Le saviez-vous ?

Le trafic de biens culturels est au niveau planétaire le plus important après ceux de la drogue et des armes.

La formation et la sensibilisation sont des piliers essentiels à la protection des biens culturels. Cette politique de prévention trouve appui dans une coopération avec les services de police et de gendarmerie. La connaissance de la typologie des vols (répartition géographique, caractéristiques des objets volés et modes opératoires) est une donnée incontournable pour obtenir une vision plus précise du phénomène.

Des enjeux de coopération

Cette politique de prévention trouve appui dans une coopération avec les services de police et de gendarmerie. La connaissance de la typologie des vols (répartition géographique, caractéristiques des objets volés et modes opératoires) est une donnée incontournable pour obtenir une vision plus précise du phénomène. Les liens permanents entretenus avec l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, le service central de renseignement criminel de la Gendarmerie nationale (SCRCGN), l'institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), la brigade de répression contre le banditisme de Paris, section Antiquaires (BRB), Interpol, ainsi qu’avec les services de police ou de gendarmerie locaux, s’inscrivent aussi dans cette optique.

Des interventions d'experts tout au long de la soirée... 

Une table ronde a permis l'intervention de différents experts apportant chacun un éclairage intéressant sur le phénomène.

•  Le Colonel Hubert Percie du Sert, officier de gendarmerie, est spécialiste en police judiciaire depuis le début de sa carrière. Il a notamment commandé 2 Sections de recherches successivement. Il est le chef de l’Office Central de Lutte contre le Trafic des Biens Culturels (OCLTBC).Ce service d’excellence, qui comme son nom l’indique est spécialisé dans la police de l’Art, a été fondé en 1975 pour lutter contre le pillage des églises et des châteaux en France. Il est chargé de mener des enquêtes visant les contrefaçons, les vols d’objets d’Art et d’antiquités. Sa mission est de protéger le marché des Arts du commerce illicite impliquant parfois des réseaux criminels internationaux.En cours de la soirée, il a présenté les acteurs et intérêts liés au trafic de biens culturels. Avec une approche globale, l'office s'appuie sur deux axes d'enquêtes : la traçabilité et l'expertise scientifique, afin d'identifier des réseaux ou nouveaux modes de trafics.

• Madame Christine Navarro, consultante privée est expert judiciaire en Ecritures et Documents inscrite près la Cour d'Appel de Paris, et devant la Cour Pénale Internationale (CPI). Elle est agréée par la Cour de Cassation. Elle est aussi Présidente d'honneur de la CEJC – Compagnie des experts de justice en criminalistique. Elle est intervenue sur les méthodologies et techniques utilisées dans le cadre d'authentification de signatures et d'annotations sur certaines œuvres : vrai ou faux tableau de René Magritte ? Une expertise souvent complexe à mettre en œuvre compte tenu de l'évolution des signatures des artistes au fil de leur vie et des variations de supports.

• Madame Catherine Lavier est la spécialiste en archéodendromètre et référente nationale "Bois Patrimonial" au Ministère de la Culture. Elle exerce son activité au Centre de recherche et de restauration des Musées de France (C2RMF) où elle est chargée de l'authentification du support bois des objets d'Art. Elle s'est exprimée sur l'importance du bois "patrimonial" en tant qu'étonnante archive végétale au service de l'expertise des objets et œuvres d'arts. Déterminer l'essence de bois et utiliser la datation par dendrochronologie, des techniques visant à vérifier les objets avant achat par des musées, authentifier des œuvres grâces à leurs supports ou bien encore à vérifier la cohérence entre un objet et l'histoire qui lui est rapportée.

• Professeur BELLOT-GURLET est professeur des Universités à Sorbonne Université Paris. Il est rattaché au laboratoire de recherche MONARIS. Le professeur BELLOT-GUTLET est physico-chimiste des matériaux du patrimoine culturel. Il s’intéresse en particulier à l’étude des matériaux et des objets anciens pour en identifier les constituants, déterminer leur origine et comprendre les mécanismes d’altération. 

• Enfin, le colonel Laurent Chartier, Directeur-adjoint de l' Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) a conclut les échanges en démontrant qu'avec le développement des techniques numériques actuelles il est de plus en plus simple pour les faussaires de s'adapter et de créer des faux de très haute qualité.

Le colonel Chartier a commandé la Section de Recherche des Transports aériens de Paris-CDG après avoir exercé au département signal images parole de l'IRCGN (2004 à 2011) et avant de revenir à l'IRCGN  à l'été 2022 en qualité de Directeur-adjoint. Il est le premier expert de l’IRCGN inscrit près la CA de Paris en gestion de scène de crime. 

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Merci à l'ensemble des intervenants pour leurs présentations et les riches échanges avec les stagiaires du DU Criminalistique. Nos remerciements également au professeur Ludovic Bellot-Gurlet de Sorbonne Université pour l'apport de son expertise scientifique sur le sujet, au Lieutenant-Colonel Frédéric BRARD, chef adjoint de la Division Criminalistique Identification Humaine (IRCGN) pour l'organisation de cette table ronde au sein du PJGN en lien avec nos partenaires du DU criminalistique de l'Université de CY-Paris Forensique

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