Après la réussite de la première édition, qui avait permis de réunir la somme de 4 000 euros au profit de l'association Espoir SLA, qui lutte contre la maladie de Charcot, les gendarmes de la Brigade motorisée (B.Mo.) d’Ytrac, à côté d’Aurillac, dans le Cantal, lance cette année une toute nouvelle édition. Au bénéfice cette fois de l’association « Les Képis Pescalunes », la compétition de CrossFit permettra de récolter des fonds pour Saul, un petit garçon de 17 mois atteint d’une leucémie. Le but est de pouvoir contribuer au financement d’un voyage en Laponie en décembre 2024, afin de lui permettre de rencontrer le Père Noël.

Quatre « Wod »

Pour cette seconde édition, le contenu de la compétition reste semblable à celui de l’année précédente. Les compétiteurs, civils et gendarmes unis par équipe de deux, réaliseront quatre « Wod » (Working Of the Day ou entraînement du jour) au cours de la journée. « Cette année, on sera globalement sur le même portage, à la différence que pour le premier Wod, l’un des équipiers sera menotté à un kettlebell, un gros haltère, pendant que l’autre devra faire des mouvements. Une fois tous les mouvements accomplis, et uniquement une fois le tour terminé, ce dernier pourra libérer son coéquipier et se menotter à son tour pour que celui-ci prenne le relais. Le tout dans une atmosphère calfeutrée, avec des gyrophares actionnés dans le but de créer une ambiance un peu plus « challenge » et accroître la difficulté. Pour le deuxième Wod, ils seront en gilet lourd, et pour le troisième, comme l’an dernier, en tenue moto. Enfin, le quatrième, qui sera le fil rouge, comportera du tir. »

51 équipes, plus de 100 personnes

Pour participer, les équipes doivent s’inscrire en amont sur le site Internet. Le prix, semblable à celui de l’année dernière, est fixé à 70 euros par équipe (soit 35 euros par personne). Victime de son succès, le gendarme Gaëtan, à l’origine de cette compétition, a dû limiter le nombre d'inscriptions, qui s’élève déjà à 51 équipes (30 équipes masculines et 21 équipes féminines), soit 102 participants.

« Beaucoup d’athlètes déjà présents l’année dernière ont voulu revenir cette année. La difficulté, c’est qu’on est limité par la question du matériel, ne serait-ce que pour avoir suffisamment de gilets lourds et de tenues moto. Il faut aussi prendre en compte le temps nécessaire pour faire passer tous les athlètes. Par exemple, le Wod 1 avec les menottes va durer 14 minutes pour six vagues de deux, donc 12 personnes, sachant que j’ai 102 athlètes à faire passer. »

Pour disposer du maximum de matériel, afin de pouvoir inscrire le plus de participants possible, les militaires ont pu compter, comme l’année dernière, sur le soutien de leur hiérarchie ainsi que de plusieurs partenaires, dont la Box de CrossFit d’Aurillac, club de CrossFit du département, qui a mis à disposition, cette année, ses locaux ainsi que son matériel. Outre la compétition de CrossFit, et afin de collecter davantage de fonds, la B.Mo. a également organisé, pour la première fois, une tombola, dont les premiers prix raviront les amateurs de sport, et notamment de rugby.

Une cause particulièrement importante

Pour cette nouvelle édition, la brigade motorisée d’Ytrac a décidé de récolter des fonds, non pas pour la recherche contre une maladie en particulier, mais au bénéfice d’un enfant, le petit Saul, âgé d’un an et demi et atteint d’une leucémie. Un choix qui est avant tout le fruit d’une rencontre entre deux militaires, comme l’explique le gendarme Gaëtan : « On cherchait une association, et via les réseaux sociaux, on connaissait les Képis Pescalunes, association qui propose notamment de rendre accessible le rêve d’un enfant malade. Ça nous a intéressés et j’ai pris un premier contact avec eux. »

Après le choix de l’association, s’est posé celui de l’enfant, qui pourra, grâce à cette compétition, réaliser son rêve. « J’ai un camarade avec qui j’ai passé l’OPJ (examen d’Officier de Police Judiciaire, NDLR) l’an dernier et avec qui j’étais en formation motocycliste à Fontainebleau, dont l’enfant est atteint d’une leucémie, diagnostiquée en juin dernier. Du coup, quand on s’est lancé avec les Képis Pescalunes, j’ai rapidement pensé à ce petit Saul, qui a 17 mois, et qui, grâce aux fonds récoltés, va pouvoir se rendre en Laponie, en décembre 2024, pour voir le Père Noël. L’idée d’accomplir le rêve d’un enfant malade nous touche tout particulièrement, parce que nous sommes parents, et puis parce que c’est chouette d’accomplir quelque chose pour un enfant. »

Un choix et un projet qui ont vu le jour en novembre 2022, et qui se sont concrétisés, après plusieurs mois de travail, par l’enregistrement des premières inscriptions au début du mois de janvier 2023. Des inscriptions toujours plus nombreuses, pour un événement dont Gaëtan constate avec fierté qu’il commence à prendre de l’ampleur, envisageant même une possible organisation annuelle.