Deux hommes interpellés par le GIGN après avoir enlevé une jeune femme
- Par le commandant Céline Morin
- Publié le 14 juin 2020
Pour faire pression sur l'homme avec lequel ils étaient en litige commercial, deux individus ont enlevé sa compagne. La jeune femme a été libérée et ses ravisseurs interpellés, jeudi 10 juin en début de soirée, moins de six heures après les faits, grâce à l'action conjointe des enquêteurs de la section de recherches d'Orléans et des hommes du GIGN.
Deux hommes ont été interpellés jeudi 11 juin, dans la soirée, sur une aire d'autoroute de Seine-et-Marne, par les militaires du GIGN, quelques heures après avoir enlevé une jeune femme dans les rues de Gien... pour quelques milliers d'euros !
À l'origine de cette affaire, une simple transaction commerciale qui tombe à l'eau et une situation qui dégénère, basculant sur un scénario digne d'un polar.
Ainsi, selon le parquet, n'ayant pas digéré la rétractation de l'homme qui devait leur acheter une société de location de véhicules, les deux mis en cause, âgés de 21 et 27 ans, décident de se rendre dans le Loiret, dans la journée du 10 juin, afin de lui demander des comptes.
Sur place, ils attendent toute la nuit son retour, en vain. En son absence, ils changent de plan et décident, en l'apercevant, d'enlever sa compagne, afin d'avoir un moyen de pression. En début d'après-midi, en pleine rue, ils entraînent alors la jeune femme de force dans leur véhicule, « sans pour autant la menacer de violences physiques » précise le parquet... Et reprennent la route en direction de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, où ils résident.
Une situation résolue en moins de six heures
En chemin, ils prennent contact avec son compagnon, qui prévient alors les gendarmes. La section de recherches d'Orléans est immédiatement saisie et le GIGN alerté. Ils décident de mettre en place un faux rendez-vous entre les trois protagonistes sur une aire d'autoroute, près de Nemours. Les deux ravisseurs mordent à l’hameçon lancé par le négociateur du GIGN et se font interpeller en début de soirée, sans opposer de résistance, permettant ainsi à la jeune femme de recouvrer la liberté, saine et sauve.
« À la base, ils ne semblent pas être venus pour enlever la femme. Ils ont l'air de s'être un peu laissé emporter… Mais il faut surtout saluer la réactivité des enquêteurs, qui ont pu mettre fin en à peine six heures à une situation forcément inquiétante », confie le procureur de Montargis au journal le Parisien.
Déjà connus des services de police pour des faits de droit commun, les deux ravisseurs sont placés en garde à vue jeudi soir dans les locaux de la section de recherches d'Orléans, avant d'être présentés au juge des libertés et de la détention samedi 13 juin, en vue d'une comparution immédiate en milieu de semaine prochaine.
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