« Gilets jaunes » : engagement soutenu des forces de gendarmerie tout le week-end
Par la capitaine Céline Morin
Publié le 26 novembre 2018
Ce week-end a de nouveau été marqué par la mobilisation des « Gilets jaunes » partout en France. Samedi, ce sont 35 500 militaires de la gendarmerie nationale qui ont été engagés afin de garantir la viabilité des axes, maintenir un climat apaisé entre manifestants et usagers de la route, et intervenir sur les points de tensions.
Samedi, quelque 1 020 actions ont été répertoriées en zone gendarmerie sur l’ensemble du territoire, dont 34 sur l’île de la Réunion, dans le cadre du mouvement des « Gilets jaunes ». Parmi elles, 125 points de blocages de péages, d’axes, de centres commerciaux et autres points névralgiques.
Afin de concilier droit à manifester et liberté de circuler, la gendarmerie a mobilisé près d'un quart de ses effectifs (gendarmes départementaux, mobiles et réservistes), dont seize escadrons de gendarmerie mobile à Paris, en appui de la préfecture de police, et près de 600 gendarmes sur l’île de La Réunion.
La plupart des rassemblements se sont déroulés dans le calme en province, où une quarantaine d’incidents ont toutefois nécessité l’intervention des forces de gendarmerie. La manifestation parisienne a, en revanche, dégénéré en théâtre de violences urbaines, donnant lieu à des affrontements entre une frange radicale de manifestants et les forces de l’ordre.
Mobilisation plus faible dimanche
Bien qu'en net recul, la mobilisation s’est poursuivie ce dimanche avec 647 actions disséminées à travers le territoire, dont 21 sur l’île de la Réunion et 31 blocages de sites stratégiques. 10 500 gendarmes étaient toujours engagés, notamment à La Réunion, où l’on observe toutefois une accalmie. Le couvre-feu a d'ailleurs été levé ce dimanche.
396 interpellations, 252 gardes à vue, 74 gendarmes blessés depuis le 17 novembre
Ce week-end, le dispositif mis en place a permis d'effectuer 179 interpellations en zone gendarmerie, dont 76 ont conduit à un placement en garde à vue. Au total, depuis samedi 17 novembre, on dénombre 396 interpellations et 252 gardes à vue.
Douze gendarmes ont été blessés ces deux derniers jours, dont cinq à Paris, portant à 74 le nombre de blessés dans nos rangs depuis le début du mouvement.
Dans un message envoyé samedi soir à toutes les unités engagées sur les actions "gilets jaunes", le directeur général de la gendarmerie a tenu à remercier les gendarmes de tout statut pour leur engagement et leur professionnalisme.