Une journée nationale dédiée aux intervenants sociaux en commissariats et gendarmeries
- Par la capitaine Sophie Bernard
- Publié le 06 octobre 2021

Ce jeudi 7 octobre s’est tenue la journée nationale des Intervenants sociaux dans les commissariats et gendarmeries (ISCG). L’occasion de rappeler toute l’importance que revêt leur métier, au service des victimes de violences conjugales, et de faire un point sur l’évolution du dispositif, notamment depuis le Grenelle des violences conjugales, en 2019.
La ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, Marlène Schiappa, a ouvert ce matin la journée de l’Association nationale d’intervention sociale en commissariat et gendarmerie (ANISCG), en présence notamment de sa présidente, Pascale Dubois, du major général de la gendarmerie nationale, le général de corps d’armée Bruno Jockers, et de la référente nationale Violences intra-familiales (VIF), la lieutenante-colonelle Dorothée Cloître.
Les ISCG forment un appui précieux pour les forces de l’ordre en matière de détection, d’accueil et de prise en charge des victimes de VIF et des personnes vulnérables. Composé à 80 % de travailleurs sociaux diplômés, ce dispositif permet, grâce à une évaluation sociale fine, de prendre en charge les victimes et les mis en cause et de les orienter vers les structures adaptées, permettant ainsi aux policiers et aux gendarmes de se recentrer sur la procédure judiciaire.
Si lors du Grenelle des violences conjugales en 2019, Marlène Schiappa avait la volonté d’augmenter le nombre d’ISCG avec 80 postes supplémentaires en deux ans, l’objectif a largement été dépassé, puisqu’ils sont plus de 400 aujourd’hui à couvrir le territoire national, soit 1,5 fois plus nombreux. Il existe à l’heure actuelle 159 postes d’intervenants en zone gendarmerie et 74 postes mixtes partagés avec la police nationale. Pour autant, leur présence doit encore être renforcée, puisque 9 départements, dont 2 collectivités d’outre-mer, en sont encore dépourvus. Cette journée de réflexion avait donc pour but d’améliorer et d’étendre encore davantage ce dispositif.
En début de matinée, la générale de corps d’armée Isabelle Guion de Méritens, à la tête de l’Inspection générale de l’Administration (IGA), a présenté les conclusions du rapport d’évaluation commandé par la ministre le 25 novembre dernier. Celui-ci émet 23 recommandations, portant notamment sur le pilotage et le financement. L’observatoire national du dispositif ISCG a également livré ses travaux. Tenant compte de ces études, la ministre a annoncé la mise en place d’un comité de pilotage chargé de travailler au renforcement du statut des intervenants et de mettre en œuvre les recommandations de l’IGA. En outre, la circulaire régissant le dispositif et datant de 2006 devrait être prochainement mise à jour et les moyens de l’ANISCG vont être renforcés.
L’après-midi a été consacrée quant à elle au renforcement de la pratique des intervenants, notamment s’agissant du travail auprès des auteurs de violences conjugales, mais aussi concernant la prise en compte des personnes demandant de l’aide.
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