À 17 h 30, cinq militaires du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Bagnères-de-Luchon se rendent au village de Cazaril, avec pour mission de rechercher un individu, après avoir été sollicités par un groupe de randonneurs ne retrouvant plus leur ami.

Initialement engagé en qualité de secouriste, l’adjudant-chef Patrick L. décide tout de même d’emmener son chien, Mojito, formé à la recherche de personne. Sur les lieux, il s’avère que le pistage est impossible, car les randonneurs sont venus en voiture et que la personne égarée n’y a laissé aucune affaire personnelle. Or, sans odeur de référence, Mojito ne peut pas suivre sa trace.

Il reste néanmoins une possibilité : laisser Mojito progresser en liberté, afin qu’il se lance en quête d’une odeur humaine, quelle qu’elle soit.

Alors que quatre militaires prospectent sur les sentiers et leurs alentours, Patrick décide d’orienter ses recherches vers une zone boisée et escarpée, peu accessible. Sur les lieux, Mojito détecte rapidement une odeur humaine. Patrick le suit. Un individu est assis, dans une zone en friche, abasourdi et un peu désorienté. Il explique qu’il a mal au dos, qu’il a glissé plusieurs fois et qu’il ne sait plus quoi faire. Immédiatement, Patrick appelle ses camarades, afin de porter secours au randonneur ; seuls les gendarmes étant aptes à intervenir sur le site, en raison du relief montagneux. L’individu, âgé de 62 ans, est alors immobilisé et brancardé, pour être ensuite confié aux pompiers quelques kilomètres plus loin.

L’intervention de Mojito a été déterminante. Eu égard à la configuration des lieux, les militaires n’auraient pas pu prospecter seuls dans un tel environnement. La présence de l’équipe cynophile a permis, en 15 minutes seulement, de retrouver la trace du randonneur égaré. Sans le flair de Mojito, l’issue aurait sûrement été toute autre.

Cet événement prouve une fois encore, s’il en était besoin, que les équipes cynophiles sont un élément indispensable à la recherche de personne. Au cours d’une année, Patrick et Mojito participent, en effet, à plus d’une dizaine d’interventions, en hiver, à la suite d’une avalanche, comme en été.