Morbihan : au cœur des missions des réservistes sur l’île de Groix

  • Par Gendarme de réserve Annabelle Mercier
  • Publié le 28 avril 2023
Vue de la brigade de gendarmerie de l'Île de Groix, image en contre-plongée avec au premier plan une ancre de bateau en bois noir
© BCOM RGBRETAGNE - Adj A. Boulais

La brigade de gendarmerie de l’île de Groix, au large de Lorient, gère la sécurité de plus de 2 200 habitants. Ils sont renforcés toute l’année par des réservistes, qui participent à son fonctionnement courant ou à des missions spécifiques. La prévention de proximité reste cependant la priorité. Rencontre.

Si la population annuelle de l’île de Groix est de 2 262 habitants, ce volume quadruple au cours de la période estivale. Le tourisme constitue d’ailleurs l’activité économique principale de l’île. Pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l’île de Groix peut compter sur les cinq militaires dynamiques de sa brigade territoriale autonome. Ceux-ci reçoivent l’appui de réservistes tout au long de l’année, en fonction de l’affluence touristique sur l’île, dont quatre permanents l’été.

Les principaux faits de délinquance sont liés à la consommation d’alcool et de stupéfiants, entraînant des rixes, des dégradations ou des conduites sous influence, notamment lors de la période estivale, faisant de la prévention de proximité le cœur de leur métier.

Quelles sont vos missions principales dans le domaine de la prévention de proximité ?

Tout d’abord, nous veillons à la sécurisation des arrivées et des départs de bateau à Port-Tudy, afin d’assurer la fluidité de la circulation et des flux de passagers, en lien constant avec la Compagnie Océane et la Capitainerie.

Nous effectuons également très régulièrement la surveillance du littoral, de Pen Men à Port Saint-Nicolas, en passant par la Pointe de l’Enfer, la Pointe des Chats et les Grands Sables. Nous veillons à ce que les usagers respectent les contraintes liées aux travaux : chantier des pistes cyclables, lancé en septembre 2022, remplacement des pontons du bassin à flot de Port-Tudy, commencé en novembre 2022.

Dans le cadre de nos patrouilles, nous portons une attention particulière aux résidences inoccupées. Par ailleurs, nous sommes amenés à mettre en œuvre le gel des lieux lors d’un accident ou d’une découverte de cadavre, ainsi qu’à réaliser des dépistages alcoolémie et stupéfiants.

Nous assurons aussi l’accueil physique et téléphonique du public, pour répondre aux besoins des usagers, accompagner les victimes et auteurs d’infractions pénales. Les anciens d’active, quant à eux, sont habilités à recevoir des plaintes et à mener les procédures à leur terme.

Au premier plan à droite de profil, deux gendarmes. Au second plan le littoral breton, recouvert d'herbe et bordé de petites barrières et bois. Au troisième plan, vers la gauche, une maison bretonne blanche au toit d'ardoises devant un phare au sommet rouge. Le tout surplombé d'un ciel brumeux et gris
© BCOM RGBRETAGNE - Adj A. Boulais

Au-delà de ces missions quotidiennes, à quelles opérations d’envergure pouvez-vous participer ?

Récemment, nous avons participé à un exercice alerte intrusion au Sémaphore de Beg Melen, en tant que plastrons et intervenants. Ce dispositif a permis à la Marine Nationale d’évaluer la mise en œuvre de ses fiches réflexes et notre temps d’intervention. Ainsi, une bonne connaissance du cadre de travail de chacun permet une meilleure coordination des moyens et une intervention efficace en toute sécurité.

Nous avons également apporté notre concours lors de l’opération nationale d’abandon d’armes trouvées ou héritées. Cette campagne du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer s’est déroulée en fin d’année 2022. Sur l’île, de nombreux habitants se sont présentés à la brigade. Nous avons ainsi identifié les armes, comptabilisé les munitions, enregistré les identités des personnes et complété les documents idoines.

Par ailleurs, nous avons secondé les gendarmes d’active dans le cadre de l’opération nationale « Territoires propres ». Les efforts de la brigade se sont alors portés vers les épaves de bateau. Il s’agissait de les recenser - une quinzaine au total -, d’identifier les propriétaires, de prendre contact avec l’Association pour la plaisance écoresponsable (APER), afin de procéder à l’enlèvement, à la déconstruction et au recyclage des épaves identifiées. À ce titre, des propriétaires de bateau se sont spontanément montrés intéressés pour intégrer cette démarche.

Quels sont vos partenaires principaux ?

La mise en œuvre de ces missions est indissociable d’une remontée active du renseignement. C’est pourquoi notre contact avec la population est quotidien. La réussite de ces missions repose également sur une coopération étroite avec la police municipale pour le signalement de situations et d’objets perdus ou trouvés, par exemple. La collaboration avec les responsables de la Capitainerie et du centre de secours est aussi essentielle, tout comme avec l’ensemble des élus et services de la Mairie.

Par ailleurs, le classement Natura 2000 de l’île de Groix nous autorise à sanctionner toute atteinte à l’environnement. Dans le cadre d’une démarche active de prévention, en collaboration avec la Maison de la Réserve Naturelle, nous sensibilisons surtout les usagers de l’île.

Retrouvez en images le travail de ces réservistes

Deux gendarmes de dos en patrouille le long de la jetée d'un port. De part et d'autre, sous un ciel brumeux, des petits bateaux amarrés. Au fond de la scène apparaissent les tours de deux phares
© BCOM RGBRETAGNE - Adj A. Boulais

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