Ce mercredi 9 août, un incendie survenu dans un gîte accueillant des personnes handicapées à Wintzenheim, près de Colmar, dans le Haut-Rhin, a causé la mort de onze personnes. Le feu, qui s’est déclaré vers 6 h 30, a rapidement embrasé le bâtiment à colombages de style alsacien.

Le gîte était occupé par deux groupes différents de personnes en situation de handicap, accompagnées par deux associations de Nancy et de Besançon.

Sur les 28 personnes qui logeaient sur le site, 17 ont pu être évacuées par les 76 sapeurs-pompiers du SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) du Haut-Rhin mobilisés. Les onze autres personnes, dix adultes handicapés mentaux légers et un encadrant, ont péri dans l’incendie. Un lourd bilan confirmé par la vice-procureure de la République de Colmar, qui a par ailleurs indiqué, jeudi 10 août, que le bâtiment n'était pas aux normes de sécurité contre l'incendie.

L’enquête ouverte pour « recherche des causes de la mort » a été confiée à la Section de recherches (S.R.) de Strasbourg. 75 gendarmes ont été mobilisés. Outre les enquêteurs de la S.R., renforcés par des militaires de la Brigade de recherches (B.R.) de Colmar et des Techniciens en identification criminelle (TIC), ont été engagés, pour la sécurisation de la zone, les Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) du Haut-Rhin, l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) et un télé-pilote de la cellule drone du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Haut-Rhin. Un hélicoptère de la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Colmar a également survolé la zone.

Une Unité de force mobile (UFM) est attendue en soirée, tout comme le Lab’ADN de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), dont des précurseurs sont déjà sur place, pour l’identification des corps.

La Première ministre, Élisabeth Borne, accompagnée par la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, s’est rendue sur les lieux du drame afin d’échanger avec les sapeurs-pompiers et les gendarmes du Haut-Rhin, puis de rencontrer les rescapés.