« Entre les mers » : un défi sportif et solidaire de la Manche à la Méditerranée
- Par le sous-lieutenant de réserve Doria Belkacemi
- Publié le 29 avril 2025

De gauche à droite, le GND Quentin, l’ADJ Baptiste et le GND Maxime.
Du 15 au 18 avril 2025, trois gendarmes passionnés de cyclisme ont traversé la France à vélo, de la Manche à la Méditerranée, pour porter haut les couleurs de la solidarité et des valeurs de la gendarmerie. Un défi sportif et caritatif baptisé « Entre les mers », initié par l’adjudant Baptiste, de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 21/5 de Chambéry, accompagné du gendarme Maxime, affecté à la même unité, et du gendarme Quentin, du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Annecy. Un projet en soutien à deux associations chères à leur cœur : Les Képis Pescalunes, œuvrant pour les orphelins et les enfants malades de la gendarmerie, et Les Phénix de la Gendarmerie, dédiée aux blessés en gendarmerie.
L’aventure a commencé presque par hasard. « Un jour, dans un Irisbus, on s'est dit avec un camarade : “Et si on traversait la France à vélo ? », se souvient l’adjudant Baptiste, affecté à l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 21/5 de Chambéry. Ce camarade, c’était le gendarme Maxime. De cette simple phrase, un projet ambitieux a vu le jour, baptisé « Entre les mers ».
En quatre mois, les deux militaires, rejoints par le gendarme Quentin, du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Annecy, ont monté toute la logistique : recherche de partenaires, hébergements, alimentation, véhicules d’assistance… avec le soutien précieux de leur hiérarchie.
Heureusement, ils n’étaient pas seuls : trois autres gendarmes se sont mobilisés pour les accompagner en voiture et assurer la logistique tout au long du parcours. Un blessé de la gendarmerie, membre de l’association Les Phénix les a aussi rejoints pour les épauler sur une partie du trajet, ajoutant encore plus de sens à l’aventure.
Le défi était de taille : 1 200 kilomètres à parcourir en seulement quatre jours, avec des départs à 3 heures du matin et des arrivées entre 18 heures et 19 heures. Le rythme était intense : « On dormait à peine 4 heures par nuit », souligne Baptiste. Malgré les conditions météorologiques éprouvantes – pluie, grêle et vent –, l'équipe n'a jamais lâché. « Sur une course aussi longue, il y a des hauts et des bas. Mais si le cerveau veut, le corps obéit. »
Une aventure humaine avant tout
Au-delà de la performance sportive, « Entre les mers » a été une aventure humaine forte et riche en émotion. « Grâce à notre page sur les réseaux sociaux, on a vraiment invité tout le monde à se joindre à nous, à former un peloton pour montrer que la gendarmerie était une force humaine, qu’on avait comme passion le cyclisme, mais aussi l’altruisme… », raconte l’adjudant.
Pari réussi : tout au long du parcours, des gendarmes, des policiers, des pompiers, mais aussi des civils se sont greffés au groupe pour quelques kilomètres ou des étapes entières. À Clermont-Ferrand, des policiers ont enfourché leurs vélos pour accompagner les trois militaires. À Montluçon, ce sont des pompiers. Près d'Alès, des civils ont roulé plusieurs dizaines de kilomètres avec eux. « Notre plus grande fierté, c'est d’avoir réussi à partager ça avec des gens de tous horizons, et à créer un vrai moment de partage, de solidarité et d’humanité. »
Pour réaliser un tel défi, les trois gendarmes ne se sont pas lancés sans préparation : « Nous pratiquons tous les trois régulièrement des efforts de longue distance, et nous sommes passionnés d’activités outdoor. Pendant quatre mois, nous avons suivi une préparation spécifique ultra-distance à vélo, ce qui nous a permis de rallier la Manche à la Méditerranée dans les meilleures conditions. »
Deux associations au cœur du projet
L'objectif de ce défi était de soutenir deux associations qui leur tiennent particulièrement à cœur : les Képis Pescalunes, qui œuvrent pour les orphelins et les enfants malades de la gendarmerie, ainsi que les Phénix de la Gendarmerie, qui accompagnent les blessés de l’arme.
Selon l’adjudant Baptiste, le choix s'est fait naturellement : « Dans notre entourage, on connaît des gendarmes qui ont des enfants malades. Aider les Képis Pescalunes avait donc beaucoup de sens pour nous. Et pour Les Phénix, on voulait leur rendre hommage après nous être beaucoup investis dans leur challenge de la flamme l'année dernière. »
À l’arrivée, le défi a permis de récolter 8 000 euros pour ces deux causes.
Une suite en 2026 ?
Alors que la fatigue commence à peine à s’estomper, la question d’une seconde édition se pose. « Ce serait dommage de s'arrêter là. Pour le moment on laisse planer le doute. Rien n'est décidé, on en reparlera avec notre hiérarchie… » L’envie est là, c’est certain.
À l’image de Baptiste, Maxime et Quentin, il y a, derrière l’uniforme, des hommes et des femmes animés par des valeurs communes : le dépassement de soi, l'effort et la solidarité. L’adjudant conclut avec un beau message dédié à tous ceux qui souhaitent se lancer : « Osez ! Le sport ouvre des portes incroyables. Seul, on fait de belles choses, mais à plusieurs, on réalise des choses exceptionnelles. »
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