Démantèlement d’un trafic d’héroïne entre l’Espagne et le Luberon
- Par le commandant Céline Morin
- Publié le 19 septembre 2019
Neuf personnes ont été interpellées le 11 septembre dernier, dans le cadre d’une enquête conduite par la brigade de recherches d’Apt, concernant un trafic d’héroïne établi entre l’Espagne et la France, plus précisément le Luberon. Cinq des mis en cause ont été écroués et quatre placés sous contrôle judiciaire. Le volume d’héroïne importée est estimé à près de 9 kg.
Au mois de mars 2019, un échange de renseignement avec la section de recherches de Marseille conduit les militaires de la brigade de recherches d’Apt, dans le Vaucluse, à enquêter sur l’existence d’un trafic de produits stupéfiants, en l’occurrence de l’héroïne, dans le Luberon, plus précisément sur la commune des Taillades.
L’enquête préliminaire met alors en lumière un trafic très actif entre la France et l’Espagne, orchestré par un réseau bien structuré.
À compter du 13 mai, les investigations se poursuivent dans le cadre d’une commission rogatoire. Plusieurs mois d’enquête et de surveillance permettent d’identifier la structure du réseau et son mode opératoire.
Le 11 septembre dernier, les enquêteurs déclenchent une opération judiciaire dans plusieurs départements (Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Hérault et Pyrénées-Orientales), avec l’appui des militaires des groupements de gendarmerie départementale concernés et du Groupe d’observation et de surveillance de Marseille, ainsi qu’en Espagne, dans le cadre d’une opération transfrontalière coordonnée le Section centrale de coopération opérationnelle de police (SCCOPOL) de Paris.
Le couple de trentenaires soupçonné de se livrer à l'importation de l’héroïne est interpellé au péage du Boulou (Pyrénées-Orientales), tandis que sept autres personnes, impliquées à des degrés divers, sont également arrêtées.
Les investigations et les auditions permettent aux enquêteurs d’évaluer la quantité d’héroïne importée d’Espagne, au gré des différents allers-retours, à 8,7 kg, pour une valeur marchande de 348 000 euros.
Présentés devant un juge d’instruction, cinq des suspects ont été incarcérés et quatre placés sous contrôle judiciaire.
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