C’est en 2020 que naît l'association CYNOFAMILY74, initialement en Haute-Savoie. Depuis, le mouvement s’est étendu à d’autres départements d’Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu’à d’autres régions : Normandie, Bourgogne-Franche-Comté et Bretagne. Grâce à son dévouement, l'association a officiellement été reconnue par la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) et vise à devenir une force nationale. Le siège, situé à Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie (74), est ainsi devenu le point central d'un réseau d’antennes autonomes, chacune gérant son budget et ses opérations, tout en contribuant à la cause commune. Un compte national a évidemment été mis en place afin d’appuyer une section qui aurait besoin de fonds pour mener à bien ses actions.

Deuxième chance pour nos héros à quatre pattes

À l’origine de ce projet, une réflexion menée par l’adjudant Laurent, du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Saint-Julien-en-Genevois (74), et l’adjudant-chef Julien, du PSIG de Thonon-les-Bains (74), et le constat que les chiens dans les armées et dans l’administration française en général, sont souvent oubliés une fois réformés, alors que c’est en réalité le moment où ils demandent le plus d’attention et de soins.
L'objectif principal de l'association est que les maîtres de chien puissent conserver leur animal à l’issue de leur service actif, si tant est que ce dernier ait une compatibilité sociale avec la famille et qu’il s'adapte aux diverses configurations de vie. Cependant, cette démarche nécessite également un effort financier. L’idée est donc de fournir des ressources financières afin de subvenir aux besoins de l’animal et lui apporter soins et confort (opérations, vaccins, visites médicales, traitements lourds…).

Qu’en est-il alors des chiens qui ne sont pas gardés par leurs maîtres ?

Lorsque les chiens ne peuvent pas être conservés par leurs maîtres, ils sont envoyés au Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG), à Gramat. Sur place, une liste d'attente recense les personnes désireuses d'adopter un de ces chiens. Une fois le candidat approprié identifié, le maître du chien concerné doit s’assurer de l’harmonie entre la personne choisie et l'animal, en évaluant leur compatibilité selon des critères prédéfinis.

Une traversée solidaire de 1 000 km pour soutenir les chiens de gendarmerie retraités

Piloté par l’adjudant Frédéric, maître de chien au sein du PSIG de Falaise (14) et responsable de la section Normandie de l’association CYNOFAMILY74, le projet baptisé « la traversée solidaire » prévoit un périple à vélo de 1 000 km du 12 au 17 avril 2024.
L'objectif ? Toujours le même : récolter des fonds pour assurer le bien-être des chiens de la gendarmerie à la retraite, afin qu’ils ne soient pas négligés après leurs années de service. À cela s’ajoute aussi « un gros défi sportif : réussir à parcourir en peu de temps plus de 1 000 km », ajoute l’adjudant Frédéric. Pour lui, l'initiative d'organiser ce projet à la fois solidaire et sportif durant l'année des Jeux Olympiques en France est aussi une volonté de montrer qu’ils peuvent accomplir des actions significatives, y compris sans participer directement à cette compétition.
Concrètement, l’idée est donc d’organiser un itinéraire de près de 1 000 km à vélo, afin d’aller à la rencontre de plusieurs sections de l’association, d’être accueillis et hébergés bénévolement à chaque étape, pour arriver enfin jusqu’au siège, où un chèque de dons sera symboliquement remis.
Les dons, ouverts au grand public, auront été récoltés tout au long de la semaine.

« Il y a une véritable notion de valeur sportive »

Ils seront donc deux à relever ce défi. L’adjudant Frédéric sera en effet accompagné par le gendarme Jérémie, de l’escadron de gendarmerie mobile 23/3 d’Argentan (61). Une aventure qui ne les effraie pas le moins du monde, les deux gendarmes, l’un départemental, l’autre mobile, étant tous deux habitués et passionnés de longues distances et ultra-distances à vélo, avec déjà dans les jambes de nombreux parcours de plus de 1 000 km.
Comme l’évoque l’adjudant Frédéric, ce projet représente bien plus qu’une simple action caritative. Il renferme une « véritable notion de valeur sportive. Il faut une fibre rustique. Le but est de mettre la sportivité au service d’une cause et, pour le coup, c’est au service de l’association. Il faut montrer que l’on bouge, mouiller le maillot pour faire connaître notre association au plus large public. »

Deux processus innovants pour la collecte de dons

Leur périple à vélo sera ponctué de rencontres avec des Clubs sportifs et de loisirs de la gendarmerie (CSLG), dont les membres auront la possibilité de se joindre aux deux cyclistes sur une partie de leur trajet. Grâce à une balise GPS, les sympathisants pourront suivre leur itinéraire et, s'ils le souhaitent, les accompagner. Une opportunité unique de participer activement à cette initiative solidaire.
De plus, un lien "HelloAsso" permettra aux donateurs de contribuer à la cagnotte dédiée aux soins des chiens retraités.
« J’ai hâte d’arriver dans les Alpes, parce que cela signifiera que c’est la fin. C’est une région qui va être dure à atteindre et qui va être le point d’orgue de notre parcours. C’est le lieu où l’association a été créée, donc c’est assez émouvant », note l’adjudant Frédéric.

Une communication active et des événements locaux

Pour que l'effort collectif soit pleinement soutenu, une communication active est essentielle. Les gendarmes partageront donc leur aventure sur leurs réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram, afin de mobiliser un large public.
L’histoire d'une initiative audacieuse, qui mêle le sport, la solidarité et le dévouement envers nos amis canins !