Mayotte : l’engagement des gendarmes aux côtés de la population mahoraise
- Par Hélène Thin et le capitaine Tristan Maysounave
- Publié le 24 décembre 2024
Dix jours après le passage du cyclone Chido, ayant causé une catastrophe humanitaire d’une ampleur inédite sur l’île de Mayotte, les gendarmes demeurent pleinement engagés aux côtés de la population mahoraise. Présents sur tous les fronts, ils œuvrent en coopération avec les autres services de l’État, au contact direct des habitants.
Ce vendredi 20 décembre 2024, les gendarmes pénètrent dans le quartier d’Ibari, dans la commune de Koungou, totalement dévasté par le cyclone Chido. Les coups de marteau résonnent sur la tôle. Progressivement, les habitants reconstruisent leurs logements de fortune.
Ce jour-là, au nord-est de l’île, dans la deuxième ville la plus peuplée de Mayotte, les militaires de la gendarmerie s’apprêtent à mener une action de prévention de proximité auprès de la population sinistrée. « Ici, il n’y a pas d’habitat en dur, mais uniquement de l’habitat informel et précaire, explique le gendarme Clément, affecté à la Brigade territoriale autonome (BTA) de Koungou depuis avril 2023. Nous allons nous rendre au contact de la population afin d’apporter notre aide, et nous assurer qu’il n’y a pas de personnes décédées ou blessées. »
De multiples actions de secours aux victimes
« Dès le lendemain du passage du cyclone, alors même que les gendarmes ont également subi d’importants dégâts, nous avons porté secours à la population de la commune de Koungou, relate le sous-officier. La mission première de la gendarmerie a consisté à débloquer la route nationale, axe principal de la commune, avec l’aide des véhicules blindés de la gendarmerie. Nous avons ensuite pris part au déblaiement des habitations, et participé aux opérations de distribution d’eau ou de rétablissement de l’électricité, pour permettre à la population de vivre. »
Les gendarmes ont également contribué aux opérations de secours des nombreux blessés, aux côtés des sapeurs-pompiers, du Service d'aide médicale urgente (SAMU) ou de la Sécurité civile. « De nombreux habitants souffrent de coupures ou de petits traumatismes crâniens, après avoir été heurtés par des tôles, poursuit le gendarme. Nous sommes là avant tout pour aider la population. Les habitants sont contents de voir les gendarmes. En cela, nous nous sentons réellement utiles. » À ce jour, la grande majorité des blessés a été prise en charge par les différents services de l’État.
Désormais, l’accès à l’eau potable constitue une préoccupation majeure pour les Mahorais. Face à ce besoin crucial et urgent, les gendarmes renseignent les citoyens sur les différents points de livraison d'eau.
Également présents sur les sites de distribution d’eau, comme ce vendredi 20 décembre, devant la pharmacie de Trévani, où une importante foule s’est massée, les gendarmes assurent la sécurisation de la manœuvre. De l’arrivée du camion à la distribution, les militaires, issus de la gendarmerie départementale ou mobile, veillent au bon déroulement des opérations, en étroite coopération avec les professionnels de la Sécurité civile.
« Après avoir chargé les camions en eau, la Sécurité civile est escortée par la gendarmerie nationale. Tandis que nous pilotons le volet logistique de l’opération, les gendarmes, eux, assurent la sécurité et le contrôle de la foule durant la distribution », explique Jean-Baptiste, lieutenant, chef de section du régiment d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile.
Venue percevoir des bouteilles d’eau, une habitante interrogée souligne l’absolue nécessité de l’action des services de l’État. « Le plus urgent, c’est l’eau, explique Jafa, mère de deux enfants. Nous n’en avons plus à la maison. Or, sans eau, nous ne pouvons pas vivre. Les gendarmes sont venus dans le quartier pour informer la population de la distribution. On se sent vraiment soutenus par la gendarmerie. »
Dans ce contexte de crise majeure, où de nombreux Mahorais manquent de tout, l’information à la population constitue un axe essentiel de la mission des gendarmes.
L’action ainsi conduite dans les quartiers informels vise également à orienter les habitants vers les hébergements d'urgence mis en place dans les établissements scolaires de l’île, afin de mettre chacun à l’abri.
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