2015 : L'IRCGN déménage à Pontoise (95)
- Par Contributeur 380991, Contributeur 315046
- Publié le 08 novembre 2017, mis à jour le 13 juin 2023
Historiquement, la Section Technique d’Investigation Criminelle de la Gendarmerie (STICG) a été créée suite à l’affaire Grégory lorsque les pouvoirs publics ont pris conscience de la nécessité de développer les capacités d’investigation criminelle de la Gendarmerie Nationale. Elle a élu domicile au fort de Rosny-sous-Bois (93), bâti au XIXème siècle pour protéger Paris, pour plusieurs raisons :
- la volonté d’être proche du Service Technique de Recherches Judiciaires et Documentations (STRJD) devenu aujourd’hui le Service central de renseignement Criminel (SCRC) ;
- la nécessité d’un site gardé et protégé aux vues des informations circulant au sein de l’Institut ;
- la disponibilité immédiate de grands bâtiments de garnison pouvant loger laboratoires et bureaux.
La STICG prend ensuite le nom d’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) par décision interministérielle du 24 octobre 1990.
Pourquoi un déménagement de Rosny-sous-Bois à Cergy-Pontoise ?
Le Général Jacques Hébrard, commandant du Pôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale (PJGN) lors de cet événement, explique : « Suite à l’affaire Grégory, on y avait, tant bien que mal, progressivement empilé des briques de police technique et scientifique ». En effet, le laboratoire scientifique de la Gendarmerie Nationale était abrité dans de vieux bâtiments de garnison et plusieurs préfabriqués supplémentaires installés dans la cour. « Le site de Rosny n’est plus adapté aux contraintes d’un laboratoire moderne et on ne peut pas éternellement refaire du neuf avec du vieux ». Le fort de Rosny et ses préfabriqués ne suffisaient donc plus au PJGN.
Le déménagement d’une telle structure (540 personnes) ne se fait pas d’un claquement de doigts. Les départs des laboratoires et bureaux ont été étalés de mars à juin 2015. L’ensemble du pôle judiciaire prend donc ses quartiers dans des locaux neufs de 17000 m², situés dans le quartier Lange de Cergy-Pontoise et rejoint ainsi le Service Central d’Analyses Génétiques de l’IRCGN, transféré dès 2004.
Un temps en concurrence avec Fontainebleau, où le ministère de la Défense avait également des terrains disponibles, la ville de Cergy-Pontoise a été retenue pour son « positionnement par rapport à un carrefour autoroutier et ferroviaire avec les RER A et C, et situé non loin de l’aéroport de Roissy ». De plus, la présence dans le Val d’Oise de grands groupes de défense tels que Safran et Thales, ainsi que la proximité de l’université de Cergy-Pontoise, « à laquelle nous souhaitons proposer des sujets de R&D », constituent autant d’atouts sur lesquels les experts du pôle judiciaire souhaitent capitaliser.
Site conçu pour évoluer
La caserne Lange, site d’implantation du PJGN, est constituée de plusieurs entités. A l’entrée, se trouve le groupement de Gendarmerie départementale du Val d’Oise. Ce dernier assure des missions de protection des personnes et des biens, de police judiciaire et de secours au profit de 139 communes sur les 185 que compte le département (soit environ 251 000 habitants).
Des bâtiments techniques, administratifs et médicaux ainsi que les logements des gendarmes adjoints volontaires tiennent également place lorsque l’on avance sur l’artère principale. Puis se dresse l’enceinte du PJGN : les bâtiments du Service Central de Renseignement Criminel (SCRC) à gauche, ceux de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN) à droite, et au centre le Centre d’Information et de Formation (CIF).
L’IRCGN regroupe les experts techniques et scientifiques de la Gendarmerie Nationale. Son bâtiment a été conçu de telle sorte que chacun des trois plots corresponde à une division. On retrouve ainsi l’identification humaine, la physique-chimie et l’ingénierie numérique. Chaque plot s’articule sur le même schéma : les salles techniques et laboratoires situés au milieu, bordés par les bureaux en périphérie. Le Service Central de Préservation des Prélèvements Biologiques ainsi que le Service Central d’Analyses Génétiques-Individus (SCAGGEND-I), présents avant la construction des infrastructures du PJGN, sont situés dans un bâtiment excentré du site.
Nouveautés du site de Pontoise : une plate-forme d’autopsie, un tunnel de tir de 35 mètres, un véritable atelier d’analyse automobile dont un garage permettant de faire tenir un bus, des salles de conférences et de travaux pratiques…
Formation continue des experts
Le bâtiment du CIF a été conçu et adapté afin de pouvoir dispenser cours, formations et conférences aussi bien à un public militaire comme les Techniciens en Identification Criminelle, qu’aux élèves de l’École Nationale de la Magistrature ou à tout autre public, événement ou visite ayant lieu au pôle. De plus, la proximité avec l’Université de Cergy-Pontoise permet de développer de réels partenariats de recherche et développement ainsi que de nombreuses formations. Les personnels peuvent y suivre des cours tandis que le PJGN accueille plusieurs stagiaires chaque année.
Revenir à 2010 : La création du P¨ôle Judiciaire de la Gendarmerie Nationale
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