La brigade fluviale de Conflans-Sainte-Honorine, acteur majeur de la sécurité sur la Seine

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 06 octobre 2022

Les neuf militaires de la brigade fluviale de gendarmerie de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, jouent un rôle essentiel dans la sécurisation des voies navigables et la préservation de l’environnement, tout en réalisant des actes de police judiciaire sur réquisition. Présentation de leurs missions.

Comme son nom l’indique, Conflans-Sainte-Honorine se situe au confluent de deux cours d’eau, la Seine et l’Oise. La ville est considérée comme la capitale historique de la batellerie, et on y trouve d’ailleurs, sur ses hauteurs, un musée dédié à cette industrie. Rien d’étonnant dans ces conditions qu’on y trouve également une brigade fluviale de gendarmerie, ainsi que le Commandement de la gendarmerie des voies navigables (CGVN), créé en 2010 et rattaché depuis 2017 à la Région de gendarmerie d’Île-de-France, dont la mission principale est de coordonner l’action des brigades fluviales.

Un large panel de missions

La brigade de Conflans-Sainte-Honorine est l’une des 14 unités fluviales de la gendarmerie. Elle compte dans ses rangs neuf militaires, qui peuvent s’appuyer sur la vedette « la Vigilante » et deux semi-rigides pour mener à bien leurs nombreuses missions.

« Nous avons une compétence zonale sur toute l’Île-de-France, détaille le maréchal des logis-chef (MDC) Cédric, affecté à la brigade fluviale depuis 2018. Nos principales missions sont le contrôle des flux, la lutte contre la pollution des cours d’eau, le respect de la réglementation liée à la pêche, sachant qu’il existe une obligation de relâcher tout ce qui est pêché en Seine, et de l’interdiction de nager dans l’Oise et la Seine, à la fois pour des raisons sanitaires et de sécurité. L’unité comprend également des plongeurs, qui peuvent réaliser des actes de police judiciaire, sur réquisition des brigades territoriales et des unités de recherches, pour une recherche de personne, de véhicule, d’arme, ou de tout autre indice dans le cadre d’une enquête. Nous travaillons alors au fond de l’eau, comme des Techniciens en identification criminelle (TIC), afin de rechercher des empreintes, prélever des traces ADN, notamment sous les ongles en cas de bagarre. La brigade fluviale mène également des opérations anti-stups sur les berges et sur les embarcations, avec l’appui d’équipes cynophiles. »

L’une des missions de la brigade consiste à contrôler les navires de commerce, de plaisance ou de transport de passagers, comme ce matin l’impressionnant Amadante, bateau de croisière de luxe amarré à Conflans avant de remonter la Seine jusqu’au Havre. Cédric est accueilli à bord par le capitaine, qui lui présente l’ensemble des documents obligatoires, ainsi que les équipements de sécurité. Les gendarmes peuvent aussi contrôler les documents relatifs à la législation du droit du travail, ce qui peut parfois déboucher sur des enquêtes pour travail illégal. Tout est en règle ce jour-là pour le bateau battant pavillon suisse.

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Une convention avec la police municipale d’Herblay-sur-Seine

La patrouille croise un peu plus tard celle de la police municipale de la commune voisine d’Herblay-sur-Seine, avec exceptionnellement à son bord le maire de la ville, Philippe Rouleau. Cette commune a la particularité de s’étendre à la fois sur la rive droite et la rive gauche de la Seine, et de comprendre une île sur son territoire. La collaboration avec la brigade fluviale est donc une nécessité et une démarche de bon sens. Une convention vient d’ailleurs d’être signée entre la mairie et la gendarmerie nationale.

« Nous travaillons ensemble depuis longtemps, mais cette convention vient officialiser et donner un cadre à ce qui existe déjà, à savoir notamment l’autorisation réciproque de monter à bord de nos moyens respectifs », explique le maire d’Herblay. « Les policiers municipaux peuvent faire des opérations de contrôle, mais ne peuvent pas verbaliser, et ont besoin pour cela du concours de la gendarmerie, ajoute le MDC Cédric. Et pour nous, les différentes polices municipales constituent bien sûr une source importante de renseignements. »

Forte de ses quatorze unités fluviales et de ses quatre unités nautiques intérieures, couvrant l’ensemble des lacs et des fleuves du territoire national, la gendarmerie a acquis, au fil de l’eau, un leadership incontestable sur le créneau de la sécurité sur les voies navigables.

Depuis la validation du Grenelle de l’environnement, en 2009, le développement du transport fluvial est une priorité de l’État français. Il est en effet plus économique et plus respectueux de l’environnement que le transport routier, émettant quatre fois moins de CO2 à la tonne transportée. Et dans la perspective notamment des Jeux Olympiques de Paris, les enjeux sont particulièrement importants sur la Seine et ses affluents.

Dans ce contexte, la brigade fluviale de Conflans-Sainte-Honorine, placée pour emploi sous l’autorité du CGVN, comme celle de Rouen, en vue d’assurer une unicité opérationnelle sur la Seine, aura un rôle prépondérant à jouer dans les mois et les années à venir.

 

SIRPA - Elsa Vives Servera

 

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