant du maintien d’un haut niveau de réponse capacitaire du ministère, au regard de l’état de la menace.

Éminemment stratégique, l’anticipation de l’évolution des cadres légaux et réglementaires est prise en compte par la division qui propose, en cohérence avec les besoins des unités du ministère, des évolutions de cadre.

Avec la volonté forte de s’intégrer pleinement dans l’écosystème cyber, le COMCYBER-MI, au travers de la division de la stratégie ministérielle, développe des partenariats stratégiques nationaux comme internationaux, en fonction des besoins identifiés et au profit des services du ministère.

En liaison avec l'ensemble des administrations concernées, la division de la stratégie est chargée d’établir l’état de la menace cyber. Elle produit au nom du ministère de l’intérieur un rapport annuel, et alerte de manière continue sur les nouvelles cybermenaces identifiées.

La division communique aux services de la gendarmerie nationale, de la police nationale ainsi qu'aux autres administrations et services publics de l’État des documentations et données statistiques. Ces derniers contribuent également à la connaissance de la menace par la remontées d’informations issues de leur périmètre d’action.

Pour les infractions qui relèvent de sa compétence, la division adresse aux services de la gendarmerie nationale, de la police nationale, et aux autorités judiciaires, toutes indications en sa possession utiles à la compréhension des modes opératoires, à l'identification ou à la recherche des cyberdélinquants ainsi que tout renseignement nécessaire aux enquêtes dont ils sont saisis.

La division assure la coordination ministérielle cyber pour l’ensemble des grands événements. Elle coordonne les actions de prévention et identifie les risques potentiels à des fins d’anticipation. Dans le cas d’une crise cyber majeure, elle représente le ministère de l’intérieur dans les structures de gestion de crise et propose au besoin l’appui ainsi que la projection des compétences du COMCYBER-MI.

 

La division de l’appui judiciaire

La division de l’appui judiciaire (DAJ) apporte un appui opérationnel aux forces de sécurité intérieure. Cela se traduit par la mutualisation et la mise à disposition de moyens humains et techniques rares (crypto-actifs, science de la donnée, recueil de la preuve numérique).

Sous le contrôle de l’autorité judiciaire, la division est compétente pour apporter son concours sur l'ensemble du territoire national dans des enquêtes judiciaires relatives à des faits cybercriminels.

Pour ce faire, elle est dotée d’une équipe d’experts opérationnels et techniques projetables sur tout le territoire national, afin d’appuyer les services d’investigations.

La division de l’appui judiciaire, en son volet innovation et coopération technique, coordonne les actions de la DGGN ainsi que de la DGPN dans les domaines de la veille technologique, de la recherche et du développement concernant la lutte contre la cybercriminalité.

La division travaille en partenariat avec les services ministériels pour mener des travaux de recherche et de développement ainsi que des activités de prospection liés à la cybercriminalité et à la résilience numérique.

La division pilote l’ensemble des projets de niveau international dans son domaine de compétence. De même, elle participe aux travaux d’experts internationaux sur tous les sujets techniques susceptibles d’apporter une plus-value aux forces de sécurité intérieure françaises.

Le service est en charge de développer des partenariats solides avec des acteurs institutionnels et académiques sur les sujets de sa compétence.

 

La division de la formation et de la gestion de la filière cyber

La division de la formation et de la gestion de la filière cyber positionne le MIOM comme sachant et coordinateur de l’action de l’État dans la lutte contre la cybercriminalité.

La division apporte son expertise et contribue à l'élaboration des programmes de formation en matière de prévention des cybermenaces et de lutte contre la cybercriminalité au bénéfice des militaires et fonctionnaires du ministère. Cette expertise a aussi vocation à appuyer la montée en compétence des agents d’autres ministère.

La division pilote l’ingénierie globale de formation dans le domaine cyber, en organisant la convergence des modules de formation des différents niveaux de compétences et de qualification et en garantissant l’actualisation des contenus ou la création de nouveaux parcours.

La division apportera son expertise et contribuera à la réalisation de formations conjointes en matière de lutte contre la cybercriminalité au bénéfice de partenaires européens et internationaux.

La division développe et anime le réseau de partenaires académiques cyber, publics et privés, tant au niveau national qu’international.

La division est en charge de la professionnalisation et du développement des personnels du COMCYBER-MI. De cette façon, la Division élabore la politique de management et assure le suivi des personnels.

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