Stage « Aquaphénix » : un temps proposé aux gendarmes blessés pour se ressourcer

  • Par le chef d'escadron Sophie Bernard
  • Publié le 07 juin 2023
Les stagiaires et l'encadrement alignés dans la même tenue avec l'écusson de la recontruction des blessés par le sport.
Dix gendarmes blessés ont pu participer au nouveau stage de reconstruction par le sport proposé par la gendarmerie nationale.
© Gendarmerie/S.VERMEERE

Du 14 au 19 mai dernier, un nouveau stage de reconstruction par le sport, basé autour d’activités nautiques, s’est tenu à Argelès-sur-Mer (66), au profit des gendarmes blessés physiquement ou psychologiquement dans l’exercice de leurs fonctions.

Depuis 6 ans, la gendarmerie nationale propose des stages de reconstruction des blessés par le sport aux militaires blessés en service. Si trois séjours différents leur étaient jusqu’ici proposés (stage montagne « Esprit de cordée », stage d’équitation adaptée « Cent’or », stage avec les familles « Ad Refectio »), un quatrième vient d’être lancé. Baptisé « Aquaphénix », ce nouveau stage s’articule autour du thème de l’eau, prenant exemple sur les Romains, grand amateurs de thermes et à l’origine de la fameuse formule latine « Sanitas per aquam » (« Santé par les eaux » ayant donné le mot « SPA »).

Dix gendarmes, blessés psychologiquement ou physiquement, mais ayant gardé une autonomie, ont ainsi pu se ressourcer, le temps d’une semaine, à Argelès-sur-Mer. Labellisé par le comité du Centre national des sports de la défense (CNSD), le stage a été financé par la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), la Fondation de la Maison de la Gendarmerie (FMG), ainsi que la Fondation des « Gueules Cassées ».

Se dépasser pour plonger dans le grand bain

Au programme de cette semaine organisée par le Bureau de l’action sociale des blessés et du handicap (BASBH), des activités nautiques « demandant de l’engagement et obligeant à se dépasser en s’appuyant sur le collectif », souligne le lieutenant Franck Martineau, qui encadrait le séjour. Pour un accompagnement global des participants, l’officier a pu être épaulé par deux moniteurs de sport et un psychologue clinicien, « permettant aux stagiaires de s’exprimer et d’être écoutés sans aucun jugement.»

Aidés de moniteurs, deux gendarmes franchissent une cascade tandis que d'autres attendent leur tour plus haut.
© Gendarmerie/S.VERMEERE

Durant ces quelques jours, les dix gendarmes ont pu expérimenter la spéléologie, « parfaite pour restaurer la confiance en soi en s’engageant dans l’inconnu, mais aussi la confiance envers les autres puisqu’il faut être ensemble pour avancer dans certains endroits du parcours ». Ils ont également dû se jeter à l’eau, au sens propre du terme, et effectuer des descentes en rappel lors d’une séance de canyoning, avant de s’adonner à de la plongée sous-marine, les obligeant à faire confiance, une fois de plus, au moniteur et à leurs camarades.

Une gendarme équiée d'une combinaison et d'une bouteille à oxygène s'apprête à plonger tandis qu'un moniteur lui donne des dernières instructions.
© Gendarmerie/S.VERMEERE

Une bulle de bienveillance

Si le stage les a contraints à prendre conscience de leurs difficultés et à les surmonter, ils ont été unanimes sur les bienfaits de ce séjour. « Ils avaient la sensation de s’être pleinement ressourcés, de repartir avec un poids en moins. Une stagiaire m’a dit que cette semaine était l’équivalent pour elle de trois mois de thérapie. Nous voulions effectivement qu’ils puissent se retrouver dans une bulle de bienveillance pour mieux avancer.Ils repartent dans un élan positif, avec des images qui vont leur rester en tête et leur permettre de savoir qu’ils ne sont pas seuls », insiste le lieutenant. Ce nouveau stage semble ainsi avoir rempli l’ensemble des objectifs et sera renouvelé l’année prochaine. Par ailleurs, l’accompagnement se poursuit bien au-delà du stage, puisque les gendarmes sont invités à recontacter l’encadrement en cas de « coup de moins bien », pour replonger dans cette « bullede bienveillance ».

Les gendarmes participants au stage Aquaphénix sont debout ou à genou sur leurs paddles.
© Gendarmerie/S.VERMEERE

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