Rénelle Lamote : « donner tout ce que j’ai ! » aux J.O. de Tokyo
- Par MI DICOM
- Publié le 24 juillet 2021
À quelques jours du début officiel des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, la gendarme Rénelle Lamote, récemment qualifiée et spécialiste de l’épreuve du 800 m, a accepté de se livrer.
La native de Coulommiers, en Seine-et-Marne, fait son entrée sur le devant de la scène de l’athlétisme en 2014, sur sa discipline de prédilection, le 800 m. Elle remporte alors la médaille d’or des championnats de France en salle, à Bordeaux. Deux ans plus tard, elle rejoint l’Armée des Champions, à Fontainebleau, et obtient le statut de sportive de haut niveau de la Défense, et le grade de maréchal des logis en tant que membre de la gendarmerie.
Elle réalise les minima nécessaires pour Tokyo en faisant le second meilleur temps de sa carrière, en 1 minute 56 secondes et 65 centièmes, au meeting de Montreuil,le 1er juin dernier.
Les différents confinements ont été une période compliquée, restreignant l’entraînement des sportifs. Rénelle a néanmoins su s’adapter, en se confinant avec une amie athlète et en « bricolant » à l’intérieur. « Ça a été très stressant, mais une fois le report des Jeux annoncé, je me suis immédiatement adaptée à la situation. »
Êtes-vous satisfaite de votre préparation pour les Jeux jusqu’ici ?
Oui, je ne pensais pas me qualifier dès la deuxième course. Je suis plutôt dans de bonnes dispositions pour faire de bons Jeux Olympiques. Je me sens en forme. Je ne me suis jamais sentie aussi bien finalement. Je compte beaucoup sur l’entraînement pour aller plus loin dans la performance et pouvoir faire de beaux Jeux.
Qu’attendez-vous des J.O. de Tokyo ?
En 2016, ça avait été vraiment très compliqué pour moi. Ce qui m’avait le plus manqué, c’était de ne pas avoir pu m’exprimer. J’étais passée complètement à côté. Pour moi, la priorité, c’est de rentrer en France en me disant que je suis allée au bout de mon projet, que j’ai donné tout ce que j’avais à donner pour ces Jeux Olympiques.
Après, forcément, j’espère pouvoir passer en finale, puisque c’est à ce moment qu’on peut rêver, qu’on peut atteindre la médaille.
Pourquoi avoir rejoint l’Armée des Champions en 2016 ?
Je ne connaissais pas du tout le milieu militaire, ni celui de la gendarmerie, mais ça m’a plu tout de suite. C’était super-enrichissant de rencontrer d’autres sportifs de haut niveau. On a tissé des liens d’amitié. C’est vraiment une chance de pouvoir côtoyer des athlètes de ce niveau-là. On est toujours en contact toute l’année et on partage aussi les mêmes craintes.
On nous a aussi sensibilisés à l’univers militaire et c’était super. Tous les ans, on a un rassemblement militaire. C’est une chance pour un athlète de haut niveau d’être au sein de la gendarmerie, puisque les contrats et les marques dépendent beaucoup de la performance. Et j’ai eu beaucoup de blessures, où il n’y avait vraiment que l’armée qui me soutenait à 100 %.
Une fois votre carrière sportive terminée, pourriez-vous vous engager à plein-temps au sein de la gendarmerie ?
C’est vrai que ça m’intéresse. Peut-être que je trouverai le métier qui me correspondra dans la gendarmerie, mais je pense que je m’orienterai plutôt vers la communication. Je pense qu’il y a encore pleins de métiers que je ne connais pas et qui pourraient m’intéresser.
Auriez-vous un message pour vos collègues qui vous lisent et vont vous suivre pendant vos épreuves, dans ce contexte assez compliqué ?
L’image que j’avais enfant des gendarmes, et que j’ai toujours aujourd’hui, est qu’ils sont là avant tout pour protéger la population. Là je parle comme n’importe quel citoyen, mais c’est ce qu’on attend des personnes qui sont là pour nous protéger. Je souhaite leur envoyer plein de courage et les pousser à faire ce qu’ils font si bien depuis toujours.
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