Elsa, PSIG au féminin
- Par Antoine Faure
- Publié le 13 mars 2021
Depuis quelques années, les femmes sont de plus en plus nombreuses à intégrer les Pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG), à l’instar de l’adjudante Elsa, qui s’épanouit au sein de celui de Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
En amont des gorges du Verdon, entre les Alpes et la Méditerranée, Castellane est ce qu’on a coutume d’appeler une cité de caractère. Du caractère, l’adjudante Elsa, adjointe au commandant du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de la ville, n’en manque pas.
Elle fête cette année ses 20 ans de service. Après sa formation de sous-officier à l’école de gendarmerie de Chaumont, elle rejoint Brignoles, dans le Var, pour première affectation. « On me surnommait le PSIG de la brigade, se souvient-elle. Il faut dire que j’étais un peu casse-cou. Mais il y a 20 ans, il était rare d’intégrer des femmes au sein des PSIG. J'avais demandé ma mutation, en vain. »
En 2010, Elsa répond à un appel à volontaires pour devenir formatrice à l’école de Montluçon. Elle y passe rapidement son Monitorat d’intervention professionnelle (MIP), première étape vers un peloton. « C’était également très rare pour une femme à l’époque d’être MIP. On devait être quatre ou cinq en France. »
Elle intègre ensuite la cellule intervention professionnelle et sportive de l’école, qui regroupe les moniteurs en charge de l’instruction dans les domaines des techniques d’intervention, de la maîtrise de l’adversaire et du sport.
En 2018, elle demande de nouveau à rejoindre un PSIG. Native du Vaucluse, elle exprime le souhait de retourner dans le sud de la France. « Je voulais un PSIG au plus près des montagnes, pour pouvoir vivre ma passion pour la randonnée et le ski de rando. J’ai eu la chance d’obtenir celui de Castellane. » Elsa est d’ailleurs actuellement en stage au Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, afin d’obtenir le Certificat élémentaire montagne (CEM), qui lui permettra d'intégrer le groupe Montagne des Alpes-de-Haute-Provence.
Affectée depuis trois ans au PSIG de Castellane, Elsa s’y sent comme un poisson dans l’eau transparente du Verdon. « Le fait d’être une femme ne pose aucun problème, je n’ai jamais ressenti aucun machisme, assure-t-elle. Bon, il faut être un peu garçon manqué, ce que je suis sans doute… C’est même un atout parfois, parce que les garçons voient bien que j’ai un petit niveau en sport, et ils ne veulent pas être à la traîne. D’une certaine manière, ça les motive, ils veulent montrer qu’ils sont des bonhommes ! »
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