Expert en empreintes génétiques et sous-officier

  • Par Contributeur 172061
  • Publié le 05 juillet 2017, mis à jour le 03 décembre 2018

 

Quel a été votre parcours avant d’avoir intégré l’IRCGN ?

J’ai obtenu un Bac S, puis une licence de biologie humaine à la faculté d’Amiens, et j’ai terminé mes études par un DEA, dans le domaine de la biologie moléculaire et de la génétique, à l’université Pierre-et-Marie-Curie de Paris. J’ai ensuite passé le concours des sous-officiers et je suis entré en gendarmerie en 2003 à l’école de gendarmerie de Chaumont. Mon intégration à l’IRCGN s’est faite l’année suivante.

 

Comment avez-vous intégré l’IRCGN ?

Dès mes premières années universitaires, mon souhait était d'entrer en police technique et scientifique. C'est un domaine que l’on commençait à évoquer pendant les cours, je trouvais cela très intéressant. Je me suis renseigné sur les différentes possibilités pour rentrer dans ce milieu et j'ai choisi de le faire en gendarmerie. Je suis donc allé en école de sous-officier sans pour autant avoir de certitude d'intégrer l'IRCGN, car avoir des diplômes est un premier point, mais il faut aussi que des postes se libèrent. Cependant, quelques mois avant ma sortie, l'institut a contacté l'école et leur a demandé si j'étais toujours intéressé pour venir travailler à l'IRCGN. En effet, lors de l’intégration en école de gendarmerie, il est demandé à chacun d’exprimer son projet professionnel. Le mien était clair.

C’est l’imbrication et le mélange des aspects judiciaire, policier et scientifique dans les enquêtes qui m’ont donné le goût de la criminalistique. J’ai donc bien évidemment répondu favorablement.

 

Quelle est votre activité au sein de l’IRCGN ?

Je suis expert en empreinte génétique au département Biologie. Notre département commence tout d’abord par réceptionner les demandes de requérants qui souhaiteraient voir leur scellé analysé. Ces requérants peuvent être aussi bien des enquêteurs que des magistrats. S’en suit alors une phase d’entretien durant laquelle on discute de l'intérêt ou non de pratiquer certaines analyses et du type de recherche de traces biologiques à effectuer sur le scellé en question en fonction du contexte de l'affaire.

Une fois la décision prise, mon travail consiste, à l'ouverture du scellé, à effectuer les recherches nécessaires sur l’objet afin que celui-ci soit analysé de manière pertinente et efficace. Avant de se lancer dans toute opération de manipulation, il y a une phase d'observation avec différents moyens techniques particuliers afin de rechercher et de localiser les traces biologiques. Nous utilisons, par exemple, une lampe « crime-lite » émettant une lumière à une longueur d’ondes spécifique afin de faire apparaître par fluorescence certains fluides biologiques. Certains objets ont une surface trop importante pour être intégralement traité, les zones à essuyer à l'aide d'écouvillons doivent donc être sélectionnées en fonction des observations. Tout objet manipulé, donne de l'ADN dans une proportion qui est propre à chaque individu.

 

Comment voyez-vous votre avenir en Gendarmerie ?

Je me vois pour le moment poursuivre ma carrière au sein de l’institut et continuer mon perfectionnement aux nouvelles technologies. Je suis entré à l’IRCGN en 2004, en tant que technicien. J’ai souhaité passer au stade supérieur, c’est-à-dire celui d’expert, une dizaine d’années plus tard.

En tant que technicien, j’avais pour but de rechercher des traces, de les analyser et de transmettre les données brutes aux experts. Aujourd’hui, en tant d’expert, je récupère les informations qui sortent de nos machines et je m’occupe du travail d’exploitation et d’interprétation.

 

Auriez-vous un conseil à donner aux jeunes qui souhaiteraient faire carrière à l’IRCGN ?

Je m’intéressais à l’IRCGN depuis la licence. Un conseiller m’a clairement expliqué qu’une licence serait un peu juste, et m’a donc orienté vers mon DEA. Chose qui m’a permis de prétendre à être expert par la suite. J’étais effectivement orienté vers le bon domaine mais en m’arrêtant à la licence j’aurais été bloqué au statut de technicien. Grâce à ce conseil, mes perspectives d’évolution sont plus nombreuses. 

Je conseillerais donc de bien se renseigner sur toutes les voies possibles parce qu’il en existe de multiples pour intégrer l’institut, et ne pas hésiter à se faire conseiller auprès des centres d’information et de recrutement de la Gendarmerie.

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