Alpinistes français disparus au Népal : douze gendarmes envoyés sur place
- Par la lieutenante Floriane Hours
- Publié le 04 novembre 2021
Le 26 octobre dernier, trois ressortissants français étaient emportés par une avalanche dans le massif de l’Everest. Alors que les proches des disparus et l’ensemble de la communauté des montagnards sont sous le choc de ce drame, une équipe française vient de s’envoler pour le Népal, avec pour objectif de conduire, en appui et en collaboration avec les forces népalaises, une mission de recherche et de localisation des trois alpinistes.
10 gendarmes du PGHM de Chamonix
Parmi les effectifs projetés au Népal se trouvent huit militaires des Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) des Alpes, dont un maître de chien. Ils sont accompagnés pour cette mission d’un gendarme de l’Unité de coordination technique montagne (UCTM), d’un personnel du Centre national d’instruction de ski et d’alpinisme de la gendarmerie (CNISAG) et de deux techniciens en identification criminelle de l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale). Cette équipe de 12 gendarmes est renforcée par un médecin militaire et un membre de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).
Une fois sur place, ces personnels devront d’abord s’acclimater à l’altitude, avant de rejoindre pour 8 à 9 jours, la vallée du Khumbu, lieu de l’avalanche qui aurait emporté les trois jeunes alpinistes français. En complément des moyens humains, près de 600 kg de matériels sont également envoyés.
Trois alpinistes chevronnés âgés de 27 à 34 ans
Les trois Français disparus, âgés de 27 à 34 ans, étaient des alpinistes chevronnés. Membres du Groupe excellence alpinisme national (GEAN), une formation d’élite de la FFCAM, ils faisaient partie d’une équipe arrivée fin septembre dans la région de Khumbu et de l’Everest pour gravir différents sommets culminant de 5 000 à plus de 6 000 m d’altitude.
C’est lors de l’une de ces ascensions, celle du Mingbo Eiger (6 070 m) qu’ils ont été emportés par une avalanche. Alertés par les autres membres de l’équipe du GEAN, les secours népalais ont rapidement lancé les recherches. En vain. Seules des traces du passage des trois alpinistes ont pu être localisées à 5 900 m d'altitude.
Après plusieurs jours, les recherches ont été suspendues ce mercredi 3 novembre par les secours népalais. Elles devraient reprendre dans quelques jours.
Le dernier envoi d’une équipe de gendarmes d’un PGHM dans la région de l’Everest remonte à 2005, lorsque sept alpinistes français avaient été ensevelis par une avalanche meurtrière au pied du Kang Guru (6 981 m).
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