Département Anthropologie Hémato-Morphologie (DAH)

  • Par Contributeur 384507
  • Publié le 23 juin 2016, mis à jour le 08 février 2024

Créé en 1991 le département ANthropologie Hémato-Morphologie (ANH) a été restructuré en 2014.

Anthropologie

L’anthropologie permet de fournir des réponses aux enquêteurs et aux magistrats dans un temps très limité. L’unité d’expertise d’anthropologie met en œuvre différentes activités visant à identifier les victimes et à rechercher les causes et circonstances du décès. À partir d'un squelette, l’anthropologie permet de déterminer l’origine humaine, le groupe ethnique (type européen, asiatique, africain, métissage), le sexe, l’âge et la taille du sujet. Des phénomènes pathologiques peuvent également être mis en évidence (maladies, fractures, prothèses, etc.).

L’étude taphonomique peut montrer des altérations sur les os, évocatrices des conditions d’enfouissement ou des tentatives de destruction du corps. C’est ainsi que lors de la découverte de corps démembrés, le département est en mesure de préciser quel type d’outil a été employé.

Une méthode colorimétrique développée par l'unité d'expertise Anthropologie permet d'estimer l'ancienneté d'un squelette. Elle repose sur la mesure de l'affinité du Bleu de Nil (colorant) avec le collagène subsistant dans corticale osseuse. Cette méthode nécessite de disposer d'os longs.

 

Discipline pouvant identifier les corps lorsqu’aucun autre élément d’identification n’est retrouvé, elle est ainsi retenue dans le cadre des missions de l’Unité de gendarmerie d’identification de victimes de catastrophes (UGIVC).

S’appuyant sur les connaissances et travaux anthropologiques et odontologiques des spécialistes du département, l’identification à partir d’un crâne ou d’une photographie peut être obtenue par la reconstitution faciale informatisée. Cette technique de reconstitution, qui doit être considérée comme une aide à l'enquête et non comme une méthode d'identification formelle,  permet ainsi d'établir des fiches de recherches ou de procéder à des appels à témoins afin d’obtenir le nom d’une ou plusieurs victimes potentielles.

Le département est également organisé pour faire face aux cas de corps enterrés. Les anthropologues peuvent engager tous les moyens nécessaires à la gestion de la scène de crime, de la phase de recherche, à l’étude des ossements en laboratoire, en passant par la fouille.

La fouille archéologique appliquée à la scène de crime (« archéo-forensique ») permet de mettre en évidence chaque changement, ou perturbation, pour tenter de définir l'état initial de la fosse. L'archéologie forensique demande un véritable savoir-faire : il faut déterminer les contours de la fosse, le contenu, identifier les ossements et les indices minuscules qui permettront de dater l’ensemble, et de reconstituer toute une chaîne d’action.

 

Morpho-analyse des traces de sang

La morpho-analyse des traces de sang est une science criminalistique qui s'appuie sur des principes hérités de la chimie, la biologie ou la dynamique des fluides. Elle a pour but de renseigner le requérant sur les conditions et les circonstances du déroulement des faits sanglants, qu’ils soient criminels, accidentels, de prouver l’existence d’un crime et d’aider la justice à déterminer le mode opératoire de l’auteur, etc.

Pour ce faire, le morpho-analyste examine visuellement les traces de sang présentes sur une scène d’infraction ou tout élément pouvant s'y rattacher (objet, vêtement). Il peut avoir recours à des logiciels spécifiques pour étudier les trajectoires des projections de sang, ainsi qu’à la modélisation 3D de la scène (fixation de l’état des lieux – études techniques – études de trajectoire, etc.). Il peut également générer des visites virtuelles de synthèse ayant pour but de présenter les lieux et les éléments principaux du rapport de morpho-analyse. Ces visites virtuelles peuvent être enrichies tout au long du suivi de l’affaire (saisine initiale – reconstitution – complément d’expertise).

 

  

Enfin, elle permet de confronter les auditions et dépositions des protagonistes ou des témoins des faits, avec l’analyse morphologique des traces de sang afin d’en apprécier la compatibilité.

La détection des traces de sang latentes, activité complémentaire à la morpho-analyse des traces de sang, consiste à rechercher des traces non visibles, pouvant être d’origine sanguine et humaine, au moyen de réactifs chimiques compatibles avec l'ADN et rendant donc possibles les analyses génétiques qui seront réalisées postérieurement.

Cette discipline peut également être le point de centralisation de résultats obtenus dans d’autres domaines d’expertise (balistique, médecine légale, génétique).

Enfin, un concours peut aussi être apporté aux enquêteurs et aux magistrats pour des travaux de synthèse sur des dossiers médico-légaux complexes.

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