Table ronde autour du documentaire sur la gendarmerie mobile
- Par Antoine Faure
- Publié le 28 novembre 2020
À la suite de la diffusion, lundi 23 novembre, sur TFX, d’un documentaire de 52 minutes consacré à la gendarmerie mobile, une table ronde s’est tenue, vendredi 27 novembre, à la direction générale de la gendarmerie nationale. Elle s’est déroulée en visio-conférence, ce qui constituait un vrai défi technique.
Le documentaire sur la gendarmerie mobile, produit par TV Presse pour le groupe TF1, et réalisé par le journaliste Hugo Hayat, a été un succès d’audience. « Avec 541 000 spectateurs, il se situe dans la moyenne haute de l’émission Appels d’urgence, a confirmé Matthias Favron, du groupe TF1, lors de la table ronde organisée par le SIRPA gendarmerie, vendredi 27 novembre, à la direction générale de la gendarmerie nationale. Les courbes d’audience montrent que les gens qui ont zappé sur le programme sont restés, et qu’ils sont revenus après les coupures publicitaires, ce qui est un gage de qualité. Il a notamment très bien marché auprès du public féminin. Nous avons fait jeu égal avec Rambo ! » (NDLR diffusé sur une chaine concurrente tout comme Star Wars IV)
L’envers du décor
L’objectif de ce documentaire était de montrer, à travers une immersion au sein de trois escadrons, l’envers du décor, la vie quotidienne des unités de gendarmerie mobile et la variété de leurs missions, qui ne se limitent pas au maintien de l’ordre.
À la suite de la diffusion, le Service d'informations et de relations publiques des armées (SIRPA) gendarmerie a souhaité organiser un temps d’échanges, « pour comprendre comment se construit un tel documentaire, comment il voit le jour, et partager avec les gendarmes mobiles, la commission GM et la chaîne concertation, la valorisation de leurs actions quotidiennes sur le terrain », a expliqué le général Laurent Bitouzet, chef du SIRPA.
Organisée en visio-conférence, pour des raisons liées au contexte sanitaire, mais aussi pour permettre à chacun d’y participer, cette table ronde a été suivie par près de 400 gendarmes, dans toutes les régions et en outre-mer, ce qui constitue une réelle prouesse technique. Ceux ayant participé au film ont pu revenir sur ces semaines de tournage. Tous ont relevé l’aspect très positif de cette expérience, et témoigné à quel point ils avaient apprécié le travail du journaliste Hugo Hayat, qui « a su se faire oublier », « se mettre en retrait quand c’était nécessaire », et avec qui « s’est nouée une relation de confiance. »
« Je n’ai pas toujours été accueilli de cette manière, a souligné pour sa part le journaliste. Nous avons su définir ensemble les lignes rouges à ne pas franchir. Ce qu’on ne pouvait pas faire, ce qu’on ne voulait pas faire. Il a fallu trouver ceux qui avaient envie de participer, ceux que cela amusait un peu. Cela a également été une expérience très enrichissante pour moi professionnellement. Pour suivre la gendarmerie mobile, il faut être extrêmement réactif ! »
Une histoire avec des personnages
Le documentaire suit les missions de maintien de l’ordre, de renfort de sécurité publique, la formation à Saint Astier, et s’attarde également sur les moments de vie quotidienne et en cantonnement. Il a fallu pour cela entrer dans l’intimité de certains gendarmes, parfois sous de très courts préavis, comme ce fut le cas pour Mélanie, de l’escadron de Bourgoin-Jallieu, présente lors de cette table ronde. « Ce n’est pas du voyeurisme, explique Géraldine Bévière, de la société de production TV Presse. Nous tenions absolument à raconter cet aspect humain de la gendarmerie mobile, les contraintes d’un départ rapide en mission, les séquences de cohésion... »
« On voit généralement la gendarmerie mobile au journal télévisé, en une minute trente, dans ses missions de maintien de l’ordre, mais jamais dans la durée, ajoute le rédacteur en chef Laurent Huberson, du groupe TF1. Avec ce documentaire, nous voulions raconter une histoire et, pour cela, il faut des personnages avec qui le spectateur puisse se sentir en empathie. »
La capitaine Jeanne, commandant l'escadron de gendarmerie mobile 44/2 de Bellac (87), ayant participé au documentaire, a indiqué que les séquences choisies étaient « une représentation fidèle de ce qui a été filmé. Nous sommes heureux d’avoir participé à montrer cette image de cohésion, de seconde famille qu’est la gendarmerie mobile. »
Le général Laurent Bitouzet est revenu sur la manière dont se construit ce type de documentaire : « Il y a des échanges techniques et professionnels, puis une relation de confiance se crée, mais celle-ci est très encadrée, avec une convention. Ce n’est bien sûr pas un film institutionnel, et le journaliste a sa libre création. Nous gardons la capacité de vérifier les aspects techniques et juridiques des images. »
Pour Géraldine Bévière, « les demandes du SIRPA portent généralement sur des détails techniques, qui ont de l’importance pour la gendarmerie, mais ne modifient pas le travail journalistique. Il ne m’est jamais arrivé de couper des séquences entières. » Jacques Aragones, de TV Presse, confirme : « Tout se passe en bonne intelligence, parce que les règles sont claires. Ce n’est pas un publi-reportage. Il n’y a pas d’intervention sur l’aspect éditorial. »
À l’issue de la table ronde, le général Bitouzet a remercié « tous les mobiles qui ont participé à ce reportage, et au-delà, tous les gendarmes qui accueillent régulièrement des journalistes, et font en sorte que l’action de la gendarmerie soit valorisée pour le grand public. »
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