Mineurs en danger

  • Par la rédaction du site Gendarmerie nationale
  • Publié le 13 janvier 2023, mis à jour le 22 janvier 2023

Violences, racket, harcèlement... Les mineurs constituent une population particulièrement vulnérable, que ce soit dans la sphère familiale ou dans l’environnement scolaire.

 Les violences envers les mineurs

Les enfants peuvent être exposés à différentes formes de violences qui, au quotidien, et si elles viennent à perdurer, engendrent de sérieuses conséquences pour la santé et le bien-être, quelques fois de façon irréversible. Commises parfois, mais pas exclusivement, dans l’intimité de l’entourage plus ou moins direct de l’enfant, ces violences sont souvent difficiles à percevoir.

  • Violences physiques (coups) ;
  • Violences psychologiques (injures, menaces, etc.) ;
  • Violences sexuelles ;
  • Privations volontaires de soins (alimentation, hygiène, traitements médicaux, etc.).

Les violences envers les mineurs sont parfois difficiles à appréhender car les victimes ne savent ou ne peuvent pas prendre la mesure de la situation et sont donc dans l’incapacité de parler de ce qu’elles subissent. Les enfants sont parfois empêtrés dans des conflits de loyauté ou des phénomènes d’emprise par rapport à l’auteur des faits pouvant être une personne de l’environnement proche. Ils peuvent aussi craindre des représailles et l’exacerbation des atteintes de la part de leur bourreaux qu’ils pourraient croiser quotidiennement.

La prise de conscience du statut de victime est un préalable nécessaire à la libération de la parole. La détection de signaux faibles est donc capitale. Ces signaux peuvent être de différents ordres :

  • Psychologiques (peur ou angoisse à l’idée d’aller à l’école, désocialisation soudaine, chute subite des résultats scolaires, accès de colère, déni, etc.) ;
  • Psychosomatiques (insomnies, maux de ventre, vomissements, etc.).

Le racket et le harcèlement

Le harcèlement et le racket sont une réalité du quotidien pour un grand nombre d’enfants. Ces atteintes sont de plus en plus précoces et leurs manifestations hors du temps scolaire, via les supports numériques et les réseaux sociaux, réduisent les possibilités offertes aux victimes de disposer d’une réelle déconnexion par rapport aux auteurs. Il est alors primordial de savoir discerner les signaux faibles.

Important

Le harcèlement et le racket sont des délits pénalement répréhensibles.

Il s’agit de contraindre une victime à remettre un objet ou une somme d’argent sous la menace de représailles envers cette personne ou ses proches, en cas de refus. 

Il se manifeste par des comportements et/ou des propos répétés et dégradants envers un individu, en vue de lui nuire. Ces violences peuvent être physiques (coups, bousculades, etc.) ou psychologiques (insultes, moqueries, etc.) et reposer sur différents supports (paroles, écrits, vidéos, etc.). 

L’enfant victime de racket ou de harcèlement risque de s’isoler et de ne pas trouver la force de se confier. La détection de signaux faibles est donc capitale. Ceux-ci peuvent être de différents ordres :

  • Psychologiques (peur ou angoisse à l’idée d’aller à l’école, désocialisation soudaine, chute subite des résultats scolaires, excès de colère, déni, etc.) ;
  • Psychosomatiques (insomnies, maux de ventre, vomissements, etc.).

Bon à savoir

La prise de conscience de la réalité de ces atteintes est primordiale et permet la libération de la parole et la révélation des faits. Parents ou enfants, pour vous aider, une grille d'évaluation du danger face au harcèlement entre jeunes est à votre disposition afin de vous permettre de mieux évaluer la situation pour mieux l'anticiper.

  • Amenez l’enfant à se confier à ses parents, ses proches ou un tiers de confiance ;
  • Informez le personnel de l’établissement scolaire de l’enfant ;
  • Récupérez et conservez tous les éléments pouvant prouver les faits (écrits, messages téléphoniques et numériques, etc.) ;

Important

En cas de situation d’urgence, composez le 17.

  • Déposez plainte auprès de la brigade de gendarmerie ou du commissariat de police dont vous dépendez.

 

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L’annuaire de tous les services administratifs se trouve sur le site service-public.fr

Consulter l'annuaire

  • 30 20 : Dispositif téléphonique gratuit qui propose écoute, conseils et orientation aux appelants sur les faits de harcèlement ; ce numéro est joignable du lundi au vendredi, hors jours fériés, de 9h à 20h et de 9h à 18h le samedi ;
  • 30 18 : Dispositif téléphonique gratuit, anonyme et confidentiel, qui est le numéro vert national pour les faits de cyberharcèlement ; ce numéro est joignable du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h ;
  • 119 « SNATED » : Dispositif téléphonique d’urgence, gratuit et confidentiel, joignable 24h/24 - 7j/7, dédié à la prise en charge de l’enfance en danger.

Le dépôt d’une plainte répond à une triple ambition :

  • Faire cesser l’infraction ;
  • Reconnaître le statut de victime et la rétablir dans ses droits, notamment les mesures de protection à sa disposition ;
  • Identifier et réprimer les auteurs.

Qui peut déposer plainte ?

  • La victime, même mineure, peut déposer plainte par elle-même, y compris lorsqu’elle met en cause ses propres parents. Un administrateur ad hoc pourra être désigné par la justice afin que la victime puisse se constituer partie civile ;
  • Une association de plus de 5 ans d’ancienneté dont l’objet est la défense des victimes peut également porter plainte au nom d’un mineur victime ;
  • Le procureur de la république est libre d’engager des poursuites d’initiatives suite à un signalement.

Important

La gendarmerie et la police nationales disposent d’enquêteurs spécifiquement formés au recueil de la parole des mineurs victimes, qui pourront être entendus dans des locaux dédiés et conçus pour faciliter la libération de cette parole, dans les commissariats ou les brigades, ou dans les établissements de santé.

 

 

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