Les Jeux paralympiques de Paris en ligne de mire pour Gaëlle Edon, nouvelle sportive de haut niveau de la gendarmerie

  • Par Hugo Challier
  • Publié le 29 mai 2023
Photo de groupe, avec Gaëlle Edon, au centre dans la salle d'honneur de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale

Photo de groupe dans la salle d'Honneur de la DGGN avec Gaëlle Edon au centre.

© GEND/BRI T.DOUBLET

Mercredi 17 mai, à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, la para-tireuse Gaëlle Edon a rejoint les rangs de la gendarmerie en qualité de Sportive de haut niveau de la Défense. La jeune femme revient sur son parcours sportif, son attrait de toujours pour la gendarmerie et son prochain objectif : les Jeux paralympiques de Paris en 2024. Rencontre.

Après une hémorragie cérébrale survenue en 2012, qui a paralysé la partie gauche de son corps, Gaëlle Edon découvre, en 2017, le tir sportif à 10 et 25 mètres. « C’est un sport mental qui me fait du bien. Au moment où je tire, je suis complètement dans ma bulle, fixée sur mon objectif. Ça me permet d’oublier tous mes problèmes quotidiens depuis l’accident. C’est un sport de concentration, où je suis seule face à la cible avec mon arme », décrit-elle.
Rapidement, Gaëlle cumule les titres. Depuis ses débuts, elle a remporté tous les championnats de France à 10 mètres. À l’international, en 2022, elle glane une médaille de bronze sur une épreuve de coupe du Monde en France, puis une d’argent en Allemagne. La même année, elle monte sur la troisième marche du podium du championnat d’Europe. En 2023, Gaëlle remporte également une médaille d’or à 10 mètres et une médaille de bronze à 25 mètres lors du Grand prix international, à Hanovre. « Normalement, il faut compter sept ans d’expérience avant de commencer à être un bon tireur, explique Gaëlle. Je suis encore une jeune tireuse, je fais des podiums à l’international seulement depuis l’année dernière. » Ces résultats sont le fruit d’un entraînement intensif. « Je m’entraîne cinq jours par semaine, trois à quatre heures environ, et parfois une journée entière, en fonction des échéances. »

Objectif Paris 2024

Mercredi 17 mai, dans la salle d’honneur de la Direction générale de la gendarmerie nationale, à Issy-les-Moulineaux, dans le département des Hauts-de-Seine, Gaëlle Edon a signé un contrat de Sportive de haut niveau de la Défense-gendarmerie (SHND-G). « Je suis une amoureuse de la gendarmerie, affirme-t-elle. C’est un métier qui me passionne, dont les valeurs me correspondent. Avant mon accident, j’étais réserviste dans la gendarmerie et secouriste en montagne. Je voulais entrer en gendarmerie, mais, malheureusement, je n’ai pas pu concrétiser ce projet professionnel. C’est pour cela que j’ai repris mes études en droit pénal et sciences criminelles, pour avoir des chances de retourner en gendarmerie. Grâce à la signature de ce contrat avec l’Armée des Champions, je vais représenter la gendarmerie en compétition. C’est une grande fierté et un énorme soutien. »
Aujourd’hui, les objectifs de Gaëlle sont clairs : « Depuis l’année dernière, j’enchaîne les podiums. L’objectif, c’est de créer une routine de bons résultats, puis d’aller chercher la qualification pour les Jeux paralympiques de Paris 2024. Je pars en Corée du Sud pour une épreuve de coupe du Monde qui me rapprochera de cette qualification. » 

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