Jeux Olympiques de Paris : les gendarmes contrôlent aussi les épreuves

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 03 août 2024
A gauche, l'adjudant Nicolas, devant le plan d'eau des Jeux Olympiques, à Vaires-sur-Marne. A droite l'adjudante-cheffe Aurélie aux championnats d'Europe d'haltérophilie de Sofia, en Bulgarie.

A gauche, l'adjudant Nicolas, devant le plan d'eau des Jeux Olympiques, à Vaires-sur-Marne. A droite l'adjudante-cheffe Aurélie aux championnats d'Europe d'haltérophilie de Sofia, en Bulgarie.

© D.R.

Il y a bien sûr les milliers de gendarmes qui assurent la sécurité de ces Jeux Olympiques, en Île-de-France, en province et en Polynésie française. Il y a les Sportifs de haut niveau de la Défense – gendarmerie (SHND-G) qui tentent de glaner des médailles dans de nombreuses disciplines. Mais il y a aussi des gendarmes qui participent à ces Jeux en qualité d’arbitre : l’adjudant Nicolas en aviron, l’adjudante-cheffe Aurélie en haltérophilie, et l'adjudant Mickaël en tennis.

Sur le plan d’eau du stade nautique de Vaires-sur-Marne, vendredi 26 juillet, à la veille du début des épreuves d’aviron, les arbitres prennent leurs marques, rodent leur organisation, révisent les procédures. Tout doit être réglé comme du papier à musique : contrôle de l’identité des rameurs, de leur poids, du poids des bateaux… L’un de ces arbitres est un gendarme, affecté depuis 2021 au Centre national de formation à la police judiciaire (CNFPJ), après avoir été en poste à la Brigade de recherches (B.R.) de Chelles, en Seine-et-Marne, puis à celle de Montmorency, dans le Val-d’Oise, et qui rejoindra, après l’été, sa nouvelle unité, la B.R. d’Abbeville, dans la Somme.

L’adjudant Nicolas est entré en gendarmerie après avoir travaillé dans le civil, dans le secteur de l’informatique. Il a commencé à pratiquer l’aviron à l’université. « Cela fait 32 ans que je fais de l’aviron. Après six ans de compétition, j’ai décidé de devenir arbitre en 2008. C’était un bon moyen de rester dans le milieu du haut niveau. »

Arbitre national depuis 2015, il prend part depuis aux championnats de France. « J’ai passé l’an dernier l’examen d’arbitre international, raconte-t-il. Et j’ai appris en début d’année 2024 que j’étais sélectionné pour les Jeux Olympiques. C’était une surprise, et évidemment un grand bonheur. Cela me permet d’être au cœur de la compétition, au plus près des athlètes. » Malgré des résultats très décevants pour l’aviron français, avec aucune médaille, l’adjudant Nicolas a ainsi pu vivre pleinement cet événement.

L’adjudante-cheffe Aurélie au chronomètre

L’atmosphère et le décor seront tout autres, mercredi 7 août, à l’Arena Paris Sud de la porte de Versailles, pour le début des épreuves d’haltérophilie, sport olympique depuis 1896, comme l’aviron. Mais là aussi, une gendarme fera partie des arbitres : l’adjudante-cheffe Aurélie, cheffe du secrétariat de la Compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de La Rochelle. « J’ai toujours été attirée par le côté militaire, souligne-t-elle. Après un BTS en comptabilité gestion, j’ai intégré le Corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale (CSTAGN). J’ai notamment été affectée à la Guadeloupe, à La Réunion, puis dans le Cher, et à La Rochelle depuis 2021. »

Licenciée en haltérophilie au collège et au lycée, elle s’oriente vers l’arbitrage et devient arbitre régionale en 1995, à l’âge de 18 ans, arbitre nationale en 1999, et enfin arbitre internationale de niveau 1, en 2005, puis de niveau 2, ce qui lui ouvre alors les portes des plus grandes compétitions, championnats du Monde et surtout Jeux Olympiques. « L’objectif, depuis le début, c’était les Jeux Olympiques de Paris, reconnaît-elle. J’ai passé un test l’été dernier. Je savais déjà que c’était bon à ce moment-là, et j’ai été nommée en début d’année 2024. »

Aurélie sera la plus jeune représentante d’un corps arbitral dont la moyenne d’âge dépasse les 70 ans. Elle sera affectée au chronomètre, un rôle essentiel en haltérophilie. « Il y a un temps imparti pour réaliser le mouvement, à savoir une minute, à partir du moment où le nom de l’athlète est prononcé, puis deux minutes pour la seconde tentative, en tenant compte du temps de récupération. » Aurélie est arrivée à Paris le dimanche 4 août. La compétition d’haltérophilie se déroule jusqu’au 11 août.

Un autre gendarme sera également aux premières loges, dimanche 4 août, pour la finale du tournoi de tennis masculin opposant le Serbe Novak Djokovic à l'Espagnol Carlos Alcaraz, au stade Roland Garros, porte d'Auteuil. L'adjudant Mickaël, affecté à la brigade de proximité de Saint-Domineuc, officiera en effet comme juge de ligne pour ce match, lui qui a déjà pris part à plusieurs finales du tournoi de Roland Garros.

 


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