Démantèlement d’une filière internationale d’importation de cocaïne en provenance de Guyane
- Par le commandant Céline Morin
- Publié le 24 janvier 2020
Une opération judiciaire coordonnée, conduite par la section de recherches de Bretagne et la brigade de recherches de Saint-Laurent-du-Maroni, a permis d’interpeller, le 20 janvier, en plusieurs lieux du territoire métropolitain et en Guyane, 29 personnes soupçonnées d’appartenir à une organisation internationale d’importation de produits stupéfiants par l’intermédiaire de « mules ».
Les enquêteurs de la Section de recherches (S.R.) de Rennes et de la Brigade de recherches (B.R.) de Saint-Laurent-du-Maroni ont conduit une opération judiciaire coordonnée, le 20 janvier dernier, dans le cadre d’une enquête portant sur un trafic de stupéfiants (cocaïne) en provenance de la Guyane par l’intermédiaire de « mules ».
Près de 300 militaires des groupements de gendarmerie départementale d’Ille-et-Vilaine et du Nord, du commandement de la gendarmerie de la Guyane, du Groupe interministériel de recherches (GIR) de Guyane, de l’Antenne-GIGN de Cayenne, ainsi que de la Cellule de régionale des avoirs criminels de la gendarmerie de Bretagne ont été mobilisés sur cette intervention.
29 interpellations en Guyane, à Rennes et dans les Hauts de France
Vingt-neuf personnes soupçonnées d’être impliquées dans ce réseau ont été interpellées et placées en garde à vue en Guyane, à Rennes et dans les Hauts-de-France. Treize d'entre elles ont été présentées au juge d’instruction, mises en examen et écrouées.
Lors des perquisitions les enquêteurs ont notamment procédé à la saisie de 100 000 € en numéraire et de 4 kg de cocaïne.
Une enquête menée par la B.R. de Saint-Laurent-du-Maroni et la S.R. de Rennes
Ces interpellations sont de l’aboutissement deux enquêtes initialement distinctes, portant sur un trafic de cocaïne entre la Guyane et la métropole ; l’une conduite depuis mars 2017 par la B.R. de Saint-Laurent-du-Maroni et l’autre initiée en décembre 2018 par la S.R. de Rennes.
Les investigations conduites de part et d’autre ont rapidement orienté les gendarmes vers un seul et même réseau. Dès lors, en juillet 2019, la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes a réuni les deux enquêtes sous sa direction, co-saisissant les deux unités.
La cellule nationale d’enquête mise en place, composée d’enquêteurs de la S.R. de Bretagne, de la B.R. de Saint-Laurent-du-Maroni et du GIR de Guyane, est parvenue à identifier l’architecture et le mode opératoire de ce réseau.
Entre 3 et 5 kg de cocaïne par semaine
Achetée au Suriname, la cocaïne était acheminée par avion vers la métropole française, grâce à des mules, qui la transportaient in-corpore ou cachée dans leurs vêtements, avant d’être reconditionnée pour être vendue dans la région de Rennes et dans les Hauts-de-France.
Selon les enquêteurs, sur une période d’un an, entre trois et cinq kg de cocaïne auraient ainsi transité vers la France chaque semaine, pour un montant de 100 000 €.
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