En septembre 2019, sous le parrainage de deux champions du Monde de football, Olivier Giroud et Vincent Candela, les Képis pescalunes, association bien connue en gendarmerie, lance la toute première édition de l’opération « Du bleu dans les yeux ». L’objectif est double : offrir une parenthèse enchantée aux orphelins de la gendarmerie et leur permettre de conserver un lien avec l’Institution. À la fin de ce week-end, organisé alors à Paris, les 37 enfants rentrent chez eux le sourire aux lèvres et des étoiles plein les yeux. Le pari est gagné. Fort de cette réussite, une nouvelle édition est mise en place deux ans plus tard, en 2021. Cette fois tournée vers le monde du rugby, avec la présence notamment des internationaux Arthur Vincent et Kélian Galletier, l’opération réunit plus de 60 enfants, qui découvrent, entourés des bénévoles de l’association et de leur famille, le Stade de France, Disneyland, mais aussi la Garde républicaine et ses chevaux, l'Assemblée nationale et les grands monuments de la capitale.
Fidèles à leur slogan « Rêvons nos vies et vivons nos rêves », les gendarmes bénévoles des Képis pescalunes ne se sont pas arrêtés en si bon chemin, et pour cette troisième édition, ils ont décidé de voir les choses en grand. Pour faire toujours plus rêver les enfants, c’est sous le soleil de la Provence et de Monaco qu’ils ont décidé de les faire voyager cette année, avec, là encore, un programme haut en couleur.

Trois jours pour rêver en bleu

Casquette bleue sur la tête, lunettes de soleil sur le nez, pieds dans le sable et sourire aux lèvres, c’est ainsi qu’a débuté le week-end des 90 orphelins de la gendarmerie. Sur la plage et dans l’eau, ils ont pu profiter, dès le samedi, des nombreuses activités proposées par les bénévoles : du paddle au pédalo, en passant par le kayak de mer ou, pour les plus courageux, par un baptême de plongée. Après ces activités, qui se sont déroulées dans la bonne humeur générale, les enfants ont pu rencontrer les gendarmes du PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de Gendarmerie) de Fréjus ainsi que ceux de la SAG (Section Aérienne de Gendarmerie) de Hyères, avant de partir à l’abordage de deux patrouilleurs de la gendarmerie maritime. Entre bienveillance et douceur, les enfants, un peu intimidés au début, ont rapidement pris leurs marques.

Le lendemain, les enfants, ravis, se sont rendus sur l’un des rochers les plus célèbres au monde : celui de Monaco. Des étoiles dans les yeux, ils ont visité le célèbre musée océanographique de la principauté et rencontré les carabiniers du prince, l’équivalent local de la gendarmerie nationale.

Un engagement collectif

Mais l’engagement de la gendarmerie vis-à-vis de ses orphelins ne s’est pas limité à cela. En parallèle de ce week-end, chargé en découvertes et en émotions, les militaires se sont mobilisés sur tout le territoire, en métropole et en outre-mer, de la gendarmerie départementale à la mobile, en passant par les gendarmeries spécialisées, autour d’un défi : prendre une photo de leur unité avec la bannière de l’opération. « Au travers de cette démarche, il s’agit de montrer à ces enfants que l’Institution est attachée à eux et qu’ils font partie de cette grande famille », souligne, dans un communiqué, l’association des Képis pescalunes. Une attention particulièrement appréciée par les enfants, par ailleurs complétée par des messages vidéos réalisés par des artistes, des sportifs, mais également par le directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Christian Rodriguez.

Les élèves de l’école de gendarmerie de Châteaulin, particulièrement touchés par cette initiative, ont eux aussi voulu y participer. Ils ont ainsi monté un projet qui leur a permis de récolter des fonds, remis ensuite à l’association. Dans un message vidéo, ils ont raconté leur projet aux enfants et leur ont exprimé leur solidarité et leur soutien.

Ces valeurs unissent l’ensemble des militaires de la gendarmerie, à l’instar du major Franck. Blessé dans l’exercice de ses fonctions, ce gendarme au mental d’acier a souhaité relever un formidable défi en rejoignant Fréjus au départ de Montpellier. Un périple de 284 km accompli en handbike et une arrivée réalisée sous les encouragements et les cris de joie des enfants, venus l’accueillir le samedi à Fréjus.

Accompagner, soutenir, progresser

Accompagner les familles des gendarmes blessés ou décédés en service et redonner de la joie aux enfants et aux parents restants, font partie des principales missions des Képis pescalunes. Fondée en 2005, avec l’objectif premier de soutenir les enfants malades et hospitalisés de la gendarmerie, l’association a réalisé, au fil des ans, de très nombreuses actions, qui sont aujourd’hui intégrées au programme Bleu pupilles, et soutenu plusieurs dizaines de causes. Aux côtés des enfants malades, les Képis pescalunes ont ainsi monté le projet « À chacun sa Lune, à chacun son rêve », qui vise à réaliser chaque année les rêves d’une petite dizaine d’enfants malades de la gendarmerie, du safari en Tanzanie à l’observation du décollage de la fusée Ariane à Kourou, en Guyane. Un accompagnement qui passe également par la récolte de fonds pour soutenir la recherche médicale sur les pathologies infantiles.

Aux côtés des orphelins de la gendarmerie, son deuxième grand combat, l’association réalise également, en plus de l’événement « du Bleu dans les yeux », de nombreuses opérations, comme« Rêves de Cimes », un projet développé avecl’association SEBIO Secours en Montagne, qui permet à des enfants de découvrir les joies des activités de montagne.
L’association accompagne également de nombreux projets individuels, montés par des gendarmes et dont les objectifs se rejoignent. Des militaires qui partagent avec l’association et avec la gendarmerie nationale, le même engagement pour autrui et les mêmes valeurs. Des valeurs de partage, de bienveillance et de solidarité.