Interpellation en Guyane du meurtrier présumé du major Arnaud Blanc

  • Par la rédaction du site Gendinfo
  • Publié le 11 avril 2023
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Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et les Forces armées en Guyane (FAG), avec le renfort des unités du Comgend de Guyane, de la Section de recherches (S.R.) de Cayenne, des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN) et des Escadrons de gendarmerie mobile (EGM) engagés en Guyane, ont interpellé, dimanche 9 avril, un homme suspecté d’être l’auteur des tirs qui ont coûté la vie au major Arnaud Blanc, le 25 mars dernier.

Après 15 jours d’opérations continues en forêt, l’auteur présumé des tirs qui ont coûté la vie au major Arnaud Blanc, le 25 mars dernier, a été interpellé grâce à un travail collectif mené par les militaires du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et de son antenne de Cayenne, les Forces armées en Guyane (FAG), les unités du Comgend de Guyane, la Section de recherches (S.R.) de Cayenne et les escadrons de gendarmerie mobile (EGM) engagés en renfort.

Présenté jeudi 13 avril à un juge d’instruction de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France, l'individu a été mis en examen pour homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs. Il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos en Martinique.

Opération Dorlin

L'opération Dorlin qui a conduit à cette interpellation a été conduite en trois phases :

La première phase avait pour objectif la reprise du site pour la récupération de l'équipe au contact et les constatations judiciaires, avec un engagement de l'antenne GIGN de Cayenne, de la section de recherches (S.R.) de Cayenne, de la Cellule d'identification criminelle (CIC) du Comgend de Guyane, de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Cayenne et de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

La deuxième phase, commencée le jour même, le 25 mars, avait pour but de boucler toute la forêt guyanaise avec les militaires du Comgend, des Forces aériennes de la gendarmerie nationale, et des escadrons de gendarmerie mobile engagés en renfort. Durant 15 jours, 500 militaires ont été mobilisés. Lors de cette phase, le GIGN est monté en puissance et a conduit des opérations sur les zones de replis potentielles identifiées par la S.R. de Cayenne et le Centre de conduite des opérations (CCO) du Comgend.

La troisième phase vient de débuter. Cette opération "Table Rase" de destruction systématique de toutes les zones d'orpaillage illégal sur Dorlin mobilise les EGM, les FAGN et les Officiers de police judiciaire (OPJ) du Comgend en mission de courte durée.

L'enquête judiciaire, menée par la division forêt de la S.R. et le Groupe d'appui et de renseignements (GAR), en lien avec le CCO Comgend, a conduit à identifier les membres de la bande armée. Dix gardes à vue ont été conduites ; cinq mis en cause ont été écroués.

C'est donc l'ensemble de cette manœuvre qui a amené le suspect à se rendre, dimanche 9 avril.

Un hommage national

Samedi 25 mars, alors qu’ils étaient en mission en forêt, dans le cadre d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal, trois gendarmes de l’antenne GIGN de Cayenne avaient essuyé les tirs de deux garimpeiros. Le chef de groupe, le major Arnaud Blanc, avait succombé à ses blessures.

Un hommage national, présidé par le président de la République, Emmanuel Macron, lui a été rendu, vendredi 31 mars, en présence de sa famille et de ses frères d’armes, au cours duquel les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur ont été remis au militaire décédé en service.

La médaille militaire lui avait été concédée la veille par le Directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Christian Rodriguez, sur la Base aérienne 107 de Villacoublay, lors de son rapatriement de Cayenne. Arnaud Blanc a également été cité à l’ordre de la gendarmerie avec attribution de la médaille de la gendarmerie nationale avec palme de bronze, et la médaille d’or de la sécurité intérieure lui a été décernée.

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