Jean Quiquampoix, armé pour viser la médaille d’or aux J.O. de Tokyo

  • Par la capitaine Sophie Bernard
  • Publié le 18 juillet 2021
© FFTir - J. Heise

Arrivé en tête des qualifications en pistolet vitesse (25 mètres), le maréchal des logis Jean Quiquampoix part grand favori pour les Jeux de Tokyo. Ayant déjà obtenu une médaille d’argent aux J.O. de Rio en 2016, il compte bien tirer plus vite que son ombre cet été pour remporter le Graal.

Si Jean Quiquampoix est très exigeant dans sa discipline et compétiteur dans l’âme, rien ne le prédestinait pourtant à cette carrière de sportif de haut niveau. « J’ai commencé par hasard, à douze ans, avec un copain qui m’a invité à tirer au pistolet à plomb. » Très vite, il participe à des compétitions et prend goût à cette discipline. Mais c’est réellement deux ans plus tard, en s’orientant vers le pistolet vitesse 25 mètres, qu’il en fait sa passion. « Le tir est alors beaucoup plus attrayant qu’en précision, c’est très dynamique, avec des paramètres de temps et aucune routine. »

Entrée remarquée dans l’Armée des Champions

Rapidement, Jean Quiquampoix se montre redoutable en compétition et enchaîne les victoires. Champion du Monde junior en 2014 (avec un record du Monde qu’il conserve depuis), il passe très vite dans « la cour des grands » et remporte la coupe du Monde dès l’année suivante, avant de repartir avec la médaille d’argent aux J.O. de 2016. « J’ai aussi eu la chance de pouvoir vite me professionnaliser grâce à l’Armée des Champions, et plus spécifiquement grâce à la gendarmerie, qui ouvre chaque année quelques postes aux sportifs de haut niveau et sélectionne les meilleurs sur dossier. »

Au-delà de son contrat, il n’hésite pas à échanger avec des gendarmes sur sa discipline, qui reste familière à l’Institution. « C’est toujours intéressant pour moi de discuter avec eux, même si l’arme que j’utilise est différente, puisqu’elle est ajustée au sport et à la personne (NDLR : 22 long rifle, avec notamment une crosse anatomique). J’ai été invité à une séance de tir dans une caserne proche de chez moi, mais aussi par le GIGN, avec lequel je partage cette idée de l’exigence. »

Ce trait de caractère lui a d’ailleurs permis de remporter une médaille chaque année et rend pour lui l’échec inconcevable. « C’est important de savoir se remettre en question pour durer à ce niveau. » À seulement 25 ans, il se dit fin prêt pour décrocher l’or cette année à Tokyo. « Je pense encore avoir progressé depuis 2016, j’ai pris de l’expérience et je connais encore mieux mes adversaires. » Il va notamment devoir affronter l’Allemand Christian Reitz, champion olympique en titre, qu’il a déjà devancé en remportant la médaille d’or en coupe du Monde, le 29 juin dernier.

© D.R.

Une préparation exigeante pour partir vainqueur

Il faut dire que malgré la crise sanitaire, Jean Quiquampoix n’a pas cessé de s’entraîner pour « faire la différence, au millimètre ou au centième de seconde près, le jour J ! » N’ayant pas pu accéder aux installations sportives durant un mois pendant le premier confinement, il a réadopté, dès qu’il a pu, un rythme militaire. « Cinq entraînements par semaine ! Pas de déplacement à l’étranger avec la fermeture des frontières, mais cela m’a donné le temps de reprendre l’ensemble des fondamentaux techniques. »

Frustré d’avoir vu les Jeux de 2020 reportés à cause de l’épidémie de Covid-19, il n’a rien lâché et n’a pas caché sa joie lorsque les compétitions ont pu reprendre : « C’est beaucoup d’excitation, même si l’euphorie redescend une fois sur place. Cela reste un bonheur d’être en compétition, d’autant plus quand on gagne ! » C’est aussi un formidable moyen pour lui de se préparer mentalement : « À force d’en faire et de répéter le stress, il y a beaucoup moins d’appréhension. Et à force de gagner, on construit un vrai capital confiance face aux autres adversaires ! » Il complète également la préparation physique avec du gainage et l’un de ses hobbies, le circuit. « Cela permet de faire travailler le cœur à haute intensité et d’avoir un rythme cardiaque plus bas pour le tir. »

Au terme de tous ses efforts, il s’envolera avec la fédération, le 20 juillet prochain, vers la Corée du Sud, pour poursuivre son entraînement durant une semaine « en base arrière », avant de prendre ses marques dans le stand de tir de Tokyo et de tout donner l’espace de quelques minutes. Souhaitons-lui d’atteindre cette petite cible d’or !

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