Créée il y a maintenant deux ans, la SDAO centralise les informations en temps réel grâce au Centre de renseignement opérationnel de la gendarmerie (Crogend) et étudie avec minutie chaque grande thématique susceptible d’avoir des répercussions en matière d’ordre public ou de sécurité générale, via le Centre d’analyse et d’exploitation (CAE).

Cette sous-direction s’est imposée comme une véritable structure du renseignement : de sa construction en un renseignement élaboré à sa remontée pour permettre la prise de décision du Directeur des opérations et de l’emploi (DOE), voire du Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN). Ces derniers peuvent alors mesurer la réalité du terrain, engager des moyens, commander les opérations et informer les autorités gouvernementales.

« En temps de crise, les personnels de toutes les entités de la SDAO et des autres services, y compris les réservistes opérationnels, sont mobilisés au sein de cellules de suivi qu’ils animent H24, précise le colonel Pierre Sauvegrain, sous-directeur.

En ces périodes, nos maîtres-mots sont : rapidité, transversalité et efficacité. Nous commençons toujours seuls à gérer les premiers temps d’une crise, sous les ordres directs du DOE, voire du DGGN, avant d’assister à une montée en puissance considérable de l’ensemble de la direction générale, notamment de la DOE, pour, plus tard, nous retrouver de nouveau seuls lors de la sortie de crise. Dans toutes ces phases, nous restons en liaison étroite avec nos partenaires, au premier rang desquels se trouvent le SCRT et la DGSI. Il s’agit bien là d’un cycle, d’une cinétique de la crise, devenue classique, même si aucune ne se ressemble. »