[REPORTAGE TF1] Armes : le trésor de la gendarmerie

Dans les sous-sols du Pôle judiciaire de la gendarmerie, un site ultra sécurisé, les experts du département balistique ont accepté de nous ouvrir les portes blindées.

Pour étudier les armes à feu, il faut les références. Les leur sont conservées dans une bibliothèque.

N'y cherchez pas de livres. Sur les étagères, 15 000 armes, certaines très anciennes, comme un fusil datant de la guerre napoléonienne, d'autres, beaucoup plus moderne comme les pistolets 9 mm.

Elles proviennent toutes de saisies. Avant leur destruction programmée par la justice, les experts peuvent choisir de les récupérer. Connaitre le passé, pour mieux comprendre le présent. Cette collection, l'une des plus importantes d'Europe, sert de base de comparaison pour analyser les armes utilisées lors de crimes ou de délit.

Ce pistolet, a-t-il été modifié ? A-t-il servi à blesser ou à tuer ?

C'est à ces questions posées par les enquêteurs que doit répondre l'adjudant Antoine, expert en armes et munitions à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). L'adjudant Antoine utilise une machine remplie d'eau qui sert à ralentir les projectiles et à les garder intactes. Observées au macroscope, grossit plus de trente fois, il est possible de distinguer ses traces avec précision. Ces minuscules imperfections sont la signature de l'arme. Elles sont dues à son utilisation, à son stockage ou à son usure. Une fois les munitions analysées, il faut le comparer. Pour cela, les experts utilisent une base de données. Elle contient des millions de références.

Ce jour-là, une balle retrouvée lors d'une tentative d'homicide affiche plusieurs correspondances. Ces résultats pourraient être déterminants dans la suite de l'enquête. Analyse d'un projectile, d'une arme, chaque année, le département de l'analyse balistique traite près d'un millier de dossiers.

  Reportage TF1 | B. Guénais, B. Poizeuil