168 kilomètres de course à pied pour 16 enfants handicapés
- Par Hugo Challier
- Publié le 20 mai 2023
De Limoges (87) à Saint-Astier (24), deux gendarmes, le maréchal des logis-chef Régis et l’adjudant David, ont couru 168 kilomètres, du 9 au 11 mai 2023, pour sensibiliser le public sur le handicap et la maladie au sein de la gendarmerie, tout en représentant des enfants atteints de maladies orphelines et/ou d’un handicap.
Depuis 2015, le maréchal des logis-chef (MDC) Régis, affecté au Centre de production multimédia de la gendarmerie nationale (CPMGN), prête ses jambes. Et d’expliquer : « Le mouvement “jepretemesjambesa” incite les personnes à courir pour une cause. Les coureurs vont souvent porter un t-shirt de marque dans les compétitions, mais là, l’objectif, c’est qu’ils affichent une association, un enfant ou une cause. »
168 kilomètres pour les enfants
Du 9 au 11 mai 2023, le MDC Régis et l’adjudant David, affecté au Centre national d’entraînement des forces gendarmerie (CNEFG), ont donc couru 168 kilomètres, de Limoges à Saint-Astier. L’objectif : coaliser, le temps d’une course, trois associations venant en aide à des enfants atteints de maladies orphelines ou de handicaps : Gendarme de cœur, association nationale d'aide au profit des militaires de la gendarmerie et de leur famille ; Petit cœur de beurre, association qui améliore la qualité de vie des patients atteints de cardiopathie ; et la Fédération Williams France, dont l’objectif est d’apporter un accompagnement spécifique aux familles touchées par le syndrome de Williams.
Le parcours, qui passait par sept communes différentes, avec une heure de rendez-vous fixée à l’avance, a été pensé par Régis : « Lorsque je cours pour un enfant, une famille, je pars toujours de mon lieu d’affectation vers le lieu de vie de l’enfant. Je considère que les parents et les enfants ont déjà des difficultés à se déplacer, faute de moyens financiers ou logistiques en raison de la maladie. »
Cette année, l’idée était de rallier les lieux d’affectation des deux militaires : le CPMGN et le CNEFG. Le premier jour, les deux hommes ont parcouru 75 kilomètres, le second, 69, et le dernier jour, 24.
« Nous avons découpé la course en plusieurs étapes, et chaque jour, nous passions dans plusieurs unités de gendarmerie, de façon à rencontrer le plus de gendarmes et de personnes possibles, précise Régis. Nous avons été rejoints par des coureurs de la gendarmerie, de différentes associations, de polices municipales... Des personnes venues de tous les milieux, pour partager avec nous quelques kilomètres. »
L’objectif de cette course était double. « Le but, cette année, était de partir avec l’adjudant David, affecté au CNEFG, qui a été amputé du pied en 2019, et de mettre en avant, à travers cette course, non seulement les enfants, mais aussi un gendarme blessé, qui s’est reconstruit grâce au sport, ainsi que le travail de la Mission accompagnement handicap de la gendarmerie, explique Régis. Une aventure humaine que nous avons pu partager. Le coach sportif de David, l’adjudant-chef Christophe, était à nos côtés. Même s’il n’a pas couru, mon camarade du CPMGN, le gendarme Frank, lui-même atteint d’une leucémie, et dont la fille, Pauline, est polyhandicapée, nous a suivis en voiture pour gérer la communication. Sa présence sur la course a permis de représenter les gendarmes également touchés par la maladie. Franck était accompagné de Peggy, l’épouse de David, et de l’adjudant Jérôme, pour la conduite et la logistique. »
Deux autres rendez-vous se profilent pour Régis, qui prêtera ses jambes, début juillet 2023, sur l’Ultra Marin, un grand raid de 175 km, puis, en 2024, de Limoges à la Haute-Savoie, pour quatre nouveaux enfants, qui viendront agrandir la liste de « jepretemesjambesa ».
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