La gendarmerie engagée dans le DuoDay 2023 : une opération gagnant – gagnant !

  • Par Hélène Thin et le capitaine Tristan Maysounave
  • Publié le 30 novembre 2023
Militaires du STIG présentant le matériel de l'unité à Léa et Mohamed.
© GEND/ SIRPA-G/ BRI DOUBLET

Le DuoDay 2023 a eu lieu le 23 novembre. Lors de cette journée, la gendarmerie a ouvert ses portes à des personnes en situation de handicap. Retour sur cet événement, au sein de deux unités engagées dans cette action solidaire.

Au terme du DuoDay 2023, une opération visant à favoriser l'inclusion dans le monde du travail des personnes en situation de handicap, la gendarmerie dresse un bilan très positif de cette édition, avec pas moins de 140 duos constitués sur l’ensemble du territoire. Nous avons suivi quelques-uns de ces binômes, au sein du Service du traitement de l’information de la gendarmerie (STIG), à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et de la compagnie de gendarmerie départementale de Bron (Rhône).

Découverte du STIG... une journée sous le signe de l’interactivité

C’est au sein du Service du traitement de l'information de la gendarmerie (STIG) que Léa, 32 ans, et Mohamed, 18 ans, ont passé la journée en immersion auprès des gendarmes.
Passionnés par l’univers de l’informatique et des télécommunications, tous deux ont pour projet d’y exercer dans le futur. C’est donc naturellement qu’ils ont accepté l’invitation de la gendarmerie, lancée à l’initiative du colonel Michaël Fumery, à la tête du STIG depuis août 2023.

Pour ce dernier, « le DuoDay offre aux jeunes participants l’opportunité de se familiariser avec un environnement professionnel et de découvrir des métiers souvent méconnus, et pourtant recherchés. Quant aux gendarmes, c’est pour eux l’occasion de partager et de dialoguer avec des jeunes en quête d’informations et de conseils ainsi que de transmettre un peu de leur savoir pour contribuer à faire connaître nos missions et nos métiers. C’est donc une opération gagnant-gagnant ! »

Basé à Rosny-sous-Bois, le STIG assure l’hébergement « très haute disponibilité » des systèmes informatiques et des réseaux de la gendarmerie. Il compte près de 200 personnels, majoritairement des militaires, mais aussi des civils.

Léa et le colonel Fumery, se tenant devant un tableau numérique.
© GEND/ SIRPA-G/ BRI DOUBLET

Pour Léa, apprentie dans un Établissement de service et d’aide par le travail (ESAT), comme pour Mohamed, élève dans un prestigieux lycée militaire, leur participation à une opération de ce type est une première. Au programme de la journée : atelier interactif de présentation du STIG animé par le colonel Fumery, découverte du démonstrateur, un laboratoire reproduisant au format réduit l’environnement du STIG, visite des différentes sections, où les participants ont eu le loisir de découvrir les équipements et d’échanger avec les professionnels. Au-delà de la dimension technique, les deux jeunes visiteurs ont pu appréhender le large spectre missionnel du STIG, au travers des diverses spécialités que compte l’unité (réseaux, installation, virtualisation, cybersécurité, achat…). « Dans cet environnement d’une grande complexité, chaque métier constitue un maillon de la chaîne. Et chacun est essentiel au bon fonctionnement du système, explique le colonel Fumery. La finalité de notre travail consiste à rendre opérationnels les systèmes et les applications utilisés par les gendarmes, à l’appui de leurs interventions sur le terrain. Fichiers d’identité, d’empreintes digitales ou d’empreintes génétiques, systèmes de contrôle des aéroports, ou encore systèmes de gestion des munitions ou des centres de commandement… notre mission est d’assurer leur fonctionnement et leur fiabilité. » Pour le chef d’escadron Rémi Dubois, qui dirige le groupe de sécurité opérationnelle du STIG, « Notre activité a des répercussions directes sur le terrain et sur la bonne marche opérationnelle des unités de gendarmerie. Il est capital de communiquer sur ces compétences, à la fois peu connues et hyper-spécialisées, dont nous disposons en gendarmerie. »

Une véritable découverte pour Léa et Mohamed, et l’occasion pour les gendarmes du STIG de s’investir dans une opération solidaire en faveur d’une société plus inclusive, une démarche à laquelle ils attachent une importance particulière. Conforté dans son projet professionnel, Mohamed confie avoir beaucoup appris lors de cette journée. « J’ai découvert la manière dont l’informatique participait, elle aussi, à protéger la population. » Et d’établir un parallèle entre la lutte contre la cybercriminalité et les échecs, une discipline dans laquelle le jeune lycéen excelle, et dont l’impact fut déterminant dans son parcours.

À Bron… Une journée placée sous le signe de l’enrichissement mutuel

Le 23 novembre 2023, la compagnie de gendarmerie départementale de Bron a reçu Kévin, 40 ans, déficient visuel, Samy, 59 ans, qui souffre d’une maladie des os, et Jonathan, 18 ans, suivi pour un trouble du spectre de l’autisme n’emportant pas de déficience intellectuelle.

Au cours de la matinée, les duos ont pu découvrir les différentes brigades de la compagnie. La journée s’est poursuivie par une visite de la Section aérienne de gendarmerie, basée sur l’aérodrome de Bron, puis par une présentation du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG). Kévin, Samy et Jonathan ont également pu assister à une démonstration de l’équipe cynophile et s’initier au tir airsoft.

Gendarme du PSIG guidant un personne en situation de handicap lors d'un exercice de tir.
© GEND/ CIE BRON

Cette journée aura surtout constitué un temps d’échanges, tant pour les personnes accueillies, que pour les militaires de la compagnie. « Ces derniers auront pu appréhender concrètement la question du handicap et susciter de la confiance sur l’ouverture d’esprit de la gendarmerie », note la lieutenante-colonelle Élise Maillard, commandant la compagnie de gendarmerie. L’Institution témoigne de sa capacité à accueillir tous les publics, que ceux-ci soient usagers ou acteurs de son fonctionnement. Kévin, Samy et Jonathan ont également fait preuve d’une grande curiosité vis-à-vis des situations rencontrées par les gendarmes sur le terrain, en les questionnant tout particulièrement sur la façon dont ils y font face individuellement et collectivement.

« L’occasion de découvrir l’être humain derrière l’uniforme », conclut l’officier.

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