Héros du quotidien : le maréchal des logis-chef Aymeric a porté secours à Léo

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 19 juin 2023
Léo, à droite, bras bandé, et son sauveteur le maréchal des logis-chef Aymeric.
© D.R.

Affecté à la brigade de gendarmerie de l’armement de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, le maréchal des logis-chef Aymeric a porté secours à un enfant gravement blessé après une chute. Son intervention a permis aux secours d’arriver à temps pour prendre en charge la victime, qui n’aura aucune séquelle de sa mésaventure.

Après huit années passées à l’escadron de gendarmerie mobile 27/1 de Drancy, le maréchal des logis-chef Aymeric a été affecté à la brigade de gendarmerie de l’armement de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, unité créée en 2017, pour sécuriser, 24 heures sur 24, l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), établissement du Service de santé des armées (SSA).

Hors-service ce lundi 12 juin, le militaire se rend à l'école maternelle Eugénie Cotton un peu après 16 heures, afin de récupérer l’un de ses enfants. En chemin, alors qu’il traverse une grande aire de jeux, un jeune garçon d’une dizaine d’années vient à sa rencontre, affolé. « Il m'explique qu'un de ses copains a chuté de la cage de foot, située sur l'aire d'activités, et qu’il saigne du bras. Je me dirige vers le lieu de l’accident, et je croise une petite fille qui crie : "venez vite, il saigne beaucoup !" Quand j’arrive sur place, je constate effectivement une blessure d’une gravité à laquelle je ne m’attendais pas, une large coupure, longue de 15 centimètres environ. »

L’enfant blessé est allongé sur le sol, en état de choc. Un de ses camarades est en ligne avec les pompiers. Aymeric prend l’appel en haut-parleur, décrit la blessure. « J’insiste sur la gravité de la situation. Ils me demandent si je peux faire un garrot, mais je réponds négativement, n’ayant rien sous la main. J’effectue alors un point de compression avec mon tee-shirt sur la plaie, en attendant l’arrivée des secours. L’enfant, qui se prénomme Léo, me demande s’il va mourir. J’essaye de le rassurer. J’entendais les sirènes se rapprocher, mais on a l’impression que le temps passe au ralenti dans ces cas-là. »

L’inconnu torse nu

Formé aux premiers secours (PSC1 et PSE1), le gendarme parvient à limiter l’hémorragie. Les pompiers arrivent sur place et prennent le relais. Un équipage de la police municipale est également présent. Aymeric leur transmet toutes les informations, les gestes effectués, décline son identité, ainsi que sa qualité de gendarme.

La victime est évacuée vers le Centre hospitalier d’Arpajon. Aymeric console le jeune témoin, en pleurs, le félicite pour sa réaction, puis ramasse son tee-shirt maculé de sang, et rejoint son petit garçon, qu'une maman avait récupéré à l'école. « Le lendemain, alors que je cherche à joindre la famille pour avoir des nouvelles, j’apprends que la grand-mère de Léo cherche, de son côté, à retrouver "l’inconnu torse nu". Je me présente à son domicile, où se trouvent Léo et sa maman, très émue de me voir. Elle m’indique que Léo n’aura pas de séquelle, car aucun tendon n’a heureusement été touché. » Il conservera toute sa vie une belle cicatrice, mais l’intervention d’Aymeric pour limiter l’hémorragie a sans doute été décisive.

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