GendLab 2019 : L'impression 3D
- Par Contributeur 380991
- Publié le 21 octobre 2019, mis à jour le 13 juin 2023
Le 12 novembre 2019, dans le cadre du Plan Stratégique Recherche et Innovation de l’Observatoire National des Sciences et des Technologies de la Sécurité (ONSTS), un séminaire de type OOS « one day – one topic seminar ») se tiendra au sein du Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale (PJGN).
Derrière le terme « impression 3D » se trouvent plusieurs procédés. Si ces derniers sont différents par la technologie employée, le principe est toujours le même : des couches de matières sont superposées selon les coordonnées transmises par un fichier 3D. L’impression 3D a connu un véritable engouement au cours des dix dernières années. L’arrivée sur le marché des imprimantes dites « RepRap », où chaque usager peut produire lui-même son imprimante à partir de pièces elles-mêmes produites par une autre imprimante 3D, a démocratisé l’impression 3D auprès du grand public. La question se pose alors de savoir dans quel contexte les imprimantes 3D peuvent être utilisées. A côté des applications innovantes et utiles à la société telles que la production d’implants pour la médecine, l’armée, l’industrie…, l’impression 3D peut être détournée et servir des desseins criminels (réalisation d’armes, contrefaçons de pièces de véhicules, de faux tampons administratifs, de clés, d’éléments de distributeurs automatique de billets…).
Pour faire face à cette problématique, l’IRCGN a décidé d’utiliser ses compétences, développées au travers de ses quatre divisions depuis des dizaines d’années dans de nombreux domaines de la criminalistique (analyse chimique, physico-chimique, morphologique et numérique), au profit de l’analyse de l’impression 3D. La stratégie développée permettra, à terme, aux experts de déterminer :
- si un objet a été imprimé en 3D (problèmes de finition : polissage, vernis, peinture qui peuvent gêner l’observation des caractéristiques propres à une impression 3D) ;
- quelle technologie a été employée, en vue de rapprochement, voire d’identification, d’une marque d’imprimante 3D à partir d’un objet imprimé.
Dans ce cadre, le choix a été fait de travailler par le prisme de cas concrets (arme, munition, tampon et clé) sous trois angles :
- l’imprimante : connaissance du marché, des techniques et des évolutions ;
- les matériaux (polymères) : analyse et création d’une base de données de références ;
- le logiciel et les fichiers : étude des formats, analyse des contenus, etc.
L’objectif pour chacun de ces aspects étant de pouvoir progresser tant sur la prévention que sur la détection d’objets 3D considérés comme dangereux ou illégaux.
Ce troisième GendLab permettra de présenter l’avancée des travaux initiés en 2017. Les objectifs prioritaires fixés ont permis aujourd’hui de renforcer notre compréhension du phénomène et de ses impacts, d’apporter une réponse opérationnelle et de créer un réseau de connaissances.
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