Un gendarme sur le podium des « World Police & Fire Games »

  • Par capitaine Marine Rabasté
  • Publié le 03 septembre 2022

Deuxième compétition la plus importante après les Jeux Olympiques, les « World Police and Fires Games », ou Jeux mondiaux des policiers et des pompiers, se sont déroulés du 22 au 31 juillet dernier. Affecté à la brigade d’Auray, le gendarme Nicolas s’y est illustré en raflant la 2e place en karaté.

Malgré la période estivale, ce n’est pas pour faire du tourisme que le gendarme Nicolas s’est rendu à Rotterdam, aux Pays-Bas, fin juillet. Passionné de karaté et ayant déjà remporté plusieurs titres, il participait aux 19e Jeux mondiaux des policiers et des pompiers, aux côtés de près de 10 000 sportifs. Réunissant 70 pays autour d’une soixantaine de disciplines, la compétition s’érige à la deuxième place des rendez-vous sportifs les plus importants, après les Jeux Olympiques bien évidemment. L’enjeu était donc de taille pour le gendarme Nicolas.

De l’argent entre les mains

Le militaire n’est pas rentré les mains vides de Rotterdam. Au cours de ces jeux, il s’est en effet illustré dans les épreuves de karaté, en individuel et en équipe, et c’est avec deux médailles d’argent dans ses valises qu’il est revenu en France. Une grande satisfaction personnelle pour le sportif, qui attendait beaucoup de la compétition. « J’avais vraiment envie de performer », confie-t-il.

Et pourtant, la victoire était loin d’être gagnée. Lors du premier combat, une chute lui déchire le tendon d’Achille. « Malgré la douleur, je n’ai pas voulu arrêter la compétition. Je m’étais entraîné dur pendant plusieurs mois pour être prêt techniquement et physiquement. » Lorsqu’il décroche le titre de vice-champion du Monde, la satisfaction d’être allé au bout n’en est alors que plus grande. D’autant plus que le niveau sportif était particulièrement élevé cette année.

Sa préparation s’est donc avérée payante. Entre course à pied et entraînement spécifique au karaté, les six derniers mois n’ont pas été de tout repos pour le militaire, par ailleurs enquêteur au sein d’une brigade de gendarmerie départementale. « Il a fallu trouver le temps de s’entraîner entre les services, la nuit, lors des repos… Ça demande une motivation constante et beaucoup de sacrifices. »

Le karaté, une passion de longue date

« J’ai débuté le karaté à l’âge de 6 ans. Au fur et à mesure des compétitions, j’y ai pris goût, et je n’ai jamais arrêté », confie le gendarme Nicolas. Une passion qui le conduit à s’entraîner à haut niveau. Néanmoins, c’est vers une autre carrière que le sportif décide de se tourner. « J’aurais pu suivre des études spécialisées et évoluer pleinement dans le domaine sportif. Au lieu de ça, en 2011, j’ai rejoint la gendarmerie en tant que gendarme adjoint volontaire. Puis j’ai intégré la Police, en 2016, avant d’effectuer une passerelle vers la gendarmerie. » Le karaté n’a toutefois jamais été bien loin. Lors de son affectation au sein d’une compagnie d’intervention, il rejoint l’équipe de France de karaté de la police, en tant qu’athlète de haut niveau. À cette occasion, en 2019, il découvre l’existence des « World Fire and Police games », auxquels il participe pour la première fois, au sein de l’équipe de la police. Lorsqu’il réintègre la gendarmerie, il ne perd pas son objectif de vue : participer de nouveau à la compétition.

Vers les prochains jeux mondiaux

À peine rentré, le gendarme Nicolas pense déjà aux prochains Jeux mondiaux des policiers et des pompiers, qui se tiendront en 2023, au Canada. « J’aimerais créer une équipe militaire gendarmerie de karaté, afin notamment de participer à la prochaine compétition. » Un projet déjà amorcé par le sportif, qui a d’ores et déjà lancé un appel à volontaires en ce sens. « J’ai reçu pas mal de réponses. Beaucoup de gendarmes pratiquent le karaté à haut niveau. » Un bel objectif, qui permettrait une représentation plus large de l’institution lors de ces jeux, qui n’ont rassemblé qu’une soixantaine de gendarmes cette année. Mais pour l’instant, pour le gendarme Nicolas, l’heure est au repos. « Je reprendrai l’entraînement quand ma blessure sera consolidée », conclut-il.

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