Exercice européen en conditions radiologiques réelles

  • Par Contributeur 380991
  • Publié le 30 octobre 2019, mis à jour le 13 juin 2023

Le 17 octobre 2019 un exercice européen en conditions radiologiques réelles organisé par l'IRCGN et directement inspiré de cas concrets passés mais aussi répondant aux menaces actuelles, a associé le GRID (GRoupe d'Investigations en milieu Dégradé) de l'IRCGN, le SCRCGN, le BSII du PJGN, la CNNRBC et le DVI belge.

Intitulé "Exercice Porky 2019" et réalisé sur le site du Commissariat à l'énergie atomique de SACLAY (91), celui-ci visait à tester l'engagement de moyens humains et matériels lourds afin de prendre compte une scène d'investigations forensiques, l'identification de personnes et actes d'autopsie, en milieu NRBCE (ici Radiologique).

En parallèle des actes forensiques déjà réalisés in situ, tels la fixation et numérisation de la scène de crime, les prélèvements et analyses forensiques de documents, téléphones, armes, traces papillaires, explosifs...l'identification de victimes et la capacité d'autopsie, de nouvelles composantes ont été introduites dans le schéma du GRID. En l’occurrence, une capacité d'investigations techniques de véhicules, ainsi que le déploiement d'un prototype, le Grid eye, drone terrestre et aérien de reconnaissance et de détection de toxiques (ici radiologique) développé par le PJGN.

 

 

Enfin, le laboratoire mobile d'analyse génétique de l'IRCGN, le lab ADN, a procédé à de l'identification par empreinte génétique à partir de sang (humain) contaminé radiologiquement (c'est une première au niveau, à minima, national).

 

 

Suivi par des observateurs du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), du Centre interarmées de défense NRBC de SAUMUR, (CIA NRBC), de l'Office central de lutte aux atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) et le National Forensic Institute (NFI) des pays bas, le modèle mis en place par la gendarmerie a suscité un intérêt fort dans un contexte où les forces de sécurité intérieure sont susceptibles d'être confrontées à une crise de nature nucléaire, radiologique, biologique ou chimique, que son origine soit malveillante ou accidentelle.

Qualifiée de crise de haut du spectre par les conséquences qu'elle peut produire au sein d'une société, la crise NRBC-E se caractérise par un risque de désorganisation maximale et des contrainte lourdes (accès et sortie de zone, logistique...) qui vont rendre d'autant plus complexe l'action de l'Etat, notamment sa réponse judiciaire. Un dernier exemple en date est l'intervention conjointe du GRID de l'IRCGN/C2NRBC/OCLAESP à ROUEN, suite à l'incendie des sites de Lubrizol et Normandie logistique.

 

A ce jour, le GRID de l'IRCGN comptabilise 44 missions dans le cadre de procédures judiciaires et extra judiciaires en ambiance dégradée (actes de malveillance ou de négligence en milieu industriel, assistance à perquisition relative à la découverte de produits chimiques chez un individu fiché S, actes médico légaux ...).

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