Ce gendarme du haut Jura est aussi champion de ski-joering avec ses chiens

  • Par Maud Protat-Koffler
  • Publié le 12 avril 2019
© Eric Roustand

Arrivé 6e aux championnats du Monde de ski-joëring à Bessans, en février dernier, Vincent Le Priol achève la saison sur la 3e marche du podium de La Lekkarod, une course internationale disputée en Savoie, du 14 au 22 mars.

Il y a quatre ans, ce gendarme de la brigade de Saint-Laurent-en-Grandvaux (Jura) ignorait tout du ski-joëring. C’est en pratiquant régulièrement le canitrail dans les vallons jurassiens que cette discipline s’est révélée à lui. Désormais bien attelé, il entame sa quatrième saison en tant que compétiteur.

Une discipline peu connue

Avant de devenir une discipline sportive, le ski-joëring était à l’origine un moyen de locomotion scandinave. Aujourd’hui, il se décline en trois attelages : moteur, équestre et canin. Dans le cas de Vincent Le Priol, le skieur de fond est tracté par un ou deux chiens tout en fournissant la puissance à l’aide de ses bâtons et de ses skis.

Munis de harnais, les équipiers sont reliés par une corde, mais aucun autre dispositif ne permet de diriger les chiens. Tout repose donc sur la voix de l’athlète et la motivation de l’animal. « Ce que j’aime, c’est la fusion entre le skieur et le chien, qui nous permet de traverser des paysages magnifiques et apaisants », confie le gendarme.

« Le ski-joëring n’est pas médiatisé et peu de monde y participe, regrette-t-il. Pourtant, c’est un sport que tout le monde pourrait faire, comme le canicross. » En France, les compétitions ne rassemblent généralement qu’une vingtaine de participants. Mais pas de quoi amoindrir la passion de ce gendarme.

Le mois dernier, Vincent Le Priol s’est illustré en terminant 3e de La Lekkarod, une course internationale de 300 km réunissant les meilleurs mushers. Organisée bénévolement par une soixantaine de personnes, dont plusieurs pompiers et gendarmes de la région, « cette course fut sans conteste la plus belle », admet-il. « C’est très familial. On tisse des liens très forts pendant une semaine. » Répartie en 9 étapes, la course enregistrait cette année sa plus forte participation, avec 80 attelages issus de 11 pays différents.

Une passion à plein-temps

Pour prétendre aux meilleurs classements, Vincent Le Priol s’entraîne régulièrement, en jonglant avec son emploi du temps professionnel, mais aussi en prenant nécessairement en compte les avantages et les inconvénients des saisons : « Ce n’est jamais facile. Je m’entraîne le matin avant d’aller travailler ou le soir, au retour. En hiver, je m’exerce sur les pistes de ski autorisées aux chiens, dans le Jura et dans le Doubs. Mais quand il n’y a pas de neige, je pars sur les chemins forestiers en course à pied ou à VTT. » Et quand le temps s’y prête, il permet à ses chiens de nager dans certains lacs du Jura.

Cette passion, Vincent Le Priol la partage avec ses deux huskies de 5 et 3 ans, Jump et Maïki. En attendant les prochaines compétitions qui auront lieu en octobre, il demeure confiant en l’avenir du ski-joëring : « Ce sport va se développer parce qu’il porte beaucoup de valeurs, à commencer par l’esprit nature et le sport. »

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