Les gendarmes au cœur de la course

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 23 mars 2023

Habituée, par le biais de la Garde républicaine, à sécuriser la Course du cœur, événement sportif et solidaire destiné à sensibiliser aux enjeux du don d’organes, la gendarmerie nationale a décidé d’inscrire une équipe pour l’édition 2023. Présentation de l’épreuve, à l’heure du départ, ce mercredi 22 mars, à Paris.

Autour du lac inférieur du Bois de Boulogne, à Paris, lieu très prisé des joggeurs de la capitale, le ciel fait grise mine. L’énorme ballon rouge en forme de cœur, accroché à l’estrade, subit les assauts répétés d’un vent frisquet, qui rappelle que, si le printemps est bien à l’agenda, il n’est pas encore tout à fait arrivé. Mais pas de quoi refroidir l’ambiance au départ de la Course du cœur, où résonnent rires et chants.

Le 27 avril 1968, le professeur Christian Cabrol réalisait la première greffe cardiaque en Europe. Dix-huit ans plus tard, en 1986, se déroulait la première Course du cœur, événement sportif et solidaire destiné à sensibiliser aux enjeux du don d’organes. « Cette sensibilisation est toujours aussi nécessaire, estime Olivier Coustère, président de l’association Trans-forme, qui organise la course. Le don d’organes a été fortement impacté par la crise COVID, avec une chute du nombre de transplantations. Bien que l’activité soit repartie à la hausse, nous n’avons pas encore retrouvé le niveau d’avant COVID. Or, nous sommes tous concernés. Chacun peut, à un moment de son existence, être en situation d’attendre une greffe qui pourra lui sauver la vie, et le nombre de personnes sur liste d’attente est en constante augmentation. Chaque année, plus de 500 personnes décèdent faute d’avoir reçu un greffon à temps. La Course du cœur est une manière d’aborder ce sujet de manière positive. »

Cela avait vraiment du sens

Ce mercredi 22 mars, 19 équipes de 14 coureurs ont pris le départ pour la 36édition. Au menu : 830 kilomètres entre Paris et Les Arcs, en Savoie, à parcourir en quatre jours et quatre nuits. Parmi ces équipes, de grandes entreprises, une équipe de greffés d’un organe, une autre composée de personnels soignants, et, pour la première fois cette année, une équipe de la gendarmerie nationale.

« Nous avions déjà une relation de longue date avec la Course du cœur, puisque l’escadron moto de la Garde républicaine la sécurise, explique le colonel Gwendal Durand, Sous-directeur de l’accompagnement du personnel (SDAP), au sein de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Les valeurs d’entraide et de cohésion que promeut cet événement rejoignent celles que nous portons. C’est pourquoi nous avons voulu engager une équipe de la gendarmerie cette année. Cela avait vraiment du sens. Le sport est essentiel pour tous les gendarmes. Il joue notamment un rôle important dans le parcours des blessés et pour nos camarades touchés par une maladie ou une inaptitude. À travers l’engagement dans cette équipe du colonel Yoni, chef du Bureau de la sécurité et de l'ordre publics (BSOP) de la DGGN, et en courant en soutien à la reconstruction des blessés par le sport, nous envoyons aussi un message de cohésion interne sur notre capacité à faire des choses ensemble. »

La participation de la gendarmerie à la Course du cœur s’inscrit aussi pleinement dans le cadre de la campagne de recrutement « Une même flamme nous anime ». Le colonel Durand confirme : « Cette épreuve solidaire a un bel écho et une belle visibilité, et traverse des territoires qui sont en zone de compétence de la gendarmerie nationale. C’est également un bon moyen de promouvoir cette campagne et le sens de nos valeurs auprès du public, dans les communes où la course passe. »

  • Au départ de la Course du coeur 2023, mercredi 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris, de gauche à droite : l'ancien patineur artistique Philippe Candeloro, la journaliste Marie Drucker, le gendarme Mehdi Frère, parrain de l'équipe de la gendarmerie nationale, et Olivier Coustère, président de l'association Trans-Forme qui organise la Course du coeur.

    Au départ de la Course du coeur 2023, mercredi 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris, de gauche à droite : l'ancien patineur artistique Philippe Candeloro, la journaliste Marie Drucker, le gendarme Mehdi Frère, parrain de l'équipe de la gendarmerie nationale, et Olivier Coustère, président de l'association Trans-Forme qui organise la Course du coeur.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Quatre coureurs de l'équipe de la gendarmerie nationale lors du prologue de la Course du coeur, le 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris.

    Quatre coureurs de l'équipe de la gendarmerie nationale lors du prologue de la Course du coeur, le 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • La lieutenante-colonelle Nassima Djelbi, porte-parole de la gendarmerie nationale, échange avec des membres de l'organisation de la Course du coeur, le jour du départ, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

    La lieutenante-colonelle Nassima Djelbi, porte-parole de la gendarmerie nationale, échange avec des membres de l'organisation de la Course du coeur, le jour du départ, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

  • Deux motards de La Garde républicaine sécurisent le départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

    Deux motards de La Garde républicaine sécurisent le départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Le général de brigade Eric Lamiral, sous-directeur de l'emploi des forces, et le capitaine Emmanuel, chef du cabinet communication de la Garde républicaine, et capitaine de l'équipe de la gendarmerie nationale, échangent avec des membres de l'équipe au départ de la Course du  coeur, mercredi 22 mars, à Paris, au Bois de Boulogne.

    Le général de brigade Eric Lamiral, sous-directeur de l'emploi des forces, et le capitaine Emmanuel, chef du cabinet communication de la Garde républicaine, et capitaine de l'équipe de la gendarmerie nationale, échangent avec des membres de l'équipe au départ de la Course du  coeur, mercredi 22 mars, à Paris, au Bois de Boulogne.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Un motard de l'escadron moto de la Garde républicaine, qui sécurise la Course du coeur, sur son véhicule.

    Un motard de l'escadron moto de la Garde républicaine, qui sécurise la Course du coeur, sur son véhicule.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Briefing de l'équipe de la gendarmerie nationale, au départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars 2023, au Bois de Boulogne, à Paris.

    Briefing de l'équipe de la gendarmerie nationale, au départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars 2023, au Bois de Boulogne, à Paris.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Au départ de la Course du coeur 2023, trois membres de l'équipe de la gendarmerie nationale, ainsi que la porte-parole, la lieutenante-colonelle Nassima Djebli, échangent avec la journaliste Marie Drucker, marraine d'une des équipes.

    Au départ de la Course du coeur 2023, les membres de l'équipe de la gendarmerie nationale, ainsi que la porte-parole, la lieutenante-colonelle Nassima Djebli, échangent avec la journaliste Marie Drucker, marraine d'une des équipes.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Au départ de la Course du coeur 2023, mercredi 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris, de gauche à droite : l'ancien patineur artistique Philippe Candeloro, la journaliste Marie Drucker, le gendarme Mehdi Frère, parrain de l'équipe de la gendarmerie nationale, et Olivier Coustère, président de l'association Trans-Forme qui organise la Course du coeur.

    Au départ de la Course du coeur 2023, mercredi 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris, de gauche à droite : l'ancien patineur artistique Philippe Candeloro, la journaliste Marie Drucker, le gendarme Mehdi Frère, parrain de l'équipe de la gendarmerie nationale, et Olivier Coustère, président de l'association Trans-Forme qui organise la Course du coeur.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Quatre coureurs de l'équipe de la gendarmerie nationale lors du prologue de la Course du coeur, le 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris.

    Quatre coureurs de l'équipe de la gendarmerie nationale lors du prologue de la Course du coeur, le 22 mars au Bois de Boulogne, à Paris.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • La lieutenante-colonelle Nassima Djelbi, porte-parole de la gendarmerie nationale, échange avec des membres de l'organisation de la Course du coeur, le jour du départ, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

    La lieutenante-colonelle Nassima Djelbi, porte-parole de la gendarmerie nationale, échange avec des membres de l'organisation de la Course du coeur, le jour du départ, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

  • Deux motards de La Garde républicaine sécurisent le départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

    Deux motards de La Garde républicaine sécurisent le départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars, au Bois de Boulogne, à Paris.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Le général de brigade Eric Lamiral, sous-directeur de l'emploi des forces, et le capitaine Emmanuel, chef du cabinet communication de la Garde républicaine, et capitaine de l'équipe de la gendarmerie nationale, échangent avec des membres de l'équipe au départ de la Course du  coeur, mercredi 22 mars, à Paris, au Bois de Boulogne.

    Le général de brigade Eric Lamiral, sous-directeur de l'emploi des forces, et le capitaine Emmanuel, chef du cabinet communication de la Garde républicaine, et capitaine de l'équipe de la gendarmerie nationale, échangent avec des membres de l'équipe au départ de la Course du  coeur, mercredi 22 mars, à Paris, au Bois de Boulogne.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Un motard de l'escadron moto de la Garde républicaine, qui sécurise la Course du coeur, sur son véhicule.

    Un motard de l'escadron moto de la Garde républicaine, qui sécurise la Course du coeur, sur son véhicule.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Briefing de l'équipe de la gendarmerie nationale, au départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars 2023, au Bois de Boulogne, à Paris.

    Briefing de l'équipe de la gendarmerie nationale, au départ de la Course du coeur, mercredi 22 mars 2023, au Bois de Boulogne, à Paris.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET
  • Au départ de la Course du coeur 2023, trois membres de l'équipe de la gendarmerie nationale, ainsi que la porte-parole, la lieutenante-colonelle Nassima Djebli, échangent avec la journaliste Marie Drucker, marraine d'une des équipes.

    Au départ de la Course du coeur 2023, les membres de l'équipe de la gendarmerie nationale, ainsi que la porte-parole, la lieutenante-colonelle Nassima Djebli, échangent avec la journaliste Marie Drucker, marraine d'une des équipes.

    © GEND/SIRPA/T.DOUBLET

 

Ça va faire mal, mais c’est pour la bonne cause !

Emmanuel, le capitaine de l’équipe, est aussi capitaine de gendarmerie, chef du cabinet communication de la Garde républicaine. « L’escadron motocycliste de la Garde sécurise la course depuis une vingtaine d’années, mais nous n’avions jamais eu de coureurs, sauf notre équipe d’athlétisme, qui participait uniquement au prologue, note-t-il. Olivier Coustère m’a fait remarquer l’an dernier que c’était vraiment dommage que la gendarmerie ne présente pas d’équipe ! Nous nous sommes donc rapprochés de la Sous-direction de l’accompagnement du personnel (SDAP) pour mettre sur pied une équipe composée de gardes républicains et de militaires de la DGGN. La Garde est marraine de l’association Imagine for Margo – Enfants sans cancer, et le don d’organes est une autre cause importante pour laquelle nous sommes fiers de nous engager. Nous avons la chance d’être en bonne santé et de pouvoir, par le dépassement de soi, encourager la solidarité. C’est la poursuite de l’intérêt commun et le sens du collectif qui sont chers à la gendarmerie. Nous sommes tous des compétiteurs à titre individuel, mais courir pour les autres, c’est bien aussi. »

L’adjudant Stanley, affecté au Groupement de sécurité et d’appui (GSA) d’Issy-les-Moulineaux, n’a pas hésité une seconde quand il a appris que cette équipe de gendarmes allait être engagée. « En tant que sportif et veilleur de vie (donneur de moelle osseuse, NDLR), c’était important pour moi d’être là aujourd’hui, comme je l’avais été en octobre pour les 20 kilomètres de Paris. Ça va être une belle aventure ! Il y aura du dénivelé en fin de parcours, ça va faire mal, mais c’est pour la bonne cause ! »

Présent en qualité de parrain de l’équipe de la gendarmerie, au même titre que d’autres personnalités, comme la journaliste Marie Drucker, ou l’ancien patineur artistique Philippe Candeloro, le gendarme Mehdi Frère, membre de la Garde républicaine, a couru uniquement le prologue. « Je suis en pleine préparation pour le marathon de Paris, et je ne pouvais donc pas participer à la totalité de l’épreuve, mais j’aurais adoré être dans l’équipe ! J’espère que je pourrai courir l’an prochain, parce que c’est une formidable aventure humaine. Je suivrai au jour le jour ce que vont faire mes camarades. Ils vont se régaler ! C’est très important pour moi d’être présent aujourd’hui au départ, pour soutenir la gendarmerie, qui m’apporte beaucoup, et envers qui je me sens extrêmement redevable. »

Peu après 16 heures, les 266 coureurs du cœur se sont élancés pour le prologue autour du lac, avant de partir en soirée vers les Hauts-de-Seine, puis les Yvelines. Arrivée dans les Alpes dimanche 26 mars.

 

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