Une plate-forme départementale d'identification criminelle
- Par Contributeur 411117
- Publié le 11 juin 2018, mis à jour le 13 juin 2023
Dans chaque département, le groupement de gendarmerie départementale dispose d'une cellule d'identification criminelle et numérique (CICN), qui représente le premier niveau d'appui spécialisé en matière d'investigations criminalistiques. Cette cellule dépend de la brigade départementale de renseignement et d'investigation judiciaires, qui englobe d'autres capacités techniques d'enquête.
Les TIC, ou techniciens d'identification criminelle, portent des combinaisons blanches intégrales qu'ils revêtent sur toute scène de crime pour éviter de la contaminer, ces 500 techniciens doivent se montrer méticuleux et patients. Scènes de crimes, découvertes de cadavre et scènes d'infractions graves sont leur affaire...Ils procèdent à des constatations minutieuses visant à "fixer les lieux", c'est-à-dire à conserver des images et des relevés de mesure précis de la configuration des lieux, de l'emplacement et de la position des différents éléments. Ces renseignements s'avéreront souvent déterminants, une fois confrontés aux conclusions des autres investigations et aux déclarations des personnes impliquées. Les TIC procèdent en outre à tous les prélèvements et mises sous scellés nécessaires : traces de sang, de salive ou de sperme, empreintes digitales, cheveux, mégot de cigarette, bouteille vide, étui de munition... Ils exploiteront directement certains de ces indices grâce à leurs capacités propres, ou feront parvenir ces prélèvements au laboratoire de l'Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN).
Afin de mener à bien leurs missions, ces militaires ont suivi une formation poussée, régulièrement entretenue. Ils sont dotés d'un fourgon spécialement aménagé, dédié aux opérations de constatations sur le terrain, ainsi que d'un plateau criminalistique leur permettant de réaliser à leur niveau un certain nombre d'opérations de révélation de traces de différentes natures. Ils sont ainsi capables de révéler des empreintes digitales sur des supports très variés : armes, bouteilles en verre ou en plastique, sacs en plastique ou en papier, tickets ou reçus divers, adhésif, billets de banque, supports mouillés, etc. Ils procèdent également à la révélation par procédé chimique de numéros de série ou d'identification limés sur des véhicules ou des armes, etc. Afin de garantir la traçabilité et la qualité des opérations réalisées, qui conditionnent finalement la recevabilité de la preuve lors du procès pénal, les méthodes employées par ces laboratoires départementaux ont fait l'objet d'une accréditation ISO 17025 par un organisme indépendant le COFRAC.
Extrait du livre "la gendarmerie pour les nuls"
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