« Le gendarme et la mort » : récit d’une carrière flirtant avec la mort
- Par la capitaine Marine Rabasté
- Publié le 20 septembre 2020
Publié au mois de juin dernier, « Le gendarme et la mort » est le récit de trente ans d’expérience au sein de la gendarmerie. Affecté au groupement de gendarmerie du Doubs en qualité de technicien en identification criminelle, après un passage par la gendarmerie mobile, la brigade et la brigade de recherches, l’adjudant-chef Cyrille Pagnoz raconte, à travers les 271 pages de son ouvrage, ce qu’il vit au quotidien.
« Le gendarme et la mort ». Un titre court mais sans détour. Loin d’avoir été choisi au hasard, il reflète la volonté du militaire d’exprimer de façon claire et percutante la réalité de son métier. « L’essentiel du travail, c’est la mort. Elle accompagne mon parcours de carrière », livre-t-il.
Une double motivation
Lorsqu’il prend la décision d’écrire cet ouvrage, sa motivation est double. Partant du constat que, bien souvent, les expériences disparaissent avec leurs détenteurs, il souhaite laisser une trace de son parcours, notamment à ses deux enfants. Mais ce livre est également une thérapie personnelle. « J’ai souhaité verbaliser la manière dont je vivais mon métier au quotidien, extérioriser ce que j’avais vécu, notamment concernant les moments difficiles », confie-t-il.
Un récit en toute sincérité
Encouragé par son épouse, l’adjudant-chef Pagnoz se lance alors dans un parcours d’écriture qui durera trois ans. La parole se veut libre : à travers 34 chapitres, chacun relatant une affaire vécue, il fait part de ses doutes, de ses échecs, des questions restées sans réponse ainsi que des risques inhérents à ses fonctions.
Son objectif est de sortir de la vision idéalisée de l’enquêteur que l’on peut avoir à travers les programmes télévisés et de livrer un récit sincère.
Sans parler de bilan de carrière, il s’agit là d’une introspection, d’un retour sur des événements qui l’ont marqué durant trente ans : premier cadavre, première autopsie, affaires résolues mais également non résolues, témoignages devant la Cour d’Assises, sanction reçue… Passionné par son métier, l’adjudant-chef Cyrille Pagnoz transmet une image humanisée de la carrière d’un gendarme.
« Mais il n’y a pas que des affaires sordides avec des morts », tient-il à préciser. « Il y a également des anecdotes qui font sourire, comme la mésaventure des braqueurs d’un McDonald’s où dînaient des membres du GIGN ! »
Publié aux éditions L’Harmattan, « Le gendarme et la mort » est disponible en librairie et sur Internet, au tarif conseillé de 20 euros.
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