Défilé du 14 juillet : major Hervé, un gendarme de l’armement sur les Champs-Élysées

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 13 juillet 2023
Le major Hervé de la gendarmerie de l'armement en tenue de défilés.
© SIRPAG - BRI T.DOUBLET

Vendredi 14 juillet, les personnels de la Direction générale de l’armement (DGA) défileront, pour la première fois, sur les Champs-Élysées. Parmi eux, huit militaires de la Gendarmerie de l’armement (GArm), rattachés pour emploi à cette direction, dont le major Hervé, adjoint au commandant de la brigade de Toulon.

C’est en feuilletant le magazine Gend’Info que le major Hervé a découvert la Gendarmerie de l’armement (GArm), formation spécialisée de la gendarmerie nationale, créée en 1973, dont le rôle est de protéger le secret de la Défense et d’assurer la sécurité sur les sites sensibles de la Direction générale de l’armement (DGA), à laquelle la GArm est rattachée pour emploi. « Je ne savais même pas que ça existait », reconnaît-il. Il était alors affecté au Peloton de sécurité et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) de Ghisonaccia, en Haute-Corse, après des expériences en brigade, dans l’Aube, le Lot-et-Garonne, et déjà en Haute-Corse, à Prunelli-di-Fiumorbo.

Habilités Secret Défense

« Au moment de quitter la Corse, après avoir appris l’existence de la GArm, j’ai décidé de remplir une fiche de vœu supplémentaire, et j’ai été affecté à la brigade de Toulon », se souvient-il. Cette unité dépend de la Compagnie de gendarmerie de l’armement sud, située à Saint-Médard-en-Jalles, en Gironde. Hervé découvre les missions de son unité. « En tant que gendarme de l’armement, nous avons les mêmes compétences qu’un militaire de la gendarmerie départementale en matière de police judiciaire, administrative et militaire, rappelle-t-il. Nos missions sont d’assurer la protection de nos sites sensibles, en effectuant des patrouilles, diurnes et nocturnes, et des contrôles aux accès avec des fouilles aléatoires de personnes ou de véhicules, de vérifier que les bureaux et les bâtiments soient bien fermés en horaires non-ouvrés, de procéder aux levées de doutes en cas de déclenchement d’alarme et d’assurer la protection du secret. » Tous les gendarmes de l’armement ont l’habilitation Secret Défense, octroyée par la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD), à l’issue d’une enquête administrative.

Outre les sites militaires de Toulon, les gendarmes de l’armement de cette brigade surveillent également le centre d'essais de matériels ou de tirs de la DGA, sur le lac de Castillon, près de Castellane, le site de la DGA Techniques navales (DGATN), à Saint-Jean-Cap-Ferrat, ainsi que le centre d’essais de lancement de missiles basé sur l'île du Levant, au large de Hyères. « Notre rôle est de sécuriser l’essai en verrouillant le périmètre, de « blanchir la zone » comme on dit en jargon militaire », décrit le major. Les gendarmes de la brigade réalisent aussi, d’initiative, des contrôles de stupéfiants sur le bateau qui transporte quotidiennement le personnel de la DGA sur l’île du Levant, avec le renfort de maîtres de chiens du Groupe d'investigations cynophile (GIC) de Cuers.

Les gendarmes de l’armement assurent également l’escorte de matériels, de documents classifiés, d’armes, de munitions, d’éléments pyrotechniques, d’éléments de missiles, voire de fonds au départ ou à destination d’établissements de l’armement. Enfin, ils participent à la sécurisation des grands événements industriels de Défense, comme le salon du Bourget, Eurosatory et Euronaval.

« Une grande fierté et une belle reconnaissance »

Cette grande diversité de missions a convaincu Hervé de réaliser la plus grande partie de sa carrière en brigade de gendarmerie de l’armement, de 2006 à aujourd’hui, à Toulon, à Saint-Médard-en-Jalles, à Biscarosse, puis de nouveau à Toulon depuis 2019, unité dont il devient commandant en second. À un an de la retraite, il réalise aujourd’hui l’un de ses vœux les plus chers : défiler sur les Champs-Élysées, le 14 juillet, avec sept autres sous-officiers de la GArm, dans les rangs de la DGA, qui participera pour la première fois à la cérémonie militaire. « Dès que j’ai su que cette opportunité se présentait, je me suis porté volontaire. Je n’ai jamais défilé sur les Champs-Élysées au cours de ma carrière. C’est à la fois une grande fierté et une belle reconnaissance. »

À Satory, ce mercredi 12 juillet, à l’approche du grand jour, il peaufine les derniers réglages avec ses camarades. « Pour les gendarmes, marcher au pas, ce n’est pas un problème. On a appris, on sait faire. Pour les officiers de la DGA, qui ont des profils d’ingénieurs, cela demande un peu d’entraînement. » Mais à n’en pas douter, tous seront au diapason ce vendredi.

 

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